La jeune Cambodgienne Siv Ekapsor aime les voyages et l’aventure. C’est pourquoi, après ses études secondaires, elle a décidé d’étudier la gestion de l’accueil et du tourisme au Canada et, si la situation le permet, de contribuer au redémarrage du tourisme dans le royaume.
Née dans la province de Takeo, Siv Ekapsor, qui étudie actuellement en deuxième année au Collège Algonquin, espère en apprendre davantage sur la culture des autres pays et se familiariser avec le tourisme. Mais avant tout, elle souhaite contribuer à améliorer les standards du tourisme au Cambodge. Elle discute de ses etudes et de ses ambitions avec Choeun Srenoy du journal cambodgien Thmey Thmey.
Choeun Sreynoy : Pourquoi avez-vous choisi d’étudier le tourisme et l’hôtellerie ?
Siv Ekapsor : Pour plusieurs raisons. Tout d’abord, je suis passionnée par les voyages et l’aventure, qui sont tous deux des aspects du tourisme. Le tourisme constitue un vaste secteur qui connecte les pays et les cultures et joue un rôle central dans l’économie de chaque pays. Il permet aux populations d’apprendre et de partager davantage sur les différentes cultures.
L’étude du tourisme m’aidera à mieux comprendre la mondialisation.
« Comme l’hôtellerie, le tourisme joue un rôle important dans l’économie de chaque pays, en particulier pour un pays en développement comme le Cambodge, qui doit renforcer ce secteur pour favoriser la prospérité de son économie »
De nombreux pays comptent sur l’accueil et le tourisme pour développer leur économie et rester connectés au monde extérieur. J’ai choisi d’étudier ce programme pour contribuer à apporter des changements et faire progresser le secteur de l’hôtellerie et du tourisme dans mon pays.
Choeun Sreynoy : Pourquoi n’avez-vous pas étudié cette spécialité au Cambodge ? Quelle est, selon vous, la différence entre cette spécialisation au Cambodge et au Canada ?
Siv Ekapsor : J’ai choisi d’étudier à l’étranger parce que, d’après ce que je savais, l’enseignement de l’hôtellerie et du tourisme au Cambodge est encore limité.
J’ai quelques amis qui étudient le même sujet que moi au Cambodge et il existe de grandes différences lorsque je compare ce que nous apprenons à l’université au Cambodge et ce que nous étudions au Canada.
« De mon point de vue, les universités cambodgiennes se concentrent davantage sur l’apprentissage théorique, alors que dans mon université, nous sommes plus susceptibles d’étudier la pratique et la théorie simultanément »
Ce que j’entends par apprentissage pratique, c’est que dans notre programme, l’école permet aux étudiants de suivre de nombreux cours pratiques tels que le service et la gestion des aliments et des boissons, la planification d’événements et les techniques de restauration.
Les apprenants ont l’occasion de suivre tous ces cours de manière pratique. Les étudiants participent à des événements réels pour rencontrer et parler à de nombreux professionnels de haut niveau, tels que des directeurs généraux, des administrateurs, des cadres supérieurs de différentes entreprises d’hôtellerie et de tourisme, et des organisations de tout le pays.
Malgré toutes ces compétences, les universités cambodgiennes n’ont pas encore trouvé le moyen d’améliorer et de perfectionner leur enseignement de l’hôtellerie et du tourisme. C’est pourquoi il y a un manque de compétences dans ce secteur pour aider à faire évoluer l’hôtellerie et le tourisme au Cambodge.
« Une autre raison pour étudier à l’étranger était la possibilité d’acquérir des connaissances dans une autre partie du monde et de voir un aspect différent de ce programme »
En particulier, l’hôtellerie et le tourisme sont un secteur économique et commercial universel qui exige que les étudiants comprennent et apprennent l’industrie sous un autre angle. En outre, j’ai l’occasion d’explorer et de parcourir le monde, de comprendre différents types de culture, de langues et de défis dans la vie. Étudier dans un pays du monde industrialisé m’offre une meilleure qualité d’éducation et des opportunités de carrière.
Choeun Sreynoy : Quelles sont les difficultés auxquelles vous êtes confrontée pendant vos études de tourisme et d’hôtellerie ?
Siv Ekapsor : La difficulté pour moi est que je dois avoir de bonnes compétences en communication et être bien connectée avec tous ceux qui m’entourent. La communication est une passerelle pour entrer dans le secteur de l’hôtellerie et du tourisme. Pour réussir dans ce secteur, je dois devenir extravertie et flexible.
Choeun Sreynoy : Quels sont vos objectifs après votre diplôme ?
Siv Ekapsor : Après l’obtention de mon diplôme, j’ai hâte de partager toutes les connaissances et les compétences que j’ai acquises pour aider à développer l’industrie du tourisme au Cambodge. J’ai remarqué que dans le système d’accueil et de tourisme, la pratique des compétences demeure insuffisante et les écoles de formation sont peu répandues.
Il y a une pénurie de professionnels du tourisme qualifiés alors que nous savons tous que le tourisme était une activité clé au Cambodge. Je pense donc qu’il est temps de changer et d’élever nos compétences en matière d’hospitalité et de tourisme à un tout autre niveau.
Choeun Srenoy avec l’aimable autorisation de Cambodianess
Illustrations AKP
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