Avec le soutien des groupes Thalias Hospitality et Almond, le projet de série documentaire « Cambodian Kitchen TV » initié par le producteur et artiste Julien Poulson a pu démarrer ses repérages et prises de vue dans la capitale cambodgienne.
Concept
L’idée d’une série télévisée mettant en scène des adolescents cambodgiens issus des familles de pêcheurs de Fish Island dans la région de Kampot mûrit depuis un bon moment dans l’esprit (très) actif et créatif de Julien Poulson qui, rappelons-le, est à l’origine des débuts et de la carrière internationale du groupe musical « Cambodian Space Project ».
En compagnie de Kek Soon, également originaire de Fish Island et cheffe dont la réputation dépasse aujourd’hui les frontières du pays, Julien souhaite que les ados de l’ile découvrent leur pays à travers la gastronomie et les voyages à travers le Royaume.
« L’idée est de mettre en scène le développement du pays à travers sa gastronomie en perpétuelle évolution, mais aussi son architecture changeante, ses infrastructures et son environnement social », explique-t-il, ajoutant :
« Le regard d’adolescents cambodgiens qui découvrent à quel point et à quelle vitesse leur pays évolue est un point de vue tout-à-fait neuf et pertinent à mon sens et très fort, car ils ont grandi sur l’ile et n’ont jamais visité la capitale ou d’autres provinces ».
Le concept est donc de développer une série en plusieurs saisons qui permettra de voir évoluer les jeunes insulaires dans leur découverte, mais aussi de les suivre dans leur parcours de vie. Étant depuis quelque temps en formation culinaire dans les locaux de l’association FICAC, il est aussi logique que la série soit fortement empreinte de gastronomie, mais qu’elle soit aussi quelque part un témoignage sur des expériences et parcours de vie.
« Je rêve de voir le téléspectateur se demander en visionnant la saison 3 ou 4 se demander ensuite ce qu’est devenue cette jeune cambodgienne qu’on voyait découvrir les cuisines du Malis durant la première saison… », confie Julien dont on devine sans peine la passion et l’énergie qui l’animent pour ce beau projet.
Concernant la cheffe Kek Soon, celle-ci explique que ces jeunes filles sont issues de milieux très modestes, que l’association dispense des cours de cuisine et a ouvert un restaurant d’application sur le terrain de l’association.
« Ce ne sera jamais un restaurant très fréquenté en raison de son isolement, mais j’essaye de leur transmettre le meilleur de mes connaissances et l’environnement paisible de Fish Island leur permet d’apprendre et de travailler en toute sérénité », dit-elle ajoutant :
« ce projet de série est l’occasion pour ces enfants très motivés de découvrir d’autres environnements de travail, d’autres techniques de cuisine, mais aussi d’accueil, d’organisation et de service grâce à nos partenaires tout en donnant au pays une visibilité incroyable ».
Ambitions
Je vise « The big picture », confie Julien qui avant d’organiser ce tournage à Phnom Penh, a eu le temps d’installer un studio d’enregistrement et de montage professionnel dans les locaux de l’association de Fish Island.
« Le concept d’une longue série produite pour l’international est tout-à-fait unique et je souhaite pour cela que la diffusion s’effectue sur un réseau à succès. Netflix compte plus de 220 millions d’abonnés et n’est pas seulement une gigantesque plate-forme internet de streaming - diffusion, c’est aussi une entreprise qui produit du contenu avec des budgets et moyens conséquents »
Donc, après la réalisation de cet épisode pilote que nous tournons actuellement, nous entamerons les négociations et il est très probable qu’une équipe de professionnels plus étoffée revienne ensuite pour la mise en œuvre du projet. Mon ambition est de pouvoir délivrer une première saison en 2023… conclut l’ambitieux producteur.
Premiers tournages
Les neuf jeunes filles sélectionnées pour ce premier voyage dans la capitale ont été accueillies par le groupe Thalias et invitées à séjourner à l’hôtel Arunreas situé dans le même bâtiment que le restaurant Khéma Pasteur. Surprise et émerveillement de la part de ces jeunes de Kampot qui ont découvert Phnom Penh et l’un de ses hôtels d’affaires pour la première fois.
« Elles sont bien évidemment ravies, confie Kek Soon, c’est un bel endroit pour cette première prise de contact avec la capitale. De plus, elles ne connaissent pratiquement pas tous ces délicieux plats et menus occidentaux proposés par le restaurant Khéma. »
La première journée de tournage était organisée pour le Malis, autre endroit emblématique de la gastronomie dans la capitale ou il était prévu de rencontrer le chef Luu Hong, petit frère du célèbre Luu Meng et également cuisinier émérite.
Avant le départ pour les cuisines du Malis, les jeunes filles auront l’occasion de discuter quelques minutes avec un autre personnage fort et haut en couleur du groupe Thalias, Alain Darc, grand professionnel de l’hôtellerie et de la restauration et également habitué à ce type de rencontre, car le vétéran partage son savoir avec les pensionnaires de l’ONG pour un Sourire d’Enfant ou il enseigne depuis de longues années.
« Si vous êtes passionné, vous pouvez aller très loin car la cuisine est un métier pour lequel on peut démarrer petit et gravir les échelons avec du talent peut-être mais surtout de la persévérance », expliquait Alain Darc aux enfants, citant en exemple les quelques chefs du groupe qui ont fait carrière chez Thalias en ayant démarré au plus petit échelon.
Malis
Après cette rencontre impromptue, les jeunes filles ont découvert les cuisines du restaurant Malis, autre enseigne du groupe au célèbre motto « Living Cambodian Cuisine ». Rappelons que l’établissement fut l’un des premiers restaurants dans le Royaume à mettre la cuisine traditionnelle accessible au grand public et au goût du jour.
Durant cette visite, le chef Luu Hong fera visiter les cuisines et équipements du restaurant et expliquera également les méthodes de préparation, dans une cuisine moderne, de ces plats traditionnels cambodgiens qui font le succès de l’enseigne.
De son côté, la directrice de l’établissement Chamroeun Pok prodiguera quelques conseils et techniques à propos du service en salle, du marketing, du décor et de l’accueil.
Un exposé au cours duquel les jeunes de Kampot feront part de leur admiration concernant la conception visuelle des cartes du menu et le soin apporté à la présentation des plats.
Cette rencontre aura également été l’occasion pour Kek Soon de découvrir des concepts intéressants.
« je suis là pour ce projet télévisé avec les enfants et Julien, mais je suis aussi cheffe et j’apprends quelques méthodes et techniques que je connaissais à peine. »
« Par exemple, le Prahok et autres plats à base de poissons d’eau douce ne nous sont pas très familiers, car nous vivons au bord de la mer et très éloignés du lac Tonlé Sap », confiait-elle, expliquant également que pour des raisons historiques, la cuisine de sa région côtière a été largement influencée par les cuisines chinoise et française et que les préférences culinaires des habitants de la région diffèrent quelque peu des autres provinces.
Après cette visite riche en enseignements et une dégustation de soupe Uy Kuyteav et de Prahok Ktis façon Malis, les enfants se sont ensuite rendus sur le quai Sisowath pour découvrir les abords du fleuve en compagnie d’un julien ravi, mais quelque peu éreinté après avoir filmé cette première journée sous tous les angles.
Le lendemain l’équipe devra visiter une autre enseigne phare du groupe Thalias et rencontrer le chef célèbre Luu Meng.
À suivre…
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