top of page
Ancre 1
Photo du rédacteurLa Rédaction

Cambodge : Paul Salembier, Volontaire International, remporte le prestigieux Grand Prix V.I.E. ASEAN

Le comité des Conseillers du Commerce extérieur de la France se réjouit et félicite chaleureusement le candidat du Cambodge, Paul Salembier, pour avoir remporté hier le prestigieux Grand Prix V.I.E. ASEAN.

Paul Salembier, Volontaire International remporte le prestigieux Grand Prix V.I.E. ASEAN
Paul Salembier, Volontaire International remporte le prestigieux Grand Prix V.I.E. ASEAN

Paul était l’un des deux gagnants du Grand Prix Cambodge 2022. Il est le premier Volontaire International en Entreprise du Cambodge à être primé pour ce Grand Prix. Actuellement en mission chez VINCI Construction Grands Projets sous la tutelle de Cedric Roude son prix lui a été remis par le ministre délégué en charge du Commerce extérieur, de l’attractivité et des Français de l’étranger, M. Olivier BECHT, lors du Forum CCE APAC 2023 qui s’est déroulé à Hồ Chí Minh.

Rappelons que le Grand Prix V.I.E ASEAN 2023 est un concours organisé par les bureaux Business France en ASEAN et les Comités des Conseillers du Commerce Extérieur (CCEF) en ASEAN. Pour les Volontaires Internationaux en Entreprise (V.I.E) y participant, il s’agit de récompenser la meilleure expérience V.I.E de 2022-2023 à travers une vidéo d’une minute mettant en avant leur créativité pour promouvoir le volontariat international, leur pays d’accueil et leur projet en entreprise.

 

Retour sur une mission

Parmi les finalistes de l'édition de cette année figure Paul Salembier, Volontaire International en Entreprise depuis le 1er novembre 2021
Parmi les finalistes de l'édition de cette année figure Paul Salembier, Volontaire International en Entreprise depuis le 1er novembre 2021

Paul Salembier, Volontaire International en Entreprise depuis le 1er novembre 2021 au Cambodge, dans le chantier VINCI Construction Grands Projets de la Water Treatment Plant de Bakheng à Phnom Penh déclare « avoir la chance d’y occuper le poste de conducteur de travaux pour le second œuvre du projet ».

« Avant de détailler la mission, permettez-moi de me présenter plus en détail et de vous partager les raisons de mon entrée dans la vie professionnelle dans un pays a 13 000 kilomètres de mes racines et que je ne connaissais pas ».

Candidat et Contexte de la mission

Après un lycée en série S à Bordeaux, j’intègre une classe préparatoire scientifique à Toulouse, dans l’optique de me présenter au concours militaire de l’école des officiers de l’Armée de Terre de Saint-Cyr Coëtquidan, en 2016. Au cours de cette formation, je me rend compte que les valeurs qui m’étaient chères dans l’armée (esprit d’équipe, rusticité, dépassement de soi) se retrouvaient dans le secteur du BTP. Aussi à la fin de ces deux années, mon choix est fait, je pars en école d’ingénieur pour devenir conducteur de travaux.

J’intègre en 2018, l’École d’Ingénieurs en Génie des Systèmes industriels (EIGSI) à La Rochelle. Je fais le choix d’une école généraliste pour garder une ouverture d’esprit une vision globale des projets que je rencontre. Je garde néanmoins mon objectif professionnel en tête et choisi d’effectuer tous mes stages dans ce milieu. C’est au cours de ce stage que j’ai, comme il me plait à dire, un coup de foudre avec ce milieu, qui, bien que rugueux, m’apporte ce que je cherche pour mon futur professionnel.

« Mon choix est posé : je serais conducteur de travaux dans le génie civil, si possible dans le domaine de l’eau (maritime et fluvial ou traitement de l’eau) ! »

Je mets au cours de mes études la priorité sur mes stages pour me forger une première expérience dans ce métier pour pallier l’absence de cours de génie civil. Après un stage ouvrier me permettant de découvrir ce secteur depuis les fondations, je monte de niveau pour effectuer un stage dans les canalisations. J’y rencontre un collègue qui a déjà travaillé en tant qu’expatrié et en garde un excellent souvenir. Nos échanges m’ouvrent les yeux sur cette possibilité.

Profitant de la présence d’un campus de mon école à Casablanca au Maroc, je profite de cette opportunité pour me plonger, pendant un semestre, dans une culture différente, loin de mes racines et de voir comment j’y réagis. Ce test se révèle convaincant.

Restant fidèle à la construction de mon projet professionnel, je choisi de profiter du stage de fin d’études pour découvrir le métier de conducteur de travaux dans le secteur du génie civil en expatriation. Je décroche, un stage aux Philippines, pour la construction d’un pont à haubans à Cebu. D’abord la confirmation dans le choix du secteur par le stage ouvrier, celle du métier par le stage dans les canalisations, le choix de l’international par mon semestre marocain, et, enfin, le stage aux Philippines qui vient rassembler et confirmer mon choix ! Quelle chance !

 
 

Malheureusement, 2021 est marqué par l’arrivée d’une crise sanitaire majeure détruisant le pont royal qui me menait à mon objectif professionnel… Téméraire, je ne baisse pas les bras et effectue mon stage dans le secteur de l’hydraulique chez EIFFAGE, qui me conforte encore plus dans mes choix.

Mais, reste la question de l’expatriation rendue si difficile par la COVID pour les stages. J’entends alors parler du Volontariat International et « le béton prend instantanément » : à la fin de mon stage, je ferais un V.I.E ! J’y retrouve la possibilité de mener un projet à l’international, pour un jeune sans grande expérience et une échéance pour savoir si je suis apte et plein d’avantages et accompagnements.

« De toutes les offres, une retient mon attention. VINCI Construction Grands Projets cherche pour un de ses chantiers au Cambodge un conducteur de travaux. Pas si loin du projet initial dans les Philippines, un projet de traitement de l’eau comme mon stage dont je sors à peine, ce V.I.E est pour moi ! »

Ajoutez à cela une entreprise qui m’attire, un pays encore inconnu, mais avec qui nous partageons des tranches d’histoires communes, un chantier pour le développement et le bien d’un peuple meurtri. Et encore une fois la chance me sourit, je suis sélectionné et le 1er novembre 2021 commence mon aventure au Cambodge avec Business France et VINCI !

Water Treatment Plant de Bakheng, VINCI
Water Treatment Plant de Bakheng, VINCI

Les caractéristiques de ce projet hors normes sont les suivantes :

  • Conception-construction d’une station de traitement d’eau potable et de canalisations de transfert signé en 2019, commencé en mars 2020

  • Contrat de 200 millions de dollars

  • 1 million d’habitants desservis à terme (390 000 m3 d’eau traitée par jour)

  • 1200 collaborateurs (ouvriers + direction) sur le chantier (96 % khmer et 4 % expat dont 10 nationalités différentes)

  • 10 km de canalisation de diamètre 2000 à 1400

  • 600 m de tunnel sous le Tonlé Sap

  • 45 000 m3 de béton

  • 5 000 T d’acier

  • 27 000 m2 de panneaux solaires à installer pour limiter l’empreinte carbone

Vue aérienne du projet de Bakheng
Vue aérienne du projet de Bakheng

L'entreprise d'accueil

Acteur majeur de la construction en France et dans le monde entier, le groupe VINCI, et sa filiale VINCI Construction, réalise de nombreux projets dans plus d’une centaine de pays. La branche Grands Projets s’attelle à la conception et/ou réalisation de de grands ouvrages de Génie civil et Bâtiments dans les grands domaines suivants :

  • Infrastructures de transport (ponts et viaducs, travaux souterrains, travaux linéaires de surface, travaux maritimes, aéroports)

  • Bâtiments (tours de bureaux et de logements, parkings, aéroports, ouvrages administratifs et culturels)

  • Énergies et Oil & Gas (réservoirs GNL, centrales thermiques et nucléaires) ;

  • Infrastructures minières (accès, terrassements, travaux souterrains et à ciel ouvert, génie civil)

  • Infrastructures hydrauliques (barrages, stations de pompage et de traitement des eaux usées, distribution et évacuation des eaux) ;

  • Environnement (systèmes d’assainissement et d’amélioration des réseaux d’eau potable, centres d’enfouissement technique)

Sur l’année 2020, cela représentait plus de 4000 collaborateurs et plus de 1 milliard d’euros de chiffre d’affaires.

VINCI Construction Grands Projets en chiffres, 2020

Au Cambodge, VINCI Construction Grands Projets est implanté depuis de nombreuses années sur les infrastructures aéroportuaires pour VINCI Concessions et sur les infrastructures hydrauliques pour les régies des eaux et en particulier Phnom Penh Water Supply Authority (PPWSA) qui est un client fidèle depuis plusieurs années.

Des exemples de réalisations VINCI : l’aéroport de Sihanoukville (en cours) et les stations de traitement de l’eau de Niroth et de Chamkar Mom.

Implantations de VINCI au Cambodge et au Sud Vietnam
Implantations de VINCI au Cambodge et au Sud Vietnam

La relation avec PPWSA et Safege (filiale de Suez Consulting, consultant en ingénierie hydraulique et environnementale) offre de nombreuses opportunités à VINCI Construction Grands Projets.

Les financements européens et français (Agence Française de Développement et European Investment Bank) et la réussite des chantiers précédents sont les sources et la confirmation de la solidité et de la durabilité de ce lien.

Historique des chantiers VINCI au Cambodge avec la régie des eaux
Historique des chantiers VINCI au Cambodge avec la régie des eaux

À travers ces différents projets au Cambodge, VINCI souhaite apporter durablement sa technique (outils, qualité, durabilité des ouvrages) et son savoir-faire (expérience des multiples chantiers, directives de sécurité et environnement, exigence européenne). L’ensemble de cette valeur ajoutée s’inscrit à long terme dans une volonté d’améliorer les standards locaux, de faire monter en compétence et de transmettre notre savoir-faire pour avoir toujours plus de qualité et aussi de sécurité sur les chantiers.

Mission et résultats

Comme évoqué précédemment, j’ai commencé ma mission de conducteur de travaux pour le chantier de Bakheng le 1er novembre 2021. La mission d’un conducteur de travaux est multiple :

Préparer la réalisation des travaux : commandes matériel et matériaux, vérification et compréhension des plans, estimation des quantités, formation des équipes en vue des travaux, consultations des sous-traitants éventuels, validation avec le client des procédés de construction…

Suivre les travaux : s’assurer que les équipes ont tous les matériels et matériaux nécessaires, veiller à la sécurité, veiller à la qualité des travaux, planifier les travaux, valider avec le client, suivre les éventuels sous-traitants…

Cette mission est riche et très complète. J’ai eu la chance d’effectuer la préparation et le suivi des travaux sur ce chantier.

 
 

Préparation

À mon arrivée, les travaux de génie civil (béton structurel) battaient leur plein : la Phase 1 était déjà bien avancée et la Phase 2 allait commencer sous peu. Je me suis vu affecté aux second œuvre, c’est-à-dire tout ce qui sort du cadre béton structurel, mais n’est pas relatif au processus de traitement de l’eau. Cela couvre entre autres : les murs de maçonnerie, la peinture, les toitures, les carrelages, les menuiseries… Je suis arrivé au lancement du 2nd œuvre et ai passé deux mois seul sur cette mission avant d’être rejoint par un manager français puis une équipe khmère.

J’ai donc commencé par étudier les plans pour d’abord les comprendre, puis en extraire le volume de travail à effectuer. Ensuite a débuté l’étude des solutions, la proposition d’un budget, la comparaison des offres des sous-traitants. Ce fut une excellente occasion de commencer à rencontrer des entreprises khmères et de découvrir leur façon de travailler. J’ai également pu proposer en interne un nouveau processus de retour de consultation en faisant part de mon expérience aux Khmers qui réalisaient les consultations de sous-traitants pour avoir des rendus plus faciles à décrypter. Face à la difficulté de communiquer avec les sous-traitants et/ou fournisseurs, j’ai demandé que les cours de khmer reprennent sur le chantier, qui avaient pris fin pendant le Covid. Grâce à cela, quand mon manager est arrivé, nous avions déjà une méthode de travail, créé une cohésion entre les collaborateurs et gagné la confiance de certains fournisseurs. Mon manager a pris le relais sur la partie contractuelle et administrative et j’ai pu me concentrer sur l’organisation logistique du chantier.

Tout était à faire : préparer des zones de stockage, le plan d’installation des travaux, réceptionner les premiers matériaux… Le tout en trouvant sans cesse des solutions pour, par exemple, trouver des matériaux dans un pays inconnu. Pour cela, j’ai pu m’appuyer sur une équipe de khmers qui m’a rejoint dans le but d’entrer en contact avec les fournisseurs et de réceptionner sur le site les produits. J’ai apporté mon expérience de l'exigence française et eux m’ont bien aidé avec leur connaissance locale, la proposition de matériaux plus adaptés à mes besoins, au climat local et à leur langue.

Enfin, j’ai eu l’occasion de m’entretenir plusieurs fois avec nos clients pour valider des propositions, confirmer leurs attentes. Au début, il m’est arrivé de ne pas comprendre pourquoi choisir tel produit plutôt qu’un autre, plusieurs fois, mais a chaque fois l’échange avec mes collaborateurs khmers m’ouvrait les yeux sur l’inefficacité de mes solutions dans le contexte actuel et le besoin pour le client d’avoir un rendu qui s’inscrit dans le style khmer.

Une fois toutes ces étapes validées, les travaux ont pu commencer aux environs de mi-février.

 
 

Travaux

Je dois bien avouer que cette partie de la mission était celle qui m’intéressait le plus : voir le fonctionnement des Khmers, être toujours plus à leur contact, voir enfin tous mes travaux planifiés se réaliser concrètement. J’ai eu la chance d’avoir deux équipes d’ouvriers locaux avec moi pour commencer les travaux en attendant de choisir les différents sous-traitants pour commencer la mise en place des maçonneries et l’installation des carrelages.

Concernant les maçonneries, je pensais pouvoir effectuer cela comme je l’avais appris et fait en France. Quelle ne fut pas ma surprise quand mon mur s’effrita le lendemain du début des travaux ! Mon chef de chantier expérimenté khmer, m’alerta sur le fait que toute l’eau du mélange du mortier était aspirée par les briques surchauffées au soleil et me proposa sa solution, qu’il utilisait couramment : mouiller les briques avant la pose.

Je n’aurais jamais pu imaginer que cela était la cause et que la solution était si facile, mais ce manque d’adaptation au nouveau pays en était la raison.

Il m’est arrivé récemment la même mésaventure avec le retour de la pluie : le ciment s’humidifiait avec l’air ambiant et la réaction chimique commençait avant la pose des briques.

Maçonnerie
Maçonnerie

J’ai également rencontré un problème avec mon fournisseur de briques, qui, pour les livraisons, arrivait sur site avec un camion surchargé, et me livrait les briques à la main avec six ouvriers sous le soleil pendant plus de trois heures pour 5000 briques. Voyant cela, j’ai choisi de prendre un moment avec lui pour trouver une solution plus économique pour lui, plus rapide pour moi et surtout moins pénible pour ces ouvriers. Après m’être renseigné sur les méthodes de levage, je lui ai proposé de mettre les briques directement sur des palettes de bois que je pourrais lever facilement avec un manuscopique. Gain d’argent pour lui, facilité de manœuvre et rapidité de livraison pour moi, et surtout plus de confort pour ces ouvriers…

pose de carrelage
Pose de carrelage

La deuxième partie des travaux concernait la pose des carrelages. Ne connaissant que peu le sujet, j’ai laissé mon équipe me montrer leur méthode de réalisation. Pour implanter le carrelage, ils mesuraient au mètre, tiraient des ficelles pour avoir des lignes de niveau et validaient le niveau avec un tuyau rempli d’eau. Cette méthode bien qu’archaïque fonctionnait, mais prenait du temps et beaucoup de personnes. J’ai alors proposé d’utiliser un laser, comme en France, pour faciliter la tâche. Aucun ne sachant l’utiliser, j’ai passé plusieurs journées avec eux à poser les premiers carrelages avec le laser en leur expliquant le fonctionnement. Un mois après, ils s’en servent tous les jours et me remercient de leur avoir donné, car ils gagnent un temps précieux !

Ces quelques exemples ont pour but de vous montrer la coopération avec les Khmers et les échanges toujours positifs entre les deux modes de fonctionnement. La mission que je connaissais déjà de France est rendue bien plus intéressante par cette position tantôt de professeur, tantôt d’élève, qui donne chaque jour l’envie d’aller travailler.

Et je suis sûr que les techniques khmères me réservent encore bien des surprises et que je peux encore faire progresser mes équipes en leur faisant découvrir de nouvelles méthodes !

Réponse à une ou plusieurs thématiques d’importance égale :

La France : Intégration et performance professionnelle au Cambodge en lien avec les valeurs ou spécificités françaises.

En tant que Français, le partage avec le Cambodge s’inscrit dans un lien historique entre nos pays. Si le pays reste encore plein de souvenirs du passé colonial, le rôle de la France est maintenant tout autre : aider ce pays meurtri dans sa reconstruction.

Mais, comment aider sans diriger, conseiller sans ordonner, se débarrasser de cette image d’autorité omnipotente, ancrée dans cette culture, pour se rapprocher de celle de l’ami, du soutien ? Le tout en conservant nos standards français de rigueur, qualité et sécurité et nos avancées technologiques. Je me souviens d’une phrase qui m’avait marqué à mon arrivée :

« Adaptez-vous à la culture locale, mais conservez votre exigence française ».

Cette phrase résume l’objectif de la France au Cambodge. L’adaptation à la culture locale professionnelle pour la France est un enjeu majeur et ô combien difficile ! Changement de décor, nouvelle culture, nouvelle langue, un climat inhabituel, perte de repères, la liste est longue en posant le premier pied au Cambodge. Mais notre rôle n’est pas de comparer, mais de s’adapter. Pour cela il nous faut descendre de notre position de français orgueilleux avec humilité pour découvrir les richesses de ce pays.

D’abord pour comprendre les codes, le fonctionnement local : trouver l’équivalent du Castorama pour acheter les petits outils, comprendre la langue et comment s’adresser à ses pairs. On a l’impression de redécouvrir la France des petits villages où tout le monde s’entraide, chaque petite échoppe a sa spécialité et peut vous aiguiller vers une autre pour vous aider à trouver le produit recherché…

Je dois avouer que l’intégration ne fut pas la plus difficile dans mon cas. Avec plus de 96 % des effectifs khmers, je me suis retrouvé directement en plein cœur du sujet. Et je ne suis pas sûr que l’on sache aussi bien accueillir en France qu’au Cambodge et autant aider l’autre.

« Humilité écoute et partage sont les clés de la réussite de l’intégration du français parmi les Cambodgiens ».

Car bien souvent les solutions des Cambodgiens sont moins coûteuses et bien plus simples que celles que j’avais envisagées. Ils sont d’une débrouillardise à toute épreuve et avec une grande volonté d’effectuer le travail jusqu’au bout et sans se plaindre.

Mais si l’intégration est rendue facile par la gentillesse du pays du sourire facile pour un Français, comment intégrer au mieux nos collègues cambodgiens aux habitudes professionnelles françaises…

En effet, nous devons également intégrer nos exigences françaises à notre vie cambodgienne, d’autant plus que ma mission représente un projet porté par une entreprise française et cofinancé par l’Agence Française de Développement.

Fort de son expérience de construction, le staff du projet a voulu faire découvrir aux clients et aux collaborateurs des solutions communes en France, mais peu utilisées ici. Et cela fut une des raisons pour lesquelles nous avons remporté le chantier.

En effet, la réalisation d’un tunnel de plus de 630 m de long fut un atout majeur, car proposant une réelle innovation pour le Cambodge. Ainsi à la fin du projet le staff cambodgien du chantier aura une première expérience dans la réalisation et le suivi des travaux d’un tunnel.

« On peut aussi mettre en avant le processus nouveau de traitement de l’eau développé par VINCI visant à réduire les pertes qui, en plus de proposer une solution nouvelle et plus économique, invite le Cambodge à se tourner toujours plus vers un développement plus durable et plus raisonné. »

À ses éléments majeurs, s’ajoutent tout le processus de gestion de chantier, le suivi des standards français en termes de qualité et de sécurité, tout le fonctionnement français d’un chantier. Et le sourire de mes ouvriers quand je leur donnais des équipements de protection de qualité et adaptes à leur besoin, leur fournissait du bon matériel et faisait mon possible pour faciliter leur travail restera sans aucun doute le meilleur souvenir de ce V.I.E.

Et j’espère qu’ils continueront à appliquer ces principes appris pour pouvoir continuer à faire progresser les leurs.

Ce Volontariat au Cambodge me permet et m’aura permis de découvrir ce que je pouvais apporter aux autres cultures et ce qu’ils pouvaient m’apporter. On m’apprenait à l’école à différencier les pays riches et développés des pays pauvres et en cours de développement. Tout cela n’a pas lieu d’être, tous les pays et les cultures ont leur richesse, il nous faut les trouver, en extraire le bon, parfois le compléter avec le nôtre et en faire un bel ensemble a l’image de ce chantier et de ma mission.

 
 

Comentarios

Obtuvo 0 de 5 estrellas.
Aún no hay calificaciones

Agrega una calificación
bottom of page