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Preah Vihear : Des vacances pour la santé et évacuer le stress dans la forêt cambodgienne

Les vacances sont l’occasion de s’amuser, de s’évader, de se détendre et d’évacuer le stress et les contraintes de la vie quotidienne. Pourtant, cela peut aller au-delà du simple plaisir. Les vacances constituent également une bonne occasion de pratiquer des activités bénéfiques pour la santé. Néanmoins, le plaisir et la santé sont bien plus bénéfiques dans un environnement vert naturel, en particulier dans une forêt tropicale primaire vierge.

Un article du Dr Victor Ti

Le Dr Victor Ti (2e à partir de la droite) présente le livre à Ben et à sa femme. Le Dr Ti est accompagné de Pisal Lim. Photographie fournie
Le Dr Victor Ti (2e à partir de la droite) présente le livre à Ben et à sa femme. Le Dr Ti est accompagné de Pisal Lim. Photographie fournie

Lors de la journée commémorative du Roi-père, un jour férié au Cambodge, mon ami Pisal Lim m’a emmené dans la réserve forestière de Preah Vihear Betreed Ecotourism Resort. Cette décision a été motivée par une série de liens karmiques entre lui, Ben et moi.

Tout a commencé il y a trois ans, lorsque Pisal a visité la station et rencontré Ben, l’administrateur de Betreed. Ben est un Américain passionné par la nature qui souhaitait créer des bassins de rétention d’eau dispersés dans la forêt pour que les animaux sauvages puissent se désaltérer pendant la saison sèche lorsque de nombreux ruisseaux et étangs peu profonds s’assèchent. Sa demande a conduit Pisal à collecter 2 000 dollars pour son projet, pour lequel je me suis trouvé être l’un des donateurs.

« Le pouvoir impressionnant de la compassion est bien illustré ici. La compassion est contagieuse et elle rapproche les gens de bonne volonté »

En effet, elle nous a réuni tous les trois et a suscité une série d’actions visant à préserver notre environnement vert immaculé, à promouvoir des activités bénéfiques pour la santé et à favoriser des relations saines entre les humains, les animaux et les plantes pour une bonne santé. En effet, la plus ancienne étude de Harvard, vieille de 75 ans, a confirmé que le facteur le plus important contribuant au bonheur humain ne tenait pas à l’argent, à la célébrité ou au statut social, mais à nos relations avec les autres. Néanmoins, je pense que ce constat peut être extrapolé en incluant nos relations avec les animaux et les plantes.

Grimpeur dans la forêt. Photo Pisal Lim
Grimpeur dans la forêt. Photo Pisal Lim

Ben est un naturaliste passionné depuis l’enfance et il aspire à protéger l’environnement écologique des arbres et des animaux sauvages qui s’appauvrissent rapidement aux mains des exploitants forestiers illégaux et autres braconniers.

Pisal est un coureur passionné qui s’entraine régulièrement sur des terrains vallonnés et participe à des compétitions de marathon, tandis que, pour ma part, j’ai toujours été passionné par la promotion d’un mode de vie sain comme approche fondamentale pour le maintien du bien-être tant physique que mental. Tous les trois, nous formons une véritable trinité et sommes à l’origine d’activités saines et interdépendantes pour la protection de l’environnement et la promotion d’un bien-être optimal.

Dans la réserve forestière de Preah Vihear, mon équipe, composée de jeunes gens (je suis l’aîné, mais assurément toujours jeune de cœur et d’esprit), a effectué une course de 12 kilomètres. Nous avons couru sur une piste boueuse à travers les herbes hautes et les buissons le long du piémont, puis sur le terrain accidenté de la colline sous le couvert frais de la forêt vierge. En réalité, la course elle-même était très amusante, en dehors de ses effets thérapeutiques sur nos corps et esprits humains archaïques qui ne sont plus adaptés à l’environnement et au mode de vie de l’homme des cavernes.

« Ils ont été piégés à contrecœur dans un état beaucoup plus sédentaire et dans les conditions défavorables des jungles de béton modernes construites par l’homme avec des moteurs rugissants sillonnant son réseau d’autoroutes bondées »

Courir sur la piste boueuse et humide, se frayer un chemin à travers les herbes hautes et les haies d’arbres tombés pour continuer à suivre la piste en pente raide sous le couvert frais de la forêt était plus excitant que prévu — c’était tout simplement exaltant. Nous avons littéralement pris un merveilleux « bain de forêt » curatif dans une forêt verte immaculée composée de nombreux arbres tropicaux centenaires et d’une biodiversité très riche de sous-bois.

C’était l’un des rares moments de notre vie où nos deux mini-poumons étaient intimement liés à un énorme poumon vert de notre mère la Terre. L’air frais était imprégné d’une abondance de molécules d’oxygène frais libérées en permanence par les billions de feuilles qui pendaient au-dessus du sol.

Sous le sol, l’hormone du bonheur — la sérotonine — était libérée en abondance par les cellules d’une espèce de bactérie appelée Mycobacterium vaccae qui se développe naturellement sous l’humus épais et humide du sol forestier. Contrairement à l’alcool, la sérotonine crée de l’euphorie dans notre esprit sans aucun effet secondaire de type gueule de bois.

Nous sommes finalement rentrés à la station après trois à quatre heures d’une grande aventure dans le riche héritage d’hommes des cavernes.
Nous sommes finalement rentrés à la station après trois à quatre heures d’une grande aventure dans le riche héritage d’hommes des cavernes.

Il est certain que nos corps collants, en sueur et souillés de terre étaient les expériences habituelles de nos lointains ancêtres. Il était temps de prendre une bonne douche rafraîchissante. Celle-ci, provoquée par le déversement rapide et successif de cuillères d’eau minérale forestière froide sur notre corps chaud, collant et souillé de terre s’avéra une autre expérience exaltante. C’était comme si nous étions sous une cascade naturelle d’eau froide et rafraîchissante coulant sur nos corps surchauffés.

Le Mynah se repose sur l’épaule du Dr Victor Ti
Le Mynah se repose sur l’épaule du Dr Victor Ti

Quel grand contraste avec l’expérience de se détendre dans un bistrot avec un verre de vin froid à Phnom Penh ! Sans oublier l’ambiance contrastée de l’air frais et des verrières vertes stimulantes pour l’esprit, au-dessus de la salle de bain en bois sans plafond, par rapport à l’enceinte humide et polluée par la fumée d’un bistrot bruyant et étouffant de Phnom Penh.

« Quelle échappatoire saine à la vie malsaine de la ville ! En effet, les citadins en ont bien besoin »

Après la douche, nous avons déjeuné. Les aliments avaient un goût exceptionnel alors que nous avions consommé une grande partie de nos glucides pour alimenter nos activités précédentes. Manger dans l’ambiance d’une salle à manger naturellement ventilée, avec une vue sur la verdure luxuriante tout autour, en compagnie de mynahs, perroquets, calaos et écureuils sauvages domestiqués fut sans conteste une expérience agréable et inoubliable.

Après le déjeuner, nous nous sommes assis autour de la longue et épaisse table en merbau pour discuter et partager nos expériences. Les oiseaux nous suivaient. Ils volaient et se posaient sur nos épaules et notre tête.

Je suppose que c’est lui qui a rompu le silence assourdissant de l’aube pour marquer le début du lever du soleil.
Je suppose que c’est lui qui a rompu le silence assourdissant de l’aube pour marquer le début du lever du soleil.

Le coq coloré se promenait tranquillement avec ses impressionnantes plumes brillantes de couleurs assorties allant du rouge brunâtre au noir. Avec le peigne marron caractéristique sur sa couronne, il était d’une beauté exquise. Je suppose que c’est lui qui a rompu le silence assourdissant de l’aube pour marquer le début du lever du soleil. De magnifiques paons sauvages et une troupe de macaques à longue queue, certains portant leurs petits bébés, ont également été vus dans les environs.

Au milieu de tout cela, nous pouvions entendre de loin les longs cris sonores, semblables à des flûtes, des gibbons sauvages.

Molly, le joli gibbon domestiqué, se rapprochait de plus en plus pour partager les snacks sur la table.
Molly, le joli gibbon domestiqué, se rapprochait de plus en plus pour partager les snacks sur la table.

Marcher avec une torche sur le chemin de la forêt et dormir sous une tente dans l’ambiance ouverte de la brise fraîche de la forêt et de la flore et de la faune environnantes étaient tous très différents des conditions contrastées de la ville. S’endormir était particulièrement aisé après la merveilleuse promenade en forêt, surtout dans l’environnement naturel ouvert d’air frais imprégné de l’arôme naturel des feuilles en décomposition et de la sérotonine qui apaise l’esprit.

Une chose est apparue clairement. Contrairement à Phnom Penh, il n’y avait pas la cacophonie des moteurs rugissants des véhicules qui passaient. Le seul vrombissement provenait du générateur rapidement éteint.

« Ensuite, la rime de la forêt a pris le relais avec le chant continu des grillons, des cigales et des oiseaux, le coassement des grenouilles et les hululements occasionnels des hiboux dans le fond envoûtant du bruissement des feuilles et du son doux du silence profond »

Tous ces bruits étaient très agréables et mélodieux. Cette ambiance naturelle a éveillé en moi un fort sentiment de nostalgie, car elle ressemblait beaucoup aux conditions de mon enfance.

De nombreuses personnes ne commencent à prendre conscience de l’importance de la santé seulement lorsque celle-ci commence à se détériorer. Malheureusement, certains d’entre eux, frappés par des maladies incurables, s’en sont rendu compte un peu trop tard.

Les gens doivent savoir qu’il est crucial de traiter les maladies avant qu’elles ne s’installent. La prise de conscience est la condition préalable à un changement de comportement. Il est nécessaire de créer une telle sensibilisation pour promouvoir une meilleure santé.

Le Cambodge a besoin de plus de médecins passionnés par la promotion de la santé préventive et de passionnés d’exercice physique comme Pisal Lim pour lancer la tendance à prendre soin de sa santé.

Le pays a besoin d’un plus grand nombre de passionnés de la nature comme Ben, pour protéger son riche patrimoine ancestral et naturel vieux de plusieurs siècles, où les citadins peuvent passer leurs vacances, se détendre et améliorer leur santé.

La sensibilisation à la protection de leur riche patrimoine ancestral pour eux-mêmes et pour les générations futures devrait être introduite le plus tôt possible auprès des écoliers. Ces sujets devraient être inclus dans le programme de l’école primaire afin de former de façon efficace les jeunes esprits durant leur scolarité.

Il n’est jamais trop tard pour déployer des efforts en vue d’introduire le changement nécessaire, si important, dans le programme d’enseignement primaire de toutes les écoles nationales et internationales de ce Royaume des merveilles.

Texte et photographies par Dr Victor Ti

 

Le Dr Victor Ti, MD, MFAM (Malaisie), FRACGP (Australie), Dip P Dermatologie (Royaume-Uni), Dip MST/SIDA (Thaïlande), LIMSEA (Harvard) a été désigné médecin de famille de l’année 2020 par Global Health & Travel.

En tant que généraliste et spécialiste expérimenté, il est habilité à diagnostiquer les maladies générales y compris les plus graves. Le Dr Victor est également connu pour ses compétences en matière de maladies de la peau, de maladies sexuellement transmissibles, de chirurgie mineure et de médecine esthétique. Il peut être contacté par e-mail bhclinic888@gmail.com

Tel : 023900446 ou Whatsapp : +60 164 122 977. Nom sur Facebook : Victor Ti.

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