En France, le principal repas de Noël est une fête généreuse et organisée qui a lieu la veille du 25 décembre. Le repas est constitué d’un splendide festin composé des mets les plus fins accompagnés de grands vins et se prolonge jusqu’après minuit.
Selon le ministère français de l’Europe et des Affaires étrangères : De nombreuses traditions de Noël actuelles trouvent leur origine au Moyen-Orient et ont été introduites en France par les Romains. Reims a été le lieu de la première célébration française de Noël lorsque (en 508) Clovis et ses 3 000 guerriers ont été baptisés le jour de Noël.
Charlemagne a reçu la couronne des mains du pape Léon III le jour de Noël 800. En 1100, le successeur de Godefroy de Bouillon, son frère Baudouin, est couronné dans la basilique de Sainte-Marie de Bethléem. Plus tard, le roi Jean-le-Bon fonda l’Ordre de l’Étoile en l’honneur de la crèche ; il subsista jusqu’en 1352. En 1389, les foules françaises crient Noël ! Noël ! pour accueillir la reine Isabeau de Bavière dans la capitale.
Une fête à la fois religieuse et laïque
Ainsi, Noël devient progressivement une fête à la fois religieuse et laïque. En France, Noël constitue à la fois une fête familiale, une célébration religieuse et une occasion de se réjouir.
Le premier arbre en France aurait été présenté comme « l’arbre sacré de Noël » dans la ville de Strasbourg en 1605. Il était décoré de roses artificielles colorées, de pommes, de sucre et d’hosties peintes, et symbolisait le pommier du jardin d’Eden.
Une autre coutume est celle de la crèche, qui aurait vu le jour au 12e siècle, sous la forme d’un drame liturgique. La crèche populaire a été introduite en Avignon par Saint François d’Assise entre 1316 et 1334, et après la révolution, il était courant d’exposer une crèche ou « nativité » dans les maisons pour Noël.
Foires de Noël
Les foires de Noël sont une tradition populaire et colorée en France et le marché de Noël le plus célèbre d’Europe se tient chaque année à Strasbourg, la capitale de l’Alsace, et remonte à 1570. Pendant cinq semaines, cette ville historique située à la frontière entre la France et l’Allemagne devient la « capitale de Noël de l’Europe » et se transforme en une gigantesque décoration magique.
L’histoire de la foire commence en fait au 14e siècle, lorsqu’elle s’appelait la foire de Saint-Nicolas. En 1570, sous la pression de la Réforme, le nom du saint catholique a été remplacé par celui de l’Enfant Jésus. Depuis lors, la foire s’appelle Christkindelsmärik.
Les douze places de Strasbourg accueillent des centaines de chalets en bois décorés de façon festive. On y vend des souvenirs et des spécialités locales, des décorations de Noël, des objets d’artisanat et d’autres ustensiles de fête, et c’est une merveilleuse occasion de goûter à la cuisine alsacienne traditionnelle, dont une grande partie est cuisinée dans la rue.
Douze marchés de Noël sont ouverts dans toute la ville : Le Christkindelsmärik lui-même sur la place Broglie et d’autres marchés de Noël sur les places de la Cathédrale, du Château et du Corbeau. La place Gutenberg accueille un village suisse ; la place de la gare est un marché d’art et d’artisanat. Toutes les rues accueillent de petites foires artisanales à thème. La place Kleber est très festive grâce à son sapin élégamment décoré, venu tout droit des montagnes. Chaque année, un pays est convié en tant qu’invité d’honneur à la Foire de Strasbourg. Des artisans, des chefs et des vignerons font ainsi découvrir aux visiteurs les coutumes de leur pays. Un programme culturel spécial comprend des projections de films, des spectacles de danse et de musique folklorique.
Deux repas
Avant le 18e siècle, le réveillon de Noël était divisé en deux repas : les gens mangeaient un souper léger avant la messe de Noël de minuit, puis se livraient à un souper « gras » à trois heures du matin qui durait parfois pendant des heures.
Le Réveillon, comme son nom l’indique, est un repas décadent, et les plats et les vins les plus fins sont servis : après un apéritif au champagne, les amis et la famille dégustent des huîtres, du saumon fumé, du homard, du foie gras et éventuellement du caviar, le tout accompagné d’un vin blanc approprié, peut-être un Chablis Grand cru.
Pour la soupe, il y aura le velouté de châtaignes, une soupe crémeuse à base de légumes d’hiver, dont le nom signifie « velours ». Suivra la traditionnelle dinde de Noël, avec des châtaignes et une superbe farce ; un jambon de Noël séché pourra également être servi. Bien sûr, il y aura une glorieuse sélection de fromages et l’option de salades.
Il ne s’agit pas d’un véritable Réveillon sans une bûche de Noël délicieuse et spectaculaire, et les marrons glacés, les macarons ou le pain d’épices peuvent également trouver leur place sur la table.
Darren Gall
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