Le Musée National des Arts Asiatiques Guimet (MNAAG), plus connu sous le nom de Musée Guimet, est le principal Musée en France consacré à l’art asiatique.
Sur quatre étages, les amoureux de l’Asie peuvent découvrir un ensemble extrêmement riche d’objets de toute beauté venant des régions s’étendant de l’Asie Centrale au Japon, en passant par l’Inde, la Chine, la Corée et bien entendu l’Asie du Sud-Est. La collection Asie du Sud-Est présente une magnifique série d’œuvres ramenées de toute la péninsule indochinoise, et notamment du Cambodge.
Cette collection est née de la réunion, entre 1927 et 1931, de deux collections distinctes d’art khmer : d’une part le fonds ancien du musée qu’Émile Guimet (1836-1918) avait créé à Paris , à ses propres frais, en 1888, essentiellement à partir de l’ensemble d’art du Cambodge réuni par Étienne Aymonnier (1844-1929), et d’autre part la collection de l’ancien Musée Indochinois du Trocadéro qui avait été initié par Louis Delaporte (1842-1925).
La collection d’art d’Asie du Sud-Est du Musée Guimet a ensuite été enrichie par des envois d’objets de l’École Française d’Extrême-Orient jusqu’en 1936.
La collection d’art khmer, composée de nombreuses sculptures originales et de moulages, est la plus importante d’Occident. Elle donne un aperçu complet de la statuaire cambodgienne des origines à nos jours. Parmi les plus belles pièces, on peut admirer notamment une statue de Hari Hara provenant de Maha Russey (datant du VIIe siècle), un fronton du magnifique temple de Banteay Srei (fin du Xe siècle) ou encore la tête de Jayavarman VII (fin XIIe-début XIIIe siècle).
Bien mise en valeur, trônant à l’arrière de la première salle et surélevé sur une colonne, on peut aussi se régaler du spectacle magique d’un moulage des visages qui ornent le sommet des tours du temple du Bayon. Remarquables également, un linteau de l’un des sanctuaires du Prasat Kok Po (sur le site d’Angkor), au centre duquel est représenté Vishnu monté sur les épaules de Garuda, et un linteau d’origine inconnue, du style du Pre Rup, qui montre Indra brandissant la foudre, chevauchant Airavata, l’éléphant tricéphale.
Les salles dans lesquelles les objets khmers sont exposés se trouvent au premier niveau du Musée et sont accessibles dès l’entrée.
Le Musée, que nous avons visité un mois de juillet est relativement peu fréquenté, ce qui rend sa visite encore plus agréable. L’achat d’un billet donne droit à une deuxième visite qui doit se faire dans les deux semaines. Pour se rendre au Musée Guimet, descendre à la station de métro Iéna.
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