Lola Javier, photographe française vivant au Cambodge, était fière de présenter sa première exposition de photos « Women Love Women » au Wild Phnom Penh en 2023. L’exposition, organisée en partenariat avec Queer Ladies of Cambodia, sera projetée à l'Institut Français du Cambodge le vendredi 28 juin 2024 à 18h45.
L’événement soutient les femmes homosexuelles du Cambodge, « dont la communauté est sous-représentée dans tous les types d’art ». À travers les portraits de femmes qui s’identifient comme queer, chacun avec sa propre atmosphère, le public peut aussi découvrir leur histoire à travers des textes. Une belle célébration artistique qui n’a pas fini de se développer, comme le confirme l’artiste :
Les portraits montrent des femmes cambodgiennes et étrangères. Bien que leur parcours soit différent, leur témoignage met en évidence la normalité de leur expérience de vie. Maud et Émilie, deux des modèles, confient :
« Parce que notre amour est le même que celui de n’importe quel autre couple, nous proclamons notre amour ordinaire. »
L’artiste elle-même partage aussi un morceau d’histoire : « « Il y a un an, j’ai rencontré ma partenaire qui a bouleversé ma vie et m’a ouvert l’esprit sur l’amour entre femmes. Je le sentais en moi sans le comprendre complètement. Comme si je ne savais pas que cette option était sur la table ».
« Ce fut une révélation, le début d’une nouvelle ère, la clé pour comprendre qui j’étais. Notre vie est tout ce qu’il y a de plus normal, tout ce qu’il y a de plus épanouissant. Notre double culture, khmère et française, m’a fait m’interroger sur l’acceptation de l’homosexualité au Cambodge et à l’étranger en général. Comment chacun d’entre nous la vit-il ?.
À propos
Lola Javier est une photographe indépendante passionnée qui travaille avec des appareils numériques et analogiques. Originaire de France, elle vit aujourd’hui au Cambodge. Elle est professeure de cinéma chez PSE et utilise la photographie pour apporter aux sujets qu'elle aime. « Lors de sa projection photo, Lola lira aussi le poème qui l'accompagne, « Le rat de bibliothèque qui a sauté jusqu'à la fin. »
Cette exposition est sa première et marque la forte symbolique des messages qu’elle souhaite transmettre à travers son art.
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