Après Yi sang, Kanji et Uy Kuyteav, Sevensea est la plus jeune enseigne du groupe d’hôtellerie-restauration Almond, du prestigieux chef cambodgien Luu Meng.
Situé juste en face de l’île de Ko Pich, sur la rivière Tonle Bassac, Sevensea occupe le rez-de-chaussée et le premier étage de l’hôtel Almond Bassac river ; il est présenté comme un « restaurant de fruits de mer », mais en réalité, la carte de l’établissement a beaucoup d’autres choses à soumettre à la gourmandise de sa clientèle : une cinquantaine de dim-sums, dix plats à base d’œufs, neuf variétés de kuy teav et quatre de nouilles.
On peut y choisir aussi des plats de cuisine japonaise : sushis, sashimis et salades. En plus des dim-sums, la cuisine chinoise est également bien représentée puisque sont servis salades, plats sautés, rôtisserie cantonaise, riz et nouilles sautés, et soupes de l’Empire du Milieu.
Les fruits de mer sont également à l’honneur : on trouve en abondance huîtres fraîches, crevettes, poissons, mais aussi quelques ingrédients parmi les plus emblématiques et les plus luxueux de la cuisine chinoise des produits de la mer, tels que abalones, holothuries et autres ailerons de requin. Les desserts, quant à eux, sont résolument cambodgiens.
Faire un choix parmi cette incroyable variété de mets est bien entendu assez difficile. En tout état de cause, si l’on veut avoir un échantillon représentatif de la cuisine de restaurant, plusieurs visites s’imposent.
Le restaurant Sevensea est une adresse très appréciée des Chinois de Phnom Penh qui souhaitent se replonger dans l’atmosphère délicieuse des « brunchs » à la mode de Canton ou de de Hong Kong, au cours desquels, en fin de semaine, en milieu de matinée, les familles ou les amis se réunissent au restaurant pour se restaurer de ces fameuses « bouchées » à la vapeur connues en cantonais sous le nom de « dim-sums ».
Le jeu consiste à sélectionner autant de variétés que possible (la seule limite étant l’appétit des commensaux), de façon à varier les plaisirs. Les dim-sums les plus classiques sont présents sur la carte du Sevensea : « xiaomai » (sortes de raviolis cylindriques farcis de porc, cuits à la vapeur, et reconnaissables à leur enveloppe jaune), raviolis à l’enveloppe de farine de riz aux farces diverses, « gâteau malais » (malaigao), riz glutineux agrémenté de porc gras et cuit dans des feuilles de lotus, boulettes frites de crevettes et raviolis frits accompagnés de la mayonnaise sucrée qu’affectionnent les Chinois.
Un repas de dim-sums peut parfaitement se compléter par un plat de rôtisserie cantonaise, par exemple une succulente portion de « chashao » (de la gorge de porc rôtie, accommodée au miel), ou encore un riz sauté dont plusieurs versions sont proposées, notamment le « riz cantonais » (qui est en réalité appelé en chinois « riz sauté de Yangzhou », du nom de la ville chinoise où ce mets a été mis au point).
Le rez-de-chaussée de l’établissement est occupé par la cuisine qui est en partie ouverte, et par une grande salle aérée et lumineuse, élégamment agencée et garnie de quelques tables carrées et de nombreuses tables rondes telles que celles que l’on trouve traditionnellement dans les restaurants chinois. Le premier étage est quant à lui occupé par sept salons privatifs décorés avec beaucoup de goût, où les groupes en quête d’intimité pourront se restaurer en toute tranquillité.
Le service en salle est à peu près irréprochable. De plus, l’équipe de service est polyglotte : khmer, bien sûr, mais aussi anglais et chinois sont les langues fréquemment entendues dans le restaurant.
La nourriture est de bonne qualité et les prix, s’ils sont loin d’être les moins élevés de la capitale (il faut compter une quinzaine de dollars par personne, boissons non comprises), restent néanmoins raisonnables.
Le rapport qualité/prix est assez bon.
Un seul reproche à adresser : la capacité du parking pour les voitures et les motos est insuffisante au regard de l’engouement que suscite le restaurant, notamment le week-end.
Notes (sur 5) : Atmosphère : 4,5 Service : 4 Qualité des produits : 4 Présentation des plats : 4,5 Rapport qualité/prix : 4,5 Note globale : 4,3
Textes et photographies par Pascal Médeville
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