Sur la base d’un exercice de modélisation, le Cambodge ne sera pas en mesure de réduire les nouvelles infections d’ici à 2025, a déclaré le ministre d’État, S.E. Ieng Mouly, président de l’Autorité nationale de lutte contre le sida, lors de la réunion des Nations unies sur le VIH/sida, par vidéoconférence vendredi dernier.
Le financement insuffisant de la prévention du VIH entrave l’expansion des interventions destinées aux jeunes populations clés les plus vulnérables, notamment les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes et les transsexuels, mais le Cambodge s’est engagé à atteindre les objectifs 95-95-95 d’ici 2025, a-t-il déclaré.
« Au Cambodge, a-t-il précisé, l’effet d’entraînement de la pandémie de COVID-19 a entraîné des revers supplémentaires et des dangers de sous-investissement dans la santé publique, le système de santé et la préparation aux pandémies. »
« Sur notre feuille de route vers une réponse durable au VIH et au sida, les ministères de tutelle et les institutions concernés ont mis en œuvre six mesures politiques publiées par le Conseil des ministres en février 2019. Ces recommandations fournissent un plan directeur pour des actions dans le secteur de la santé et d’autres secteurs connexes afin de soutenir le mouvement national du niveau central au niveau local en se concentrant sur le renforcement du système national en partenariat étroit avec les réseaux communautaires, ceci afin de s’attaquer aux causes profondes des inégalités dans les services publics », a-t-il ajouté.
Pour ne négliger personne, le Cambodge est déterminé à appliquer une approche intégrée et centrée sur les individus. Cette approche doit être appliquée dans le cadre de politiques et de réformes gouvernementales plus larges, telles que la couverture sanitaire universelle, la protection sociale et d’autres efforts visant à atteindre les objectifs de développement durable du Cambodge (ODD).
« Au cours des cinq prochaines années, nous nous engageons à prendre des mesures urgentes par le biais d’une réponse nationale coordonnée au VIH, fondée sur la solidarité mondiale et la responsabilité partagée, afin de mettre pleinement en œuvre les engagements, les buts et les objectifs contenus dans la Déclaration politique », a-t-il déclaré.
Avec toute la détermination du Cambodge à passer de la dépendance à la résilience, S.E. Ieng Mouly a également exprimé son inquiétude quant à l’impact du COVID-19.
« À cet égard, nous souhaitons appeler les pays développés à reconsidérer l’aide publique au développement et à la réajuster en fonction de la situation du pays, afin de conserver les acquis de notre précédente réponse et de combler les lacunes qui empêchent de progresser vers l’éradication du sida », a-t-il souligné.
Le Cambodge est l’un des sept pays au monde à avoir atteint les objectifs 90-90-90 en 2017, a déclaré le ministre, soulignant que ces réalisations sont le fruit d’un excellent partenariat entre les institutions nationales et sous-nationales avec les partenaires du développement, les organisations de la société civile, les principaux représentants des PVVIH et les réseaux de la population vulnérable dans tout le pays.
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