Le secteur de la restauration connait bien Luc Guillot, responsable commercial chez Celliers d'Asie pour son caractère enjoué et l'authentique passion qu'il éprouve pour les produits de l'entreprise.
Avant de délivrer une Masterclass (formation) lors du Concours National du Meilleur Sommelier du Cambodge du weekend dernier, Luc a accepté de répondre à quelques questions.
Pour ceux qui ne vous connaissent pas, pouvez-vous vous présenter en quelques mots?
Bien sûr, je m'appelle Luc Guillot, je suis responsable des ventes sur Phnom Penh pour l'entreprise Celliers d'Asie. Cela fait deux ans maintenant que je travaille chez eux.
Que représente pour vous le concours du meilleur sommelier du Cambodge, quel est votre regard ?
Celliers d'Asie est une société qui a quand même trente ans et il est vrai qu'être partenaire de l'association des sommeliers et de cette compétition me semblait inévitable. Nous sommes distributeurs de vins et spiritueux, mais notre travail consiste aussi, dans ce contexte, à avoir un regard peut-être moins commercial que d'habitude et plus généraliste.
La question était : comment allait-on pouvoir s'impliquer pour faire progresser le secteur de l'hospitalité et d'offrir finalement notre vision en tant que professionnels à tous les sommeliers cambodgiens, les sommeliers et sommeliers en devenir, sans avoir toujours à ramener cette composante commerciale qui limite parfois souvent le marché ?
Personnellement, quel est votre rapport avec le vin ?
J'ai une formation empirique dans le domaine des vins. À l'origine, je suis ingénieur en aéronautique, mais passionné par le monde du vin et des alcools. J'ai donc appris à connaitre la vin de la même façon que les sommeliers du concours et, j'ai eu la chance d'être certifié WSET (Wine & Spirit Education Trust) grâce à l'Association des Sommeliers du Cambodge.
Cette formation m'a permis d'avoir des bases un peu plus solides, un peu plus structurées sur le monde du vin. C'est vrai que lorsqu'on apprend au jour le jour, on pratique, c'est bien, mais il manque peut-être plus de bases, plus de terminologies. Je rappelle que le monde du vin est très large donc, ça a été bien, avec cette certification justement, de revenir un petit peu plus sur des basiques et une structure pour décrire les vins et les catégoriser.
Quelle est votre impression sur le niveau des sommeliers cambodgiens?
Au jour le jour, on n'en a jamais assez,dans le sens où il en faudrait beaucoup plus sur le terrain. Maintenant, ceux qui sont là, ceux qui passent du temps un dimanche pour en apprendre plus sur les vins ou pour participer à des compétitions, c'est assez impressionnant. C'est aussi un marché jeune où il n'y a pas encore trop de formation. Donc, tout est un peu peu autodidacte et c'est ça qui m'impressionne le plus : que ces jeunes autant de temps et d'énergie pour apprendre.
Grâce à l'association, les énergies se sont regroupées et je trouve cela très chouette. Je pense que, petit à petit, on va voir le nombre de sommeliers augmenter et c'est pour cela aussi que nous participons.
« Je pense qu'on a encore quelques années mais c'est ça qu'il faut viser : un joli titre qui est important dans tous les business et qui est parfois un petit peu oublié. Donc il faut encourager, il faut rêver de devenir sommelier. »
Quel serait le produit phare de Cellier d'Asie dans les vins, ou votre préféré?
Chez Celliers d'Asie, nous vendons beaucoup de rouge, maintenant, le produit phare c'est difficile quand on a 500-600 références. Durant cette Masterclass, ce qui va être intéressant c'est de découvrir des variétés qui sont peu utilisées à 100%, souvent utilisées dans les blends (mélanges). « En mode Portugal », avec Quinta de Noval on va avoir un Petit Verdot, qui est en général assez peu utilisé, un très petit pourcentage dans les bordeaux et un Touriga national qui est là donc typique du Portugal et utilisé dans le porto donc, pour moi ce sont mes deux petits préférés du moment parce que ce sont des produits qu'ils connaissent très peu. Ainsi, on va mettre en avant quelque chose, on va éduquer avec ces produits-là parce que finalement comme on n'a pas l'habitude de boire ce type de produit en vin classique c'est une façon de découvrir vraiment pour en savoir plus sur le produit final.
Comentários