Visite aujourd'hui d'une nouvelle entreprise située au cœur de Phnom Penh et rencontre avec l'un de ses fondateurs, Karl Diederich.
Où sommes-nous aujourd’hui ?
Bienvenue dans les espaces d’Analog Asia à Phnom Penh. C'est une startup qui a vraiment vu le jour à partir de septembre 2023, après maintes discussions avec mon associé Valentin et Haystack Fintech.
Quelle est votre activité ?
Nous sommes une « Hospitality Management Company », des opérateurs de d’espaces événementiels, de points de vente F&B également. Nous avons en fait beaucoup plus d’activités, notamment tournées sur le créatif et sur le marketing en général.
Combien d’employés dans l’équipe ?
Donc, il y a Valentin et moi, qui sommes bien sûr « partenaires managers », d’autres partenaires stratégiques, qui ne sont pas là aujourd’hui. Il y a Kofi, qui s’occupe de Laima Studio. Il y a Sam, qui est l’hôte de Open Mind Podcast, un vidéo podcast en préparation. Et bien d’autres encore, nous sommes à peu près une dizaine à travailler ici.
D’accord. Pour être un peu plus précis et donner un exemple… j’ai un petit restaurant, je veux développer, je veux être original. Que va me proposer Analog Asia ?
Étudier la faisabilité de l’affaire, du business, voir un petit peu ce qui se fait aux alentours, quelle est la competition etc. Et bien sûr, le rôle principal serait l’activation de l’endroit, le marketing, l’événementiel. Et, vraiment apporter une visibilité, un « reach » constant au business. Tout en y améliorant le service au client également.
Vous avez des bureaux assez peu communs
Effectivement, ce n’est pas vraiment un espace de bureau conventionnel. Les bureaux font 190 mètres carrés au total. Donc, comme je te l’ai dit précédemment, on y héberge un studio de photographie, le podcast et nos employés. Il y a un également un designer de mode qui travaille ici indépendamment.
« Ce sont des espaces créatifs, des espaces conçus pour émanciper la créativité. Tout le monde peut travailler d’où il le souhaite.»
L’équipe s’installe soit dans les bureaux qui sont derrière nous ou dans le sofa pour travailler. Il y a des espaces de travail un petit peu partout. Il y a même des espaces de sieste (rires).
On y écoute la musique en vinyle, on a la cuisine également pour que les staffs aient tout à leur disponibilité ici. Donc, oui, c’est un espace de travail qui est fait pour que les gens y restent et qu’ils soient le plus créatifs possible.
Est-ce une première dans le pays ?
Je pense que ça existe déjà, mais je n’ai pas d’exemple qui me vienne tout de suite en tête.
Qui sont vos premiers clients ?
Depuis septembre dernier, nous avons repris les opérations d’un lounge bar et restaurant qui s’appelle The Velvet Room, qui se trouve à côté du Monument de l’indépendance. Nous avons aussi lancé un “beer garden” à Toul Kork qui s’appelle Breathe Garden, donc dans un quartier de Phnom Penh qui n’est pas forcément très connu des étrangers. C’est très local. Donc, c’est un espace avec un écran géant qui fait quand même 4 sur 2,5 mètres.
Nous avons testé beaucoup de solutions événementielles parce que le concept d’Analog, c’est également d’intégrer des solutions digitales dans nos opérations afin de les optimiser. C’est aussi pour cela que nous sommes en partenariat rapproché avec LIVE by Wonderpass et Camboticket.
Nous avons organisé en octobre le “Mondolkiri Wild Fest” qui s’est déroulé dans au Breathe Wild Resort, dans cette région du nord-est. Il y a eu beaucoup de logistique et d’organisation avec plusieurs partenaires différents : Analog était la courroie, Breathe Wild Resort était l’hébergeur, Camboticket était le partenaire de transport et LIVE by Wonderpass était le partenaire marketing et ticketing pour toutes les offres.
De ce point de vue, l’événement a été un succès. C’était trois jours de festival pendant la période de Pchum Ben. Nous avons eu 50 ou 70 personnes tous les jours, ce qui était relativement positif.
Nous avons également des artistes qui se produisent en live tous les jours à Velvet Room. Nous avons des soirées à thème et des séances de cinéma qui sont prévues à Breathe Garden, depuis peu. Et, nous ouvrons également un espace événementiel à partir de début janvier, qui s’appelle The Arena, qui se situe au sud de Phnom Penh. Il y aura dès 2024 des festivals et des événements à peu près toutes les semaines.
Parlez-nous du podcast
L’idée de Open Mind Podcast, c’est d’avoir une vision du Cambodge à l’international. C’est un podcast qui est dirigé par Valentin, mon partenaire et dont les co-hosts sont Adu 5am Jnr (« Sam ») et Priscilla Kim Ong (« Sela »). À partir de janvier, il y aura un épisode qui sortira toutes les semaines.
Nous y avons déjà accueilli Sokai Yoon, un graphiste khmer-américain qui travaille beaucoup avec l’intelligence artificielle. Il y a également eu Rean Thort, un influenceur renommé au Cambodge sur Youtube et Instagram, Izame Siva, qui est un musicien du label de musique Klapyahandz.
Nous avons d’autres invités également dont je pourrai vous parler plus tard. Nous avons entre 20 et 25 semaines de tournage qui sont confirmées.
Quelle serait la grande ambition de votre startup ?
Alors, l’ambition de Analog Asia - ce n’est pas une question évidente -, mais disons que ce serait, au fur et à mesure du temps, de pouvoir optimiser nos opérations afin de pouvoir les dupliquer sur de plus en plus d’établissements. De proposer de plus en plus de solutions digitales d’événementiel. Et tout simplement de pouvoir développer nos propres projets, de A à Z, qui pourraient prendre quelques années avant d’aboutir.
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