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Photo du rédacteurRémi Abad

Cambodge & Arts : Artcation, Sophal Neak et le partage de la composition photographique

Dans le cadre de la saison 1 d'Artcation proposé par la fondation Anicca, l'artiste photographe cambodgienne Sophal Neak sera au Knai Bang Chatt de Kep du 22 au 28 février 2021 pour partager l'art de la composition photographique.

Sophal Neak : Le renouveau de la photographie au Cambodge
Sophal Neak : Le renouveau de la photographie au Cambodge

À propos

Sophal Neak fut l’une des photographes particulièrement mise à l’honneur lors de la 14ème édition de l’Angkor Photo Festival. En plus d’animer, avec sept autres tuteurs, les ateliers photo destinés aux enfants de la fondation Anjali, la jeune photographe avait accompli en compagnie de Kim Hak un formidable travail de mémoire en faveur de la photographie khmère.

Retour sur le parcours d'une artiste prometteuse et reconnue sur la scène internationale qui avait déjà entrepris de partager ses connaissances et sa sensibilité lors de la campagne NomadiX en 2020 :

Rencontre

C’est une silhouette menue, dont le visage souriant s’enjolive de grands yeux au regard vif et pétillant, qui se présente d’une voix calme et douce. Si Sophal Neak apparaît de prime abord comme une jeune femme sage, ses travaux révèlent bien vite une personnalité audacieuse, très engagée vis-à-vis des problématiques cambodgiennes actuelles. Par un art conceptuel encore peu utilisé dans le pays, Sophal se confronte à des sujets majeurs tels que l’identité, la condition féminine ou la place du travail et de la culture dans la société.

« Revival »

En plus de ses activités créatrices, Sophal Neak s’était, lors du festival photo d'Angkor, associée avec Kim Hak, autre figure montante de la photographie cambodgienne, afin de collecter une série de clichés s’étalant sur quatre décennies. Au cours d’une discussion, Sophal Neak et Kim Hak avaient remarqué que, si les images ayant trait au Cambodge existent par centaines de milliers, peu d’entre elles sont issues de photographes khmers. Comment expliquer une telle lacune ? N’y avait-il pas, lors de ces quarante dernières années, de professionnels couvrant la grande et la petite histoire du pays ? Et que sont devenues leurs œuvres ? Commencera alors une quête qui nécessitera plus de six mois d’efforts aux deux artistes. Effectuant un minutieux travail de recherche, explorant sans relâche les archives, les deux enquêteurs finiront par collecter des centaines de photographies qui seront ensuite exposées durant le festival.

Oeuvre de @sophalneak.com

Oeuvre de @sophalneak.com


Vers un nouveau printemps de la photographie khmère

Tout n’est pas simple dans un pays où aucune université ne propose encore de cursus sur le thème de la photographie. Nombreux sont les photographes en herbe qui bifurquent vers la pratique après avoir effectué des études ou un métier sans aucun rapport avec leur passion. Sophal a étudié les arts graphiques à l’Université Royale des Arts de Phnom Penh.

Sophal-NEAK et KIM-Hak

Sophal-NEAK et KIM-Hak


Apprendre à voir

C’est par le biais de l’Institut Français et de son Studio Images que la jeune femme découvre en 2010 le potentiel de la photographie. Celle qui se servait alors de la peinture et du dessin pour fixer ses thèmes de prédilection est immédiatement séduite par la photo : « C’est d’une incroyable simplicité, puisqu’il suffit d’appuyer sur un bouton pour exprimer toute une palette d’émotions. » Mais le vrai déclic se produit en 2013, lors d’un atelier organisé par l’Angkor Photo Festival. Bénéficiant des enseignements d’Antoine D’Agata, Sophal perfectionne son art et obtient le 1er prix du jury pour « Hang On », une série de portraits sans visages. Si sa carrière était déjà lancée, cette récompense lui a permis d’acquérir ce qu’il y a de plus précieux chez un artiste : la confiance en soi et un surcroît de motivation. Le festival lui a aussi permis de découvrir d’autres travaux conceptuels identiques aux siens, la confortant dans une voie encore incomprise par certains.

Photographe du partage

Consciente de l’importance de l’image et des horizons qu’elle ouvre, la photographe phnompénoise aime s’impliquer aux côtés des enfants. Lors de sa residence au Knai Bang Chatt elle encouragera les participants à perfectionner l'art du photo-portrait et à réaliser des tirages photo d'aspect vintage avec une technique de traitement de film spéciale.


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