Elle vient de faire la une avec la sortie du film « The Spirit House » et ne compte pas s'arrêter en si bon chemin. Le public la retrouvera au début de l'année 2025 avec un film ambitieux inspiré de deux grands classiques du suspense et de la science-fiction. Entretien avec une jeune femme pleine de vie qui confie vivre ses rêves d'enfance au Cambodge.
Vous en quelques mots
Je m'appelle Khemma Métayer, je suis franco-khmère, j’ai 25 ans et j'ai grandi au Cambodge. À mes 14 ans, j'ai quitté le Royaume pour la France. D'abord l'île de la Réunion, puis la métropole et je suis rentrée au Cambodge il y a deux ans et demi maintenant. Voilà, j'ai achevé mes études et je suis revenue au pays.
Pour quelles raisons êtes-vous revenue au Cambodge ?
C'était durant la période du Covid et la France, durant cette période, c'était horrible. Je me sentais très oppressée, il n'y avait plus rien qui me plaisait, je poursuivais mes études en alternance, ça ne se passait pas bien. Donc, j'ai fini ma première année et j'ai ensuite eu une opportunité au Cambodge. Je l'ai saisie et je suis rentrée.
Quelle formation avez-vous suivie ?
Globalement, j'ai suivi des études de commerce et j'ai fini par me spécialiser en marketing car c’était un domaine qui m’attirait.
Quelle activité aujourd’hui ?
J’ai d’abord travaillé pour quelques de sociétés et là, ça fait deux mois que j‘opère en free-lance. J’ai quelques clients, mais je n'ai pas encore créé d'agence. Je veux d’abord voir ce que ça peut donner. Donc, je me laisse jusqu'à décembre pour voir. Et ensuite, si ça marche bien…
Pourquoi en free-lance ?
Je préfère être indépendante. Comme j'ai pas mal de projets personnels, cela me donne une certaine flexibilité car, en plus du marketing en freelance, je tourne des films.
Pouvez-vous nous en dire plus ?
Cela a commencé il y a deux ans et demi quand je suis rentrée au Cambodge. J'ai une amie qui a une agence de modèles. Elle a proposé mon profil à une production pour un projet. Ils ne m'ont pas pris pour ce film-là, mais deux ans plus tard ils m’ont appelée pour un nouveau projet et j'ai tourné mon premier long métrage avec la production Wonderfilm Entertainment. Le film s'appelle « The Ritual », c’est un film d'horreur. En fait, j'ai grandi en regardant les séries TV et Disney et j'ai toujours voulu tourner dans une série ou dans un film. Donc, c'est un rêve qui est devenu réalité.
Parlez-nous du film et du rôle
C'était super éprouvant parce qu'il y avait beaucoup d'heures d’attente. Au Cambodge, il fait chaud, il peut pleuvoir abondamment et nous étions parfois obligés d’attendre de longues heures avant de pouvoir tourner dans les conditions définies par le script. Cela peut être épuisant.
Étiez-vous à l’aise devant la caméra ?
C’était un caractère principal mais, j'étais à l'aise. Je n'ai jamais pris de cours de théâtre mais, c'est ce que je voulais faire depuis que j'étais toute petite. Je n’avais pas beaucoup de dialogue mais, quand j'en avais, c'était tout de même des « gros pavés », de longs dialogues.
Après « The Ritual, que se passe-t-il ?
Après ce film j'ai été contactée pour une série télé locale chez PNN. La série n'est pas encore sortie, j'ai filmé l'année dernière donc ça sort normalement en fin d’année. Je fais une apparition dans cinq épisodes dans cette série où je joue le rôle d’une Franco-Khmère qui revient de France et tombe amoureuse. Ma plus récente expérience concerne le film « Soma », un tournage de neuf mois et, cette fois, j’ai le premier rôle. C’est un film très inspiré de « Lucy » de Luc Besson et du grand classique « Carrie au bal du diable ». J'ai aussi tourné « The Spirit House » dont la première a eu lieu récemment.
Pour le film Soma, comment se sent-on dans un rôle principal en début de carrière ?
C’est gratifiant évidemment. Cependant, mais cela est inhérent au milieu du cinéma, on ne perçoit pas vraiment le film durant le tournage car les scènes de sont pas forcément dans l’ordre chronologique, on ne regarde pas toujours les rushes, etc. Cela peut être frustrant et, quand tu vois les rushes, tu ne peux pas être objective car tu t’impliques à fond et c’est aussi difficile de se juger soi-même.
Quel type de film est Soma ?
Ce n’est tout-à-fait un film d’horreur, Soma est plutôt un thriller fantastique avec des références du genre comme les deux films dont il est inspiré.
Avez-vous envie d’aller plus loin dans ce milieu ?
J'aimerais beaucoup, c'est pour ça que j'ai saisi cette opportunité avec Wonderfilm car, ce sont des professionnels sérieux avec du matériel de pointe. C’est aussi une équipe qui se soucie du talent des comédiens, ils font des castings en se basant sur des critères de talent, pas de notoriété comme cela peut être le cas parfois dans des productions régionales.
Êtes-vous bien au Cambodge ?
Bien sûr, je suis également rentrée car le pays me manquait. C’est aussi une formidable occasion pour moi de vivre des expériences, des rêves d’enfance qui n’auraient peut-être pas été possibles ailleurs.
Good Luck Mlle Khemma Métayer
C’est aussi une équipe qui se soucie du talent des comédiens, ils font des castings en se basant sur des critères de talent, pas de notoriété comme cela peut être le cas parfois dans des productions régionales. dordle