Ros Van Ritha, connu pour son éternel sourire, évoque son parcours professionnel, la perception qu'il a de son propre travail et sa vie dans la capitale cambodgienne, Phnom Penh.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m'appelle Ritha et je travaille comme directeur financier au sein du groupe Thalias depuis 2014.
Pourriez-vous décrire votre parcours scolaire et professionnel qui vous a conduit à votre poste actuel ?
J'ai obtenu ma licence en comptabilité à l'Université nationale de gestion, branche de Battambang, en 2006. J'ai ensuite pris un poste à l'université où j'avais étudié auparavant.
Pouvez-vous décrire le moment où vous avez décidé de poursuivre cette carrière ?
Pour être honnête, quand j'étais plus jeune, je n'étais pas encore sûre de ce que je voulais faire. Mon père était médecin et, comme beaucoup d'enfants, je voulais suivre ses traces. Cependant, en grandissant, j'ai dû surmonter quelques obstacles. Je venais d'une famille très pauvre, il était donc difficile de faire carrière dans la médecine car il fallait beaucoup d'argent, ce que je n'avais pas. Mon ambition première était d'assurer ma subsistance et surtout d'échapper à l'emprise de la pauvreté.
Quelles sont les raisons qui vous ont poussé à étudier à Phnom Penh ?
Il fallait que j'étudie là-bas. Si l'on voulait étudier une profession spécifique, il fallait quitter les provinces pour Phnom Penh, car il y avait plus d'opportunités d'éducation dans la capitale.
Quels sont les aspects de votre travail que vous trouvez les plus gratifiants ?
La possibilité de se sentir intégré et de faire partie d'une équipe est très attrayante. Dans les entreprises internationales, l'environnement de travail est souvent plus rigide et l'accent est mis sur les objectifs professionnels plutôt que sur les relations personnelles. En revanche, notre entreprise favorise une atmosphère d'équipe très soudée, où le soutien mutuel est primordial.
Quelles sont les qualités personnelles qui vous permettent de maintenir votre force professionnelle au quotidien ?
J'ai tendance à être réservé et je préfère me concentrer sur mon travail plutôt que sur les relations sociales. J'aime travailler devant un ordinateur et je suis quelqu'un qui aime analyser les choses.
Le fait de déménager à Phnom Penh a été un changement important dans votre vie. Quel en a été l'impact ?
Oui, cela a été un grand changement. Je me suis installé ici, j'ai acheté une maison et j'ai fondé ma propre famille. Dans ma culture, les familles vivent ensemble pendant longtemps, ce qui diffère de l'Europe, où les gens quittent généralement la maison assez tôt.
Même après avoir obtenu mon diplôme, j'ai continué à vivre avec mes parents. Cette situation peut être difficile, car on a l'impression que nos parents ont leur mot à dire dans notre vie et que nos opinions ne sont pas toujours prises en considération. Cependant, mes parents ont maintenant emménagé avec moi, ce qui nous a permis de développer une situation de vie plus équilibrée et plus indépendante.
Votre vie a considérablement changé. Le fait de vous installer dans la capitale vous a-t-il inspiré ?
Au départ, cela ne m'attirait pas, car j'aimais beaucoup la vie en province, où je trouvais la sérénité. Mais depuis, j'ai appris à apprécier la ville, même si je trouve la circulation problématique. Rétrospectivement, déménager à Phnom Penh a été la décision la plus sage que j'aie jamais prise.
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