L’administration municipale de Phnom Penh a décidé de créer un groupe de travail chargé d’inspecter et d’évaluer les bâtiments anciens dans tous les districts afin de renforcer le mécanisme de protection et d’entretien des structures et de servir de base à une demande d’enregistrement en tant que bâtiment patrimonial auprès du ministère de la Culture et des Beaux-Arts.
Cette décision a été prise lors d’une réunion en ligne présidée par le gouverneur municipal S.E. Khuong Sreng sur les mesures visant à prévenir la destruction des bâtiments du patrimoine dans la capitale, le 22 octobre.
« Nous allons mettre en place une équipe chargée d’inspecter et de compiler des statistiques sur tous les bâtiments patrimoniaux de Phnom Penh. Ensuite, nous remettrons la liste à toutes les administrations de district pour qu’elles la gèrent. De cette façon, nous pourrons maintenir les bâtiments du patrimoine en vie », a déclaré M. Sreng.
Cette initiative fait suite à une circulaire publiée le 12 octobre par le Premier ministre Hun Sen, visant à empêcher la destruction et la transformation des bâtiments patrimoniaux, la modification ou l’endommagement des structures religieuses, des bâtiments publics et privés, des villages et des maisons anciennes.
Le porte-parole du ministère de la Culture, Long Bunna Sireyvath, a déclaré le 24 octobre que la circulaire du gouvernement constituait une mesure supplémentaire visant à combler certaines lacunes. Selon lui, il arrive que les propriétaires de bâtiments anciens autres que les pagodes, qui relèvent de la compétence du ministère, détruisent ces édifices en les modifiant ou en les aménageant, car ils ne sont pas conscients de leur valeur.
Bunna Sireyvath a déclaré que la circulaire était un autre moyen de faire respecter les règles de conservation, notamment dans la capitale et dans certaines provinces comme Battambang ou Kratié, où l’on trouve des maisons anciennes.
« Comme ces bâtiments appartiennent aux citoyens, nous demandons la coopération des propriétaires et des autorités lorsqu’ils veulent modifier l’apparence des bâtiments. Ils doivent en informer le ministère de la Culture, qui est responsable de la protection du patrimoine national », a-t-il ajouté.
L’UNESCO a félicité le gouvernement d’avoir publié cette circulaire pour empêcher la destruction des bâtiments du patrimoine au Cambodge, dans le but de promouvoir la conservation et le développement durable :
« Le patrimoine urbain, y compris ses composantes matérielles et immatérielles, constitue une ressource essentielle pour améliorer l’habitabilité et la résilience des zones urbaines, et favorise le développement économique et la cohésion sociale dans un environnement en mutation », a déclaré l’UNESCO dans un communiqué de presse le 15 octobre.
Orm Bunthoeurn avec notre partenaire The Phnom Penh Post
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