C’est tout un bric-à-brac qui s’étale sur les étals, un inventaire que même Prévert n’aurait jamais soupçonné. Et une complète antithèse, ô combien réjouissante, de nos hypermarchés balisés et aseptisés ! Ici, pas de caddie à pousser, pas de néons à la lumière agressive, ni d’annonces-micro abrutissantes vantant les mérites de la dernière promotion en cours. Au contraire, c’est une florissante profusion de couleurs, de senteurs, d’articles divers et variés, le tout dans un joyeux capharnaüm et un brouhaha constant.
Ici, pas de caddie à pousser, pas de néons à la lumière agressive, ni d’annonces-micro abrutissantes vantant les mérites de la dernière promotion en cours. Au contraire, c’est une florissante profusion de couleurs, de senteurs, d’articles divers et variés, le tout dans un joyeux capharnaüm et un brouhaha constant.
La tête tourne un peu lorsque l’on ressort d’un marché cambodgien, et l’on demeure quelques instants comme abasourdi par ce trop-plein de sollicitations heurtant tous les sens. Peu importe : les achats ont été effectués, et dans le cabas, la chemise côtoie les légumes et le régime de bananes, et le poisson frais a trouvé sa place entre les tongs toutes neuves et le flacon de shampoing. Le marché est aussi un lieu de vie, où l’on se rencontre, où l’on déjeune, où s’échangent les conversations et les derniers potins. Les machines à coudre s’activent, les sièges des coiffeurs et des dentistes se remplissent, les vitrines des bijoutiers s’illuminent tandis que des commerçants exténués n’hésitent pas à piquer un somme dans leur hamac.
Microcosme sociétal, concentration d’activité à nul autre pareil, le marché cambodgien constitue l’une des institutions les plus utiles et attachantes du royaume.
Par Rémi Abad
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