Une exposition captivante de la photographe belge Aurélie Fischer, intitulée « Murmures de sérénité », illumine actuellement les murs du Kep ArtBar dans la province de Kep.
Présentant les temples et les paysages du Cambodge sous l'angle de la solitude de l'ère pandémique, l'œuvre d'Aurélie Fischer transforme les contraintes en art, offrant aux visiteurs un aperçu rare des sites sacrés du pays pendant la période la plus calme de son histoire touristique.
De touriste à conteuse
Arrivée au Cambodge en tant que voyageuse pendant la pandémie, Aurélie Fischer s'est trouvée envoûtée par la tapisserie culturelle et la beauté naturelle du pays. Ce qui n'était au départ qu'une simple visite s'est transformée en un profond voyage d'éveil artistique.
« J'ai choisi de rester et de m'immerger complètement dans ce pays », se souvient-elle.
Le calme du parc archéologique d'Angkor, dépourvu de foule, est devenu sa muse. « Le silence sacré des temples a approfondi ma connexion - chaque photo témoigne d'un vide rempli de sens, où les chuchotements de la nature ont remplacé les bruits de l'homme », explique-t-elle.
Basée à Phnom Penh, où elle travaille avec la Canadian International School (CIS), Mme Fischer n'en reste pas moins attachée aux vieilles pierres de Siem Reap. Ses images, empreintes de tranquillité, invitent le spectateur à « entrer dans un temps suspendu », mêlant l'éternel et l'éphémère.
Au-delà du Cambodge : Les « petites déesses » de l'Inde
L'exposition s'aventure également au-delà du Cambodge, à Pushkar, en Inde, où Fischer a photographié des jeunes filles transformées en « divinités vivantes » lors d'un rituel de bénédiction au lever du soleil.
« Leurs parents les ont parées de couleurs vives, canalisant la sagesse divine pour bénir les habitants en quête de bonté », explique-t-elle.
Ces portraits, riches en révérence culturelle, font écho aux thèmes spirituels de son travail cambodgien.
Un espace pour des histoires partagées
Aurélie Fischer espère que ses photos auront une résonance universelle, mais elle lance une invitation spéciale aux aventuriers et aux chercheurs. « J'aimerais partager les histoires qui se cachent derrière chaque image - comment le dynamisme du Cambodge m'a transformée en tant qu'artiste », dit-elle.
Hébergée au Kep ArtBar, une galerie professionnelle qui favorise les échanges créatifs depuis 2020, l'exposition se poursuit jusqu'au 28 février 2025. Les visiteurs peuvent prendre rendez-vous au +855(0)98 609 552.
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