Le ministère cambodgien de l'Environnement et le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) ont signé un accord historique en février, dans le cadre d'un effort majeur pour lutter contre le problème croissant des déchets plastiques.

Le projet, intitulé « Improvement of Disposal Capacity of Plastic Litter in Urban Areas » (Amélioration de la capacité d'élimination des déchets plastiques dans les zones urbaines), vise à améliorer la gestion durable des déchets plastiques dans les principales régions urbaines et côtières du pays.
L'initiative ciblera les principales régions urbaines et côtières, notamment Phnom Penh, Kandal, Siem Reap et Tbong Khmum, ainsi que les provinces côtières de Kep, Kampot, Koh Kong et Preah Sihanouk.
L'objectif principal est de promouvoir le cadre des 4R - Refuse, Reduce, Reuse, and Recycle - afin de minimiser la pollution par les déchets plastiques sur terre et dans les océans.
Soutien financier et technique
Le projet est soutenu financièrement par le gouvernement japonais avec une subvention évaluée à 378 millions de yens japonais, tandis que le PNUD fournira une assistance technique, en s'appuyant sur son expertise mondiale pour stimuler l'innovation et le changement de comportement vers des pratiques durables.
Relever les défis de la pollution plastique
Le Cambodge est confronté à d'importants défis environnementaux en raison de sa croissance économique rapide, qui a entraîné une augmentation substantielle des déchets solides, en particulier du plastique. Le pays produit plus de 10 000 tonnes de déchets par jour, la ville de Phnom Penh générant à elle seule entre 3 000 et 5 000 tonnes par jour, dont 20 % de plastique.
Au Cambodge, la consommation de plastique est synonyme de vie quotidienne. Rien qu'à Phnom Penh, environ 10 millions de sacs en plastique sont utilisés quotidiennement. Les petites et moyennes entreprises sont la force motrice de l'économie croissante du Cambodge, mais le secteur des services, très dense, encourage la distribution et la consommation à grande échelle de produits en plastique pratiques et bon marché. Des vendeurs de nourriture aux détaillants de vêtements, la plupart des articles que nous consommons sont emballés, conditionnés ou servis avec du plastique.
Au-delà du secteur des services, la consommation de plastique est une réalité omniprésente à tous les niveaux de la chaîne d'approvisionnement. Combiné à un manque d'infrastructures de gestion des déchets, le recyclage efficace des déchets plastiques au Cambodge est pratiquement impossible. En conséquence, les cours d'eau et les espaces verts sont des amas de plastique et d'ordures en pleine expansion.
Compte tenu de l'ampleur et de la complexité du problème, la lutte contre le plastique nécessitera une évaluation intersectorielle, la production et la promotion d'alternatives plastiques viables, le renforcement des capacités nationales et infranationales, des stratégies de communication efficaces et une meilleure éducation en matière d'environnement.
Campagnes et stratégies nationales
Le ministère de l'Environnement a lancé plusieurs campagnes, dont « Aujourd'hui, je n'utiliserai pas de plastique » et « Le Cambodge propre, les Khmers peuvent le faire », afin de réduire l'utilisation du plastique. Le nouveau projet est un élément clé d'une initiative mondiale visant à promouvoir une économie circulaire et à impliquer les femmes et les jeunes dans des pratiques durables.
Contexte mondial et perspectives
Cette initiative s'inscrit dans le cadre d'efforts internationaux plus vastes visant à lutter contre la pollution plastique, notamment les négociations en cours en vue de l'élaboration d'un traité mondial sur les plastiques. Le Cambodge entend contribuer à la lutte mondiale contre la pollution plastique en adoptant des pratiques durables de gestion des déchets, tout en améliorant sa propre durabilité environnementale.
Source UNDP
L’usage et la défection des plastiques dans les villes et les campagnes sont un problème mondial. Je suis très heureux de savoir que les pouvoirs publics se saissisent de ce sujet. Vous souhaitant bon courage aux équipes qui vont accompagner cette transformation.
Investissement dans des unités de recyclage locales serait peut-être plus efficace a moyen terme. Que penser des villes comme Battambang et ses campagnes ou pratiquement tout le monde brûle ses plastiques ????