Mealea Lay, également connue sous le nom de Miss Sarawan, proposait une performance en direct la semaine dernière sur la scène de la Méta House. Connue pour être largement inspirée de l’âge d’or de la pop cambodgienne, Mealea est aussi une passionnée de mode… de la même époque.
Mealea s’est passionnée pour la musique dès l’âge de dix ans. Alors fille d’un couple d’artistes, elle a très vite été attirée par l’âge d’or du rock’n’roll cambodgien et est rapidement tombée amoureuse des gloires de l’époque comme Sinn Sisamouth et Ros Sereysothea. Elle commença alors à s’imaginer chanteuse, se voyant sur scène dans des robes vintage.
En tant que Miss Sarawan, elle adopte un personnage de scène et un style qui correspondent à son image tout en s’inspirant du travail de Ros Sereysothea, Pen Ran et Huoy Meas, des chanteuses de premier plan à l’époque. Malheureusement, le régime de Pol Pot a entraîné leur mort et la disparition de leur style. Pour la jeune femme, il était alors difficile d’essayer de les imiter en raison de la disponibilité limitée d’images et de séquences vidéo. C’est pourquoi elle s’inspira clips YouTube d’artistes occidentaux des années 1960 pour créer son personnage.
Elle se procure la majorité de ses vêtements dans une boutique située à l’extérieur du marché de BKK, et dans certains magasins du marché d’Orussey. Il est difficile de trouver des vêtements khmers dans le style des années 1960, et ce sont donc les seuls établissements qui peuvent lui fournir ce dont elle a besoin à un prix abordable.
Mealea se dit particulièrement attirée par la coiffure des années 1960, connue en anglais sous le nom de « beehive style ». Au Cambodge, ce style est connu sous le nom de « Bokor Mountain », en raison de sa grande taille par rapport à la tête.
Pour obtenir ce look, un faux postiche et de nombreuses épingles à cheveux sont nécessaires pour fixer le postiche en place. En outre, une laque puissante est indispensable. Selon elle, le public se montre souvent surpris par ce style, qui ne l’empêche certainement pas d’être aussi une chanteuse de talent que la scène phnompenhoise a le plaisir d’accueillir depuis plusieurs années, pour des instants de charme, de nostalgie, de sourire et surtout d’excellente musique.