Après des études de Droit des affaires internationales en français, à l’Université Royale de Phnom Penh, Rasey Sun, 33 ans, est devenue juriste. Cambodge Mag l’a rencontrée afin d’en savoir plus sur son parcours.
CM : Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Je m’appelle Rasey Sun, j’ai 33 ans. Je suis née à Battambang de deux parents commerçants.
CM : Quelles études avez-vous poursuivies ?
J’ai effectué un Master en Droit des affaires internationales à l’Université Royale de Phnom Penh (URDSE). Cette formation se déroulait en collaboration avec les Universités de Lille 2 et Paris 2. Les cours que j’ai suivis étaient exclusivement en français et donnés par des professeurs français. Dans ma promotion, il n’y avait que six Cambodgiens contre quinze Français. J’ai un diplôme qui me permet d’exercer en France et au Cambodge.
CM : Dans quelles circonstances avez-vous appris le français ?
J’ai commencé à apprendre le français dès l’âge de huit ans. Il y avait un centre culturel français juste à côté de chez moi, et mes parents m’ont poussé à y prendre des cours. Ensuite j’ai continué à apprendre cette langue au lycée, j’étais dans un établissement bilingue khmer/français.
CM : Avez-vous eu des difficultés à apprendre cette langue ?
D’après moi le français est un peu plus difficile à apprendre que l’anglais. Mais ayant commencé à apprendre la langue assez jeune, l’apprentissage a été relativement simple.
CM : Êtes-vous déjà allée en France ?
J’ai eu l’occasion de me rendre deux fois en France, pour voir des amies. J’ai pu visiter Nice et Paris qui sont de très belles villes. J’ai beaucoup aimé la France, notamment la nourriture. De plus, j’ai visité le pays au mois de mai il y a deux ans, donc le climat était très agréable.
CM : Quelles ont été vos impressions lors de votre premier voyage en France ?
La France ne ressemble en rien à ce que j’avais imaginé. C’est un pays très moderne, mais j’ai surtout trouvé le coût de la vie très élevé. J’ai aussi été marquée par le fait qu’en France les jeunes et les retraités vivent totalement séparés. Au Cambodge il est très fréquent pour les enfants/petits-enfants de vivre avec leurs parents/grands-parents. À l’inverse, je trouve qu’en France les retraités sont assez seuls. Les enfants, aussi, ne voient pas souvent leurs parents.
CM : Quel métier exercez-vous aujourd’hui ?
Je suis actuellement juriste pour le groupe Thalias Hospitality. Mon rôle est de veiller à la conformité de l’entreprise. J’aime beaucoup mon métier, car il est très diversifié, je ne suis pas rattachée à une seule mission. Je rédige des contrats, je donne des conseils…
CM : Avez-vous des projets pour l’avenir ?
Je n’ai pas vraiment de projet concret, mais je m’intéresse beaucoup à la diplomatie et aux relations internationales. J’aime voyager et je suis passionnée par ce qui se passe au Cambodge et dans le monde en général.
Propos recueillis par Éva Marcadé
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