Après le succès du dernier spectacle de Musica Felice au Sofitel Phnom Penh Phokeethra, la charismatique Miwako est l'artiste dont tout le monde parle dans la capitale. L'occasion pour Cambodge Mag de la convier pour une interview autour du nouveau business lunch du Topaz.
Tout en restant plutôt humble par rapport au succès et à l'énorme travail fourni pour cette récente performance, Miwako ne cache pas sa satisfaction de voir les efforts de son travail récompensés et de la réaction chaleureuse du public venu en grand nombre à cette occasion.
Interview
Votre dernier spectacle a été un grand succès, quel est votre sentiment à ce sujet ?
Le dernier concert m'a procuré un sentiment très particulier parce que, tout d'abord, il y avait plus de 900 personnes, des jeunes, beaucoup de familles, donc c'était un moment très spécial
Ensuite, du côté de la scène et du spectacle, nous avions 19 nationalités différentes, des gens qui se sont beaucoup impliqués. Il s'agissait de gens qui souhaitaient chanter, mais qui souhaitaient aussi, à travers la musique, soutenir une belle cause. Cela fait chaud au cœur car ils se sont engagés à répéter de nombreuses heures pendant de longs mois.
Cette fois-ci, vous avez inclus du théâtre dans ce concert, dites-nous en un peu plus
Pour chaque nouveau spectacle, je cherche à proposer un programme un peu différent pour attirer le public, les habitués et les nouveaux venus. Je voulais cette fois-ci le faire par le biais du théâtre. Nous avons eu une réunion avec les artistes il y a six mois et nous avons discuté, j'avais alors déjà conçu la partie musicale, nous disposions d'une belle salle avec le Sofitel Phnom Penh Phokeethra et de suffisamment de sponsors.
J'ai alors pensé qu'il était temps de faire quelque chose tous ensemble et j'ai voulu montrer aux autres, à beaucoup de gens, qu'il y avait ici des gens de théâtre talentueux.
Était-ce la première fois ?
J'ai collaboré à beaucoup de choses et j'ai aussi parfois participé à des comédies musicales britanniques. L'année dernière, nous avons produit Les Misérables mais , c'était plutôt de la musique, donc rien à voir avec ce dernier spectacle, mais c'est difficile de trouver à Phnom Penh des artistes qui peuvent vraiment faire les deux, jouer la comédie et chanter.
Toutefois, nous avons eu la chance d'avoir deux personnes capables de chanter et jouer la comédie, Catherine Isaacs et Dasrizal, et nous avons mis en scène cette histoire des Dream Girls.
Comment a été la réaction du public ?
Très chaleureuse. Je me suis sentie très à l'aise et ils se sont vraiment engagés dans le spectacle. Vous savez, les rires, les applaudissements, j'encourage toujours les spectateurs à se joindre à nous, parfois en applaudissant ou même en dansant, et ils se sont immédiatement joints à nous. J'étais donc très heureuse.
Aussi, je suis ravie que tout le monde ait aimé le spectacle. Lorsque je crée un nouveau programme, j'essaye toujours de faire de mon mieux, le public n'est pas là pour me faire plaisir mais, pour applaudir un spectacle qu'ils ont aimé parce qu'il y a beaucoup de travail et de passion derrière. Mais, encore une fois, j'ai été surprise du nombre de gens qui sont venus, c'était vraiment une belle surprise.
Quelle est la prochaine étape ?
Je recommence avec un nouveau projet, généralement à partir de janvier. Je fais des premières auditions, puis je vois, et cela dépend des membres, des chanteurs...j'ai une petite idée mais je ne sais pas encore ce que je veux, mais j'aime toujours le travail en équipe, donc j'ai besoin d'un peu de temps pour réfléchir et trouver de nouvelles idées.
Quelle est votre relation avec la cuisine ?
Je suis japonaise, mais j'ai vécu longtemps en Europe pour étudier la musique. Ensuite, j'ai voyagé dans de nombreux pays d'Europe, et j'ai eu l'occasion de goûter à la cuisine de différents pays.
J'aime donc la gastronomie japonaise, mais aussi la cuisine khmère quand elle n'est pas trop épicée. C'est pour cela que j'apprécie vraiment la cuisine fusion, le mélange des genres.
Qu'avez-vous particulièrement apprécié aujourd'hui ?
Oh, tout était différent et j'ai été impressionnée. Au début, l'entrée était très colorée avec des légumes finement hachés. Aussi, j'apprécie cet authentique effort de présentation avec ce rouge très vif et le vert de l'avocat, sans oublier de mentionner que c'était « super bon ».
Le plat principal était intéressant avec ce plat généralement associé à la viande mais proposé ici avec un assortiment assez fin et sophistiqué de légumes frais, j'ai beaucoup aimé cette originalité
Enfin, le dessert était succulent, avec plusieurs mélanges de chocolat, c'était assez incroyable. Là aussi, c'était excellent et la présentation était incroyable.
À propos de Musica Felice
La chorale a été créée en 2016 et est composée de personnes de toutes les régions du monde qui vivent et travaillent dans la capitale du Cambodge, Phnom Penh. Bien qu’issus de pays, de milieux et de professions différents, ils possèdent tous une chose en commun : l’amour de la musique classique.
Musica Felice interprète des classiques, du sacré au profane, de la musique de la Renaissance, du début de la période baroque, du classique et du romantique. Le groupe a été fondé par Miwako Fujiwara qui arrange des pièces pour piano et indique également aimer composer de la musique contemporaine pour des instruments traditionnels khmers.
Tous les fonds récoltés lors des représentations sont reversés à des œuvres caritatives au Cambodge.
À propos de Miwako Fujiwara
Miwako a étudié le piano et appris le clavecin au Conservatoire Royal de La Haye, aux Pays-Bas, avec Ton Koopman et Tini Mathot, préparant le diplôme Docente Muzicus de 1989 à 1995.
Elle a effectué des tournées aux Pays-Bas, en Allemagne, en Belgique, en France, en Angleterre, en Suisse, en Italie, aux États-Unis d’Amérique et au Japon. En 1995, elle a fondé Il Quadrifoglio et, depuis sa fondation, elle est active dans le domaine des concerts, des CD, des enregistrements télévisés et radiophoniques.
En 2002-2003, Miwako est devenue membre du Music Sacrum Leiden où elle a interprété « Royal Entertainment » avec le Netherlands Historisch Dans en Theater Ensemble. Elle joue également des morceaux de jazz et s’est produite au North Sea Jazz Festival à La Haye, en 1997.
Aujourd’hui, elle se consacre à l’enseignement du piano et organise des spectacles de charité. Elle a rejoint Bella Voce qui a fonctionné pendant sept ans et a également contribué à une compagnie locale de théâtre amateur, les Phnom Penh Players.
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