top of page
Ancre 1
Photo du rédacteurLa Rédaction

Santé & Covid-19 : Le Cambodge assouplit les mesures de restriction prises le 8 novembre 2020

Jeudi dernier, le gouvernement cambodgien a assoupli les exigences strictes en matière de test COVID-19 et de quarantaine, deux semaines après que plus de 1800 personnes aient été en contact direct ou indirect avec un ministre hongrois en visite qui a été testé positif pour le virus.

Les élèves de Phnom Penh et de la province de Kandal retourneront à l’école le 23 novembre 2020 alors que « l’incident du 3 novembre touche à sa fin ». Dans le même temps, les cérémonies de mariage peuvent être organisées, tandis que le stade national olympique, les musées et les cinémas sont également autorisés à reprendre leurs activités, mais avec la mise en œuvre de mesures de prévention sanitaire.

Rappelons que le 8 novembre 2020, le ministère de l’Éducation, de la Jeunesse et des Sports avait annoncé la fermeture des établissements d’enseignement publics et privés de la capitale de Phnom Penh et de la province limitrophe de Kandal pendant deux semaines et l’interdiction d’activités sportives et l’entrée dans le Stade national olympique. Les KTV, discothèques, clubs de divertissement, cinémas et musées du pays avaient aussi reçu l’ordre de fermer à partir du 8 novembre jusqu’à nouvel ordre.

L’événement du 3 novembre

Le Premier ministre Hun Sen a annoncé mercredi que le gouvernement avait évité une éventuelle transmission communautaire après que le ministre hongrois des Affaires étrangères, Péter Szijjártó, se soit rendu dans le pays le 3 novembre 2020 et ait assisté à un certain nombre de réunions avec des fonctionnaires, pour être testé positif à son arrivée à Bangkok le même jour. Dans un message audio diffusé mercredi soir, Le Premier ministre Hun Sen a déclaré :

« C’était la bonne décision d’être très prudent ces dernières semaines et nous entrons maintenant dans un moment de soulagement pour déclarer la fin de l’événement du 3 novembre »

Le gouvernement a qualifié la visite du ministre hongrois d’“événement du 3 novembre” car il craignait l’impact sur les relations bilatérales. La visite du ministre visait en effet à inaugurer un nouveau bureau de l’ambassade de Hongrie dans le pays. La crainte d’une propagation du COVID-19 a rapidement entraîné la fermeture des écoles, des lieux de culte, des cinémas et des musées le 8 novembre, mais diverses déclarations ministérielles jeudi ont signifié qu’elles pourraient rouvrir. Environ 1800 personnes avaient été identifiées dans un groupe de contacts directs et indirects, dont le Premier ministre Hun Sen, le ministre des Affaires étrangères S.E. Prak Sokhonn, et un certain nombre de collaborateurs. Ils ont tous été soumis à quatre séries de tests et invités à se mettre en quarantaine pendant deux semaines.

Qui a infecté qui ?

Quatre personnes ont été testées positives au COVID-19 parmi ce groupe, dont l’ambassadeur hongrois Csaba Ory, le responsable du ministère de l’Agriculture Sar Chetra, un garde du corps cambodgien qui a escorté Szijjártó et le député du CPP Suos Yara. Le ministère de la Santé a rapporté que Suos Yara s’était rétabli et était sorti de l’hôpital depuis lundi. De plus, 1702 personnes ont mis fin à leur quarantaine jeudi dernier.

Les responsables hongrois ont affirmé que Péter Szijjártó était négatif pour le virus avant le départ et ont contesté la déclaration selon laquelle leur ministre des Affaires étrangères était le premier à être infecté. « Puisqu’il voyageait après un test négatif, personne ne peut prétendre à juste titre que Péter Szijjártó a infecté qui que ce soit au Cambodge ou en Thaïlande c», a écrit la semaine dernière le secrétaire d’État hongrois des Affaires étrangères, Menczer Tamas, sur Facebook.

«Nous ne savons pas qui a infecté qui », a-t-il ajouté

Il a ajouté que Szijjártó et son entourage n’avaient pas été invités à porter un masque lors des nombreuses réunions et événements auxquels il a assisté le 3 novembre, dont une rencontre avec des parents d’élèves, qui a provoqué la fermeture d’écoles à Phnom Penh et dans la province de Kandal.

Le Cambodge a jusqu’à présent enregistré 304 cas de COVID-19 et aucun décès. De nouvelles mesures de quarantaine, entrées en vigueur le 18 novembre 2020, obligent les voyageurs à passer obligatoirement 14 jours dans des lieux assignés par l’État, même s’il n’y a pas eu de cas positifs sur leur vol. Auparavant, les voyageurs entrant étaient autorisés à s’isoler chez eux s’il n’y avait pas de cas positifs sur le vol vers le Cambodge.

Aun Chhengpor & Christophe Gargiulo

Illustrations Heng Sinith

Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating
bottom of page