Le Mékong au Cambodge est considéré comme l’habitat le plus sain de la raie d’eau douce géante, une espèce en voie de disparition.
Les experts pensent que la raie géante du Mékong est la plus grande espèce d’eau douce existante. Ce spécimen sur la photo ci-dessus mesurait plus quatre mètres de long. Le Dr Zeb Hogan, biologiste américain et membre du World Wildlife Fund (WWF) qui dirige un nouveau projet porté par la National Geographic Society, a annoncé que les populations de raie d’eau douce géante diminuent rapidement dans tout le Mékong, mais la portion du Mékong qui traverse le royaume serait la zone la plus sure pour cette espèce, en particulier dans la région autour de la province de Kratie et de Kampi.
Il a expliqué que la raie d’eau douce géante peut atteindre 600 kilos et atteindre 5 mètres de long. De couleur brune, les raies géantes sont larges et plates et arborent de longues queues en forme de fouet. Elles sont présentes dans les cours d’eau en Thaïlande, au Cambodge, en Malaisie et en Indonésie et vives généralement enfouies dans les fonds limoneux des rivières. Elles respirent à travers des spiracles, sur le dessus de leur corps. Les raies repèrent les proies, essentiellement des coquillages, avec des capteurs situés autour de leur bouche.
Pour conserver cette espèce au Cambodge, le Dr Zeb Hogan a suggéré qu’il est nécessaire de limiter la récolte de l’espèce et d’éviter de manger des raies ou de les acheter. Ne s’agissant pas d’un poisson très commun et dont la chair est peu prisée dans le pays, limiter les captures n’aura pas d’impact significatif sur l’approvisionnement alimentaire.
La raie géante d’eau douce géante est classée comme en voie de disparition et le nombre de spécimens a considérablement chuté ces dernières années en raison de la dégradation de leur habitat. Bien qu’une population non étudiée, mais relativement saine existe dans la partie supérieure de la section cambodgienne du Mékong, il semble que les raies n’habitent plus certaines parties de leur aire de répartition historique.
L’une des principales raisons pour lesquelles les scientifiques en savent peu sur ces raies est qu’elles se cachent au fond de la rivière. Elles sont rarement ciblées par les pêcheurs, bien qu’elles soient parfois prises dans des filets ou victimes de techniques de pêche illégales (poison ou dynamite). La raie géante d’eau douce est répertoriée dans le sous-décret n° 123 (12 août 2009) sur l’identification des produits de la pêche en danger, et a été évaluée par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) comme animal en danger.
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