Deux nouvelles séries argentiques proposées par la photographe française Salomé Jartoux, l'une intitulée « On the Road » et l'autre « Kampot II ». Une de ses photos, prise à Nesat Village, a récemment été sélectionnée par le concours Changing Asia, organisé par China Daily et the Asia News Network.

Salomé Jartoux est originaire de Rennes, en Bretagne. Après avoir passé six mois au Chili en 2012, elle a décidé de poursuivre la photographie à son retour en France. Elle a vécu à Paris pendant plus d'une décennie, travaillant avec des marques renommées comme American Apparel, By Zoé, Tammy & Benjamin, et Arty Dandy et collaborant avec diverses agences de mannequins. Son travail a été exposé en Amérique du Sud, en Europe et en Asie.

Les voyages et les rencontres ont profondément façonné le regard de Salomé, dont l'objectif premier est de capturer la spontanéité de l'instant dans chaque cliché. Plutôt que de rechercher la perfection esthétique, elle se concentre sur la profondeur, l'authenticité et l'intimité. Son travail sur la capture de moments authentiques et sans fioritures.

Ses inspirations sont multiples : elle puise dans des photographes tels que Nan Goldin, Stephen Shore et Ed Van Der Elsken, ainsi que dans des écrivains comme Guy de Maupassant, Françoise Sagan, Marguerite Duras et Annie Ernaux. Elle est également influencée par des cinéastes comme Éric Rohmer, Jean Eustache et Cyril Collard.

Pour Salomé Jartoux, la photographie est un acte de création qui s'appuie sur ce qui l'émeut : des mots, des sensations, des atmosphères, des sentiments intimes. Ses images naissent des courants émotionnels qui l'animent et les traduisent en poésie visuelle.
Concernant le Cambodge, Salomé racontait dans une précédente interview :
« La lumière de ce pays m’a captivée, enchantée. La bonne adéquation de couleurs, sur les vêtements, les maisons, les murs. Tout était magnifiquement désordonné, mais ce désordre, je pouvais le retrouver en moi-même. Il ne m’était pas étranger, je le comprenais dans un sens. »
« Contraste marquant avec la vie parisienne, où les gens sourient peu, où la chaleur se fait rare, où l’espace habitable est rare, et où trouver un rayon de soleil est un défi, voire, une célébration. Paris est peut-être le seul endroit au monde où la mélancolie et la tristesse peuvent se transformer en joie, en contentement, en un plaisir très fin et rare en soi. Un masochisme appris très tôt à travers les arts et les lettres, et qui forme l’esprit, qui modèle la personnalité. Le Cambodge est tout le contraire de cela ».
Magnifique Artiste