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Photo du rédacteurLa Rédaction

Vers l'inscription du « Sankranta » sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l'UNESCO

Le Cambodge demandera à l’UNESCO d’inscrire son « Sankranta » sur la liste du patrimoine culturel immatériel l’année prochaine, a annoncé dimanche matin Samdech Thipadei Hun Manet, Premier ministre.

Lors de la cérémonie d’inauguration d’un stupa de reliques de Bouddha à la pagode Moniratanaram dans la province de Pursat, le Premier ministre a demandé au ministère de la Culture et des Beaux-Arts de préparer les documents nécessaires pour demander l’inscription du « Sankranta au Cambodge » au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO d’ici 2025.

Selon le chef du gouvernement royal, nombreux sont ceux qui s’inquiètent de la disparition de la forme traditionnelle de cette célébration.

Le terme « Sankranta » vient du sanskrit et signifie le passage de l’ancienne à la nouvelle année. Cette année, le peuple cambodgien célébrera du 13 au 16 avril son Nouvel An traditionnel, l’un des plus grands festivals du pays.

Les trois jours de la nouvelle année

Moha Sangkranta

Moha Sangkranta (Khmer : មហាសង្រ្កាន្ត, Môha Sângkrantâ) ou Sangkranta, dérivé du sanskrit saṅkrānti, est le nom du premier jour de la célébration du Nouvel An. C’est la fin de l’année et le début d’une nouvelle.

Les Cambodgiens se déguisent, allument des bougies et brûlent des bâtons d’encens dans les sanctuaires familiaux, où les membres de chaque famille rendent hommage pour remercier les enseignements du Bouddha en s’inclinant, s’agenouillant et se prosternant trois fois devant son image.

Pour porter chance, les Cambodgiens se lavent le visage avec de l’eau bénite le matin, la poitrine à midi et les pieds le soir avant de se coucher.

Veareak Vanabat

Veareak Vanabat (Khmer : វារៈវ័នបត, Véareă Voănôbât) est le nom du deuxième jour de la célébration du Nouvel An. Les Cambodgiens aisés font la charité aux moins fortunés en aidant les pauvres, les domestiques, les sans-abri et les foyers démunis. Les familles assistent également dans les pagodes à une cérémonie dédiée à leurs ancêtres.

Veareak Laeung Sak

Veareak Laeung Sak (វារៈឡើងស័ក, Véareăk Laeung Săk) en khmer est le nom du troisième jour de la fête du Nouvel An. Les bouddhistes lavent les statues de Bouddha et leurs aînés avec de l’eau parfumée. Laver les représentations de Bouddha est une pratique symbolique pour « nettoyer les mauvaises actions » comme l’eau élimine la saleté dans le ménage.

Les Cambodgiens pensent également qu’il s’agit d’une bonne action qui apportera longévité, chance, bonheur et prospérité dans la vie. En lavant leurs grands-parents et leurs parents, les enfants peuvent obtenir d’eux de bons conseils pour bien vivre le reste de l’année.

Le Premier ministre a également appelé ses compatriotes à organiser des événements « Sankranta » partout dans le pays cette année pour célébrer joyeusement le Nouvel An khmer, car « nous n’avons pas perdu notre “Sankranta” ».

Dans le même temps, Samdech Thipadei Hun Manet a souligné que le gouvernement royal (RGC) se préparait également à proposer sept autres inscriptions sur la liste du patrimoine culturel immatériel de l’humanité de l’UNESCO. Cette année, le gouvernement est prêt à demander l’inscription du Krama sur cette liste.

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