Signe d’une certaine confiance et de l’optimisme qui revient progressivement parmi les professionnels de la restauration, l’emblématique Rosewood Phnom Penh rouvre cette semaine les portes de son restaurant gastronomique « CUTS ».
Dans son environnement de cuir précieux, d’argenterie de luxe et de cuisines subtilement éclairées par des jeux de lumière clair-obscur, CUTS propose une expérience gastronomique originale et abondante en surprises. À l’occasion de cet évènement, l’établissement avait convié mercredi blogueurs et journalistes francophones pour une première dégustation haute en délices.
Cosy & confortable et surprenant
L’avantage du restaurant CUTS demeure tout d’abord dans son « altitude », marque de fabrique du Rosewood Phnom Penh dont chaque boutique et restaurant sont entourés de ces impressionnantes parois de verre qui permettent de contempler cette vue unique en 360 sur la capitale cambodgienne. De nuit, l’effet est encore plus saisissant et l’on a parfois peine à s’imaginer qu’il s’agit d’une capitale qui, il y a quelques dizaines d’années, subissait encore les tourments de la guerre civile à la vue de cette multitude d’immeubles qui scintille dans l’obscurité.
Coté intérieur, le cuir règne en canapés, chaises et fauteuils plus que confortables alors que lampes élégantes diffusant une lumière tamisée invitent sans conteste à une douce décontraction. Derrière les vitres qui permettent d’apercevoir ce qui se déroule en cuisine, le nouveau chef d’origine américaine, Danny Chaney, s’active avec on équipe derrière les grands fourneaux rougeoyants dont les petites flammes visibles depuis la salle de diner ajoutent à cette atmosphère de luxe et d’intimité si particulière. Si Danny est un nouveau venu dans le Royaume, l’art de cuisiner la viande façon « steakhouse » constitue indubitablement sa marque de fabrique. En 2013, Sassy Media Group a reconnu son restaurant de grillades comme le « Restaurant de l’année » tandis que le magazine Foodie l’a surnommé « Chef de l’année à Hong Kong ».
Service
Fidèle à sa réputation d’excellence, le restaurant s’emploie à proposer au client un service irréprochable, rapide et délicat tout en sachant rester discret. Petite originalité, on vous propose de choisir votre couteau pour découper la viande, un large écrin élégant orné d’un choix de couteaux soit provenant de grandes marques, soit fabriqués localement, vous est suggéré.
Au cours du dîner, l’attente ne dépassera pas 10 à 15 minutes entre les plats et l’élégante sommelière cambodgienne Eden Gnean, acclamée comme l’une des plus éminentes experte du Royaume et lauréate du premier concours de sommellerie du Cambodge en 2013, ne manquera pas de vous suggérer, avec un grand sourire, les meilleurs crus de la cave de l’établissement qui ne compte pas moins de 3 000 bouteilles de vin et 279 variétés.
Dîner
S’il est légitime de s’attendre à un menu spécial principalement dédié à la viande façon Danny, le souci demeure aussi dans le détail et la variété. Les pains qui sont proposés sont absolument exquis et l’on ne saurait que trop conseiller la boule de pain au fromage et poivre de Kampot totalement délicieuse et pour laquelle il est indispensable d’être raisonnable…
Vient en entrée une salade « Crisp Greens » qui comme son nom l’indique est une entrée qui se veut verte, mais aussi croustillante.
Rien à dire, sur cette composition plutôt réussie de laitue, pomme, champignons Enoki et assaisonnement à base de moutarde presque parfait. Une entrée judicieuse et définitivement fraiche en attendant la suite.
L’une des stars proclamées du restaurant s’avère être le plateau de fruits de mer frais. Là aussi, l’excellence prévaut alors que l’assortiment de crabes, huitres, crevettes, homard et sashimi de saumon qui suit se laisse déguster sans retenue avec un assortiment délicat de sauces, mais aussi de petits assaisonnements de poisson cuit dans le citron, d’origine sud-américaine, parait-il, mais qui rappellera à beaucoup l’exotisme et le goût sans pareil de la salade tahitienne.
Histoire de Black Angus
Vient ensuite le fameux et tant attendu filet de bœuf Black Angus.
Pour la petite histoire, ce fut George Grant qui aurait importé quatre taureaux Angus provenant d’Angleterre, à Victoria, au Kansas. Jusque-là, les taureaux n’étaient utilisés que pour le croisement. Cependant, les agriculteurs ont noté les qualités remarquables de la viande de ces taureaux et beaucoup plus de bovins des deux sexes ont été ensuite importés. Fin 1883, l’American Angus Association est fondée à Chicago et le premier livre « généalogique » publié en 1885.
Ce bœuf est également à l’origine de la création de la norme « Certified Angus Beef » (CAB) en 1978 par l’American Angus Association. L’objectif de cette initiative était de promouvoir la qualité du bœuf Angus, dont les Américains sont aujourd’hui si fiers. Pour prétendre à cette certification, les bœufs doivent répondre à dix critères concernant principalement les caractéristiques et la qualité de la viande.
Effectivement, le filet de bœuf, proposé avec une cuisson médium, ne faillit pas à sa réputation de viande de premier choix, savoureuse et aux accents bien outre-Atlantique. La cuisson au grill parfaitement équilibrée restitue parfaitement cette sensation gustative « Steakhouse » bien américaine.
Le seul bémol concernant ce plat pourrait être la taille du filet tant la portion servie s’avère plus que généreuse et l’accompagnement original de confit de pomme de terre, de purée et de brocolis incite forcément à ne rien laisser dans l’assiette de cette viande exceptionnelle.
Le dessert proposé par le chef pâtissier du Rosewood, Dustin Baxter, sera à l’image du reste de ce menu, généreux, original et savoureux. Un assortiment de noix de macadamia de mousse de gianduja et de glace au chocolat, le tout concocté par les artistes chocolatiers de WAT, une entreprise locale animée par deux Français.
Sans faille
L’expérience du diner CUTS permet de passer une soirée plus qu’agréable dans une ambiance assez unique. Outre la qualité des produits proposés et ses plats « leaders », le restaurant propose également une carte variée susceptible de plaire à tout type de convive, y compris ceux qui ne consomment pas de viande. Enfin, pour un restaurant haut de gamme, les prix sont plus que raisonnables tant pour les plats principaux que les accompagnements et les vins.
Page Facebook : https://www.facebook.com/CUTS38
740 $ pour 50 grs la confiture de myrtilles Beluga ? soit 14800 le kilo ? J'ai juste ? lu sur leur carte.