Chacun connait le dévouement et l’enthousiasme de l’actuel directeur du Centre Bophana qui, avec Cédric Eloy et de nombreux partenaires et bénévoles est l’une des chevilles ouvrières du Festival International du Film au Cambodge, et de son succès.
Entretien :
Pouvez-vous me parler de ce qui est vraiment nouveau dans ce festival, de ce qui fait la différence ?
Ce qui est très spécial et différent cette année, c’est le niveau d’engagement du public dans le festival. Dans beaucoup de salles, il y a bien plus de monde et nous, en tant qu’organisateurs, sommes très heureux et reconnaissants que les gens viennent nombreux, non seulement de Phnom Penh, mais aussi des provinces, pour vivre l’ambiance du festival et apprécier l’expression artistique ensemble.
Pourquoi pensez-vous qu’il y a autant de monde cette année ?
Je n’en suis pas sûr, mais je pense que la richesse de la programmation du festival attire beaucoup de monde. Je crois aussi que les Cambodgiens apprécient à présent de plus en plus l’art, en particulier l’art cinématographique.
Pensez-vous que la dynamique des précédentes éditions amène finalement les gens à s’intéresser de plus en plus au cinéma ?
Oui, je pense que oui. Aujourd’hui, j’ai l’impression que le CIFF n’est pas seulement le festival de quelques passionnés, mais celui de toute la communauté. Il m’apparaît clair aujourd’hui que cet événement appartient à tout le monde. Je rencontre plusieurs amis qui viennent au festival, qui viennent à l’ouverture, etc. Je suis donc très heureux et reconnaissant envers ce public nombreux et enthousiaste.
Quelle est l’augmentation de la fréquentation ? +10 %, 20 %, 30 % ?
Nous n’avons pas pour le moment d’estimation statistique parce que nous n’avons pas encore recueilli de données. Mais je pense qu’elle a augmenté peut-être d’au moins 15 %. Oui, parce que je vois que partout où nous allons, il y a vraiment beaucoup de monde.
Pensez-vous que ce succès va aider l’industrie. Plus de public, peut-être plus de financement ?
Je pense que cela contribuera à aider l’industrie, car tant que nous aurons un public, il y aura un espoir de développement du secteur. Il apparaît aussi que le festival ne se limite pas au divertissement, mais qu’il propose également de nombreux films d’art et d’essai, du cinéma engagé, des films d’auteur et aussi des documentaires forts.
« Ainsi, les gens apprécient une autre forme d’art qui n’est pas seulement du divertissement. Je pense donc que le niveau du public a également évolué. »
C’est donc un bon espoir pour l’industrie aussi longtemps que nous pourrons compter sur le public.
Personnellement, qu’avez-vous le plus apprécié lors du visionnage ? Donnez-moi deux ou trois de vos films que vous avez vraiment aimés
C’est fou pour moi, car je fais partie des organisateurs et je n’ai vraiment pas assez de temps pour regarder tous les films. Nous organisons de nombreux programmes pour servir notre public, nos amis. Ainsi, ces deux derniers jours, je n’ai regardé que quelques films documentaires.
J’ai dû en effet organiser le programme intitulé Mekong Discovery Day (Journée de découverte du Mékong). Ce programme a attiré plus d’un millier de personnes, des étudiants venus de toute la ville. J'ai vu que les élèves étaient très désireux de comprendre la vie autour du Mékong, les défis du fleuve, la biodiversité, la conservation et aussi de découvrir la beauté de ce grand fleuve.
Vous êtes donc un organisateur très heureux ?
En fait, en tant qu’organisateur, je peux dire que je suis aujourd’hui très heureux de cette 13e édition.
Commencez-vous à penser à l’année prochaine ?
Bien sûr. Nous avons discuté avec de nouvelles personnes qui souhaitent devenir partenaires pour l’année prochaine afin d’apporter encore plus de contenu à la Journée de la découverte du Mékong.
En effet, cette série spéciale ne présente pas seulement des films, mais aussi des découvertes en matière de biodiversité et sur la vie autochtone. Nous pensons donc que l’année prochaine sera meilleure, plus encore plus engagée vers ce sujet.
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