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Photo du rédacteurCarla Alves

Sofitel Phnom Penh & Arts : « X », fusion artistique unique entre Denis Laurent et Robotang

À l’occasion des 60 ans du pionnier de l’hôtellerie de luxe à la française, le Sofitel Phnom Penh Phokeethra offre à ses visiteurs depuis le mois d’avril des événements uniques, originaux et attractifs et ce, jusqu’au mois de juillet 2024.

Un jubilé de diamant qui promeut une fusion de la culture locale khmère et de l’élégance française et qui a permis d’inviter, mercredi dernier, plus d’une centaine de personnes à la galerie du Sofitel Phnom Penh Phokeethra, à l’occasion de l’exposition « X » de Denis Laurent et Robotang.

La 26e exposition du Sofitel, la première à quatre mains

Encore une fois, le Sofitel Phnom Penh Phokeethra a démontré son engagement en faveur de la création d’une richesse culturelle avec cette belle rencontre entre la qualité de vivre à la française et la culture khmère.

Une alchimie qui se révèle dès la vue du logo de Sofitel à l’occasion de sa 26e exposition où les deux diamants entrelacés illustrent le lien entre les deux cultures.

Une relation précieuse qu’unit également les deux artistes même si rien ne les rassemble au regard de leur approche artistique opposée même après 15 ans de travail ensemble à « designer » des hôpitaux.

Néanmoins pour ce projet, leur complémentarité, ce croisement de deux mondes opposés où se dessine un X, était une évidence.Une exposition à 4 mains qui a notamment suscité l’admiration du public :

« L’exposition de Denis Laurent et Robotang est unique ! On y trouve un mélange de couleurs vives et de formes variées, entremêlées parfois à des phrases ou quelques mots, un mélange de texture et de reliefs… »

« L’ancrage cambodgien se retrouve dans certaines œuvres, à travers notamment des représentations du majestueux site d’Angkor. Bref, c’est un véritable spectacle vivant qui ne laisse pas indifférent ! », affirme Julia Pasquier-Desvignes, jeune Française installée au Cambodge présente lors de l’exposition X.

Le Pourquoi du « X »

Lors de son discours d’ouverture, le directeur régional, Charles-Henri Chevet, expliquait l’origine du titre énigmatique de l’exposition : X

« Une fois n’est pas coutume je dois vous exposer le contexte de cette exposition X. Notre Marque Sofitel est née il y a 60 ans en France au mois de juin 1964 avec l’ouverture du premier Sofitel à Strasbourg. Région d’Alsace comme chacun le sait et je salue nos amis alsaciens nombreuX ce soir.

« Pour célébrer cet anniversaire ou ce jubilé de diamants, nous avons souhaité avec les équipes de l’hôtel vous présenter une exposition eXceptionnelle que nos deux talents ont intitulée X.»

« EXceptionnel car c’est la première fois que nous vous présentons deux (d’e u X) talents en même temps. Je dois vous faire des aveux E U X — leur première reaXion à ma proposition a été négative. Néanmoins après quelques discussions, nous sommes finalement tombés d’accord. Denis et Alain ont tous les deux la double nationalité française et cambodgienne. En cela nous embrassons ici l’un des piliers de notre marque qui est d’unir la culture locale avec la culture et l’élégance françaises ».

Robotang et le rayonnement contemporain du patrimoine ancestral khmer

Artiste et designer né au Cambodge, c’est en France et à Montréal que Robotang réalisa brillamment ses études en terminant en tête de sa classe de l’École supérieure d’arts et d’Architecture de Paris en 1997.

Après avoir travaillé pendant plus de 10 ans en France comme directeur artistique, c’est en 2009 qu’il regagne son pays d’origine sur un coup de tête pour la réalisation d’un photo shoot d’une de ses amies, Romyda Keth, figure incontournable de la mode.

Puis, en exerçant notamment dans les domaines du design, de l’art et de l’architecture, c’est en 2010, qu’il est reconnu sous le nom de Robotang au Salon des Créateurs, mettant en valeur des objets qui mélangent art et design dans une approche très moderne.

Mis à part deux œuvres réalisées sur toiles, il s’est dirigé vers des supports, comme il l’indique, « plus étrangers » : le velours et la fourrure. Une technique semblable à l’impressionnisme et qui demande une appréhension et un savoir-faire assez précis.

Un travail qui lui a demandé beaucoup de temps autant sur ce qu’il voulait représenter, mais également sur la manière dont il appréhendait ses œuvres :

« J’avais du mal à trouver un thème, je suis resté sur quelque chose de simple, le Cambodge et son héritage. Je fais beaucoup de croquis avant de commencer, ceci en raison de mon parcours de graphiste. »

Denis Laurent et son évasion sincère vers un voyage thérapeutique en toute liberté

Au Cambodge depuis maintenant 30 ans et connu pour son engagement sans faille en faveur des hôpitaux Kantha Bopha, Denis Laurent se révèle être aussi un réel artiste peintre passionné.

Bien qu’il ait étudié la biologie, sa passion pour l’art n’a jamais faibli. Artiste autodidacte avec une collection remarquable de plus de 1 000 œuvres, sa peinture l’accompagne tous les jours depuis maintenant 45 ans avec d’ailleurs une première exposition au Cambodge en 1998.

« J’ai besoin de la peinture, c’est de la peinture thérapeutique, ça permet de me créer un autre monde », affirme Denis Laurent.

En plongeant dans ses œuvres, il est facile de comprendre son inspiration puisée de thèmes contemporains. Par l’utilisation d’acrylique et de bois (plaques de bois récupérées), Denis Laurent partage des émotions, des états d’âme ou encore des faits marquants de la vie.

« On est dans une période difficile, avant ma peinture était plus abstraite c’était donc moins évident d’exprimer quelque chose et là de mettre des mots ou des dates cela permet d’enfoncer le clou. Il y a des mots comme respect et tolérance qui sont la clé d’une vie équilibrée », confie l’artiste.

Il ajoute : « J’ai commencé il y a très longtemps avec des choses plus monochromes et là, la dernière série c’est beaucoup plus spontané. »

Un travail qui l’a accompagné pendant neuf mois et dont il a pu partager certain moment avec ses deux petits-fils, en visite au Cambodge en août dernier, qui ont d'ailleurs apposé la phrase « LIGHT IS THE SIGN OF LIFE » de son œuvre « Emotions ».

L’art de Denis Laurent est donc une évasion sincère et un voyage thérapeutique, qui reflète aussi la beauté et la réalité de son environnement.

Une nouvelle exposition au Sofitel Phnom Penh Phokeethra où la rencontre artistique entre Denis Laurent et Robotang propose un réel univers autour d’une alchimie unique, positive et inspirante.

 

Pour plus d’informations sur les événements du Sofitel Phnom Penh Phokeethra : https://www.sofitel-phnompenh-phokeethra.com/

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