Il y a quelque chose de profondément réconfortant dans un bol de Kuy Teav Khor Kor, surtout lorsqu’il est dégusté dans l’ambiance sereine du restaurant Malis de Phnom Penh. Niché au cœur de la ville, le Malis propose un voyage culinaire comparable à une étreinte chaleureuse de la part d’un vieil ami bien-aimé. Aujourd’hui, je souhaite partager l’un de mes plats favoris : la soupe aux nouilles Beef Stew, ou Kuy Teav Khor Kor.
Un joyau culinaire au cœur de Phnom Penh
Malis Phnom Penh est plus qu’un simple restaurant ; c’est une célébration de la cuisine cambodgienne. En franchissant ses portes, vous serez immédiatement accueilli par le mélange harmonieux de l’élégance contemporaine et du charme traditionnel. Le léger bourdonnement des conversations, le tintement des verres et les doux accents de la musique khmère préparent l’ambiance pour une expérience culinaire aussi mémorable que la cuisine elle-même.
Le plat souvenir
Le Kuy Teav Khor Kor est un plat qui évoque un sentiment de maison et de nostalgie. La première fois que je l’ai essayé au Malis, cela m’a rappelé des souvenirs. Le riche arôme du bœuf mijoté, mêlé aux épices parfumées, remplissait l’air, c'était un parfum qui mettait instantanément à l’aise, comme une couverture chaude par une journée d'hiver.
Du pain : mon assortiment préféré
Alors que le Kuy Teav Khor Kor est traditionnellement servi avec des nouilles, il y a une option que je trouve encore plus savoureuse : le déguster avec du pain. Cette préférence transforme le plat en quelque chose de réellement réconfortant. Il y a aussi quelque chose d’incroyablement gratifiant à tremper un morceau de pain croustillant dans ce bouillon riche et onctueux. Avec le pain, chaud et légèrement grillé, trempé dans le ragoût, chaque bouchée regorge des saveurs robustes du bœuf et des épices. Aussi, la texture croustillante du pain contraste magnifiquement avec le bœuf tendre et le bouillon lisse et copieux, faisant de chaque bouchée une délicieuse combinaison de textures et de saveurs.
Une fête pour les sens
Alors que j’avale ma première bouchée, je suis frappé par l’intensité de la saveur. Le bœuf, tendre et succulent, fond dans la bouche. On ressent également une douceur subtile des carottes et des oignons, équilibrée par les notes terreuses de l’anis étoilé et de la cannelle. Chaque bouchée est un mélange plus qu’harmonieux et les garnitures ajoutent une autre petite couche de sophistication. Des feuilles de basilic fraîches, un filet de citron vert et une touche de chili créent enfin une sensation vibrante de saveurs qui « dansent en bouche ».
Cuisiner le parfait Kuy Teav Khor Kor
Préparer un Kuy Teav Khor Kor est un art qui demande de la patience et une profonde connaissance des saveurs.
Un aperçu de la façon dont ce plat bien-aimé est cuisiné au Malis :
Le bouillon : Le cœur de Kuy Teav Khor Kor est son bouillon riche et savoureux. Cela commence par des os de bœuf, rôtis pour rehausser leur saveur avant d’être mijotés pendant plusieurs heures avec un mélange d’épices comme l’anis étoilé, la cannelle, les clous de girofle et la cardamome noire. Ce processus de cuisson lente extrait les saveurs et donne un bouillon à la fois robuste et nuancé.
Le bœuf : De tendres morceaux de bœuf sont dorés pour développer une saveur riche, puis mijotés dans le bouillon jusqu’à ce qu’ils soient bien tendres. Le bœuf absorbe les épices, créant une harmonie de saveurs à chaque bouchée.
Légumes : Des carottes, du radis daikon et des oignons sont ajoutés au ragoût, lui infusant leur douceur naturelle et ajoutant de la profondeur à la soupe. Ces légumes absorbent également les saveurs des épices.
Herbes et épices : Un mélange d’herbes et d’épices, notamment l’ail, le gingembre et les échalotes, est sauté pour libérer leurs saveurs avant d’être ajouté au bouillon. Ce mélange crée une base parfumée qui rehausse le goût de la soupe.
Garniture : Les herbes fraîches comme le basilic et la coriandre, les germes de soja et les quartiers de citron vert sont essentiels pour ajouter de la fraîcheur et de l’éclat au plat. Une touche de pâte de chili ou de piments frais peut également être ajoutée pour ceux qui apprécient un peu de chaleur.
Réflexions sur un voyage culinaire
Savourer un Kuy Teav Khor Kor au restaurant Malis est plus qu’un simple repas ; c’est une expérience un peu « à la Proust ». Cela me rappelle le petit-déjeuner avec mon père Alain Darc, où la nourriture était la pièce maîtresse des discussions et chaque bouchée racontait aussi une histoire. C’est un plat qui parle de tradition et d’amour, de recettes séculaires transmises de génération en génération. Au cœur de Phnom Penh, le Malis est une enseigne emblématique du patrimoine culinaire cambodgien. Chaque visite donne l’impression de rentrer à la maison, et chaque plat est un hommage à la riche mosaïque de saveurs qui définissent la cuisine locale.
Si jamais vous vous trouvez à Phnom Penh, je vous recommande vivement une visite du Malis. Asseyez-vous, prenez un moment pour respirer les arômes parfumés, et laissez les saveurs de Kuy Teav Khor Kor vous transporter dans un lieu plein de chaleur et de confort.
Arnaud Darc
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