Koh Trong, une île au milieu du Mékong, en face de la capitale éponyme de la province de Kratié. Celle-ci ne fait que huit kilomètres long, avec de généreux pamplemousses remplissant les jardins, un « centre ville » presque inhabité, des rizières, des arbres et des bambous partout ailleurs.
Koh Trong se trouve à environ cinq heures au nord-est de Phnom Penh. Il suffit de cinq minutes et de 1 000 riels de traversée en ferry depuis Kratié pour se retrouver dans un Cambodge bien différent des grandes capitales.
Les transports se font uniquement à vélo, en moto ou en charrette tirée par des bœufs, les maisons traditionnelles en bois bordent la route qui entoure l’île, le Wat est toujours le bâtiment le plus haut du coin, il n’y a pas encore de chaîne de cafés et l’heure du coucher se trouve aux environs de 21 h, malgré parfois quelques soirées karaoké ou célébrations.
Et c’est là tout le charme de l’endroit : quelques jours à se promener sur l’île, à profiter de la nature et du chant des oiseaux, et à éviter l’agitation de la terre ferme. Et bien sûr, apprendre à connaître certains détails sur les habitants de l’île.
À l’extrême sud de l’île, par exemple, se trouve un temple bouddhiste vietnamien datant de 1966. Avec des tombes de Vietnamiens de souche nés au Cambodge dès 1930. Les Cambodgiens d’origine vietnamienne sont assez nombreux sur l’ile et cette communauté de Koh Trong semble à la fois sédentaire et prospère. Le vietnamien est ouvertement parlé dans les maisons en bois sur pilotis et les maisons flottantes, et les riches terres agricoles ne produisent pas seulement le riz habituel, mais aussi de la menthe vietnamienne.
Koh Trong abrite des bancs de sable, des arbres géants et des lieux de baignade isolés permettant de profiter des autres aspects de l’île. Selon la saison, les bancs de sable peuvent être très étendus et ressembler à d’authentiques plages.
Et bien sûr, Kratié elle-même vaut la peine d’être explorée. Des bâtiments coloniaux français, dont la belle maison du gouverneur, bordent le fleuve, tandis que de vieilles pagodes et de nombreuses maisons en bois donnent un aperçu d’un Cambodge plus ancien, plus « authentique ».
Pour ceux qui souhaitent voir les dauphins de l’Irrawaddy, ces animaux en danger critique d’extinction sont facilement visibles lors des promenades en bateau (9 dollars par personne). Le ferry qui assure la liaison Koh Trong-Kratie.
Transport : Depuis Phnom Penh, des taxis collectifs, des minivans ou de grands bus font le trajet (souvent en direction de Steung Treng ou Ratanakiri). Il faut environ cinq heures pour arriver à Kratié, en passant par des villages Cham, des plantations de caoutchouc et des kilomètres de rizières. Depuis le quai de Kratié, il est possible de prendre un ferry pour Koh Trong (1 000 riels).
Pour l’hébergement : Le Centre d’écotourisme communautaire de Koh Trong peut organiser des séjours chez l’habitant pour seulement quatre dollars par nuit, plus quatre dollars supplémentaires pour la nourriture.
À l’autre bout de l’ile, dans un cadre splendide, se trouve la Villa Soriyabori, un hébergement proposé par la famille Clais qui possède également le lodge Terres Rouges du Ratanakiri.
Au milieu se trouve l’Arun Guesthouse, qui n’est ni un hébergement chez l’habitant ni un établissement raffiné, mais qui propose une excellente cuisine locale.
Centre d’écotourisme communautaire de Koh Trong — Tél : +855 (0) 85 365 357 ; 011 235 127 ; 012 552 073
Photographies par Chiara Abbate
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