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Cambodge & Portrait: Sara Duong, le bonheur de venir vivre dans son pays de naissance

Elle aime les temples, la bonne cuisine et surtout son pays de naissance, le Cambodge qu’elle a quitté à l’âge de trois ans pour vivre en France. Aujourd’hui Sara s’épanouit au sein du groupe Archetype et nous raconte son périple et ses bonheurs.

Sara Duong

Vous en quelques mots

Je m’appelle Sarah, j’ai 32 ans, je suis Franco-Cambodgienne, née à Phnom Penh. J’y ai grandi jusqu’à l’âge de 3 ans et ensuite je suis partie en France, d’abord en Normandie, à Grandville notamment, puis à Angers. Là-bas, j’ai préparé un Master en « project management du tourisme ».

Quelles sont les raisons qui ont guidé cette formation ?

Par curiosité, envie de voyage, de découverte d’autres cultures. Je trouvais que c’était un secteur « fun » et super intéressant.

Quelles sont les circonstances qui ont poussé la famille à s’installer en France ?

Ma famille était au Cambodge pendant le régime des Khmers rouges, mais ils sont partis après la guerre. Ma grand-mère est partie en premier puis a ramené mes parents en France.

Éducation cambodgienne, à la Française ou les deux ?

Dans une ambiance plus française, même si c’était quand même relativement traditionnel et classique à la maison. Oui, je dirais éducation plutôt asiatique, mais une forte envie d’intégration de mes parents. Nous ne fréquentions pas vraiment la communauté cambodgienne. Donc, éducation asiatique, mais environnement et entourage très français.

Mes parents parlaient en khmer, donc je comprenais la langue, mais durant toute mon adolescence, je n’ai jamais pensé que je reviendrais vivre au Cambodge et donc je n’ai jamais parlé le khmer durant cette période de ma vie.

Avant de vous installer au Cambodge en 2019, étiez-vous revenue en vacances d’abord et quelles impressions ?

Premier contact assez marquant parce que gros contraste entre la France notamment au niveau de l’environnement, de la pauvreté notamment. Je devais avoir 19, 20 ans, je pense. Donc, gros contraste. Surtout, ce qui m’a le plus marquée, c’était la pauvreté, à ce moment-là.

Et après, je reviens une deuxième fois quelques années plus tard, aussi en famille. Donc là, le pays s’était déjà un peu développé et j’ai senti qu’il y avait tout de même une différence. Je m’y suis sentie bien assez rapidement. Et après ce second séjour, j'ai décidé de venir m’installer au Cambodge.

Quelle était votre situation professionnelle à l’époque ?

J’avais un CDI, je travaillais à Paris, une situation plutôt stable en fait, dans les secteurs du tourisme et du développement durable pour être plus précise. Mais, je me disais :

« Il faut que tu ailles au Cambodge pour vivre l’expérience et pour ne pas avoir de regrets plus tard, et donc là j’ai démissionné pour partir dans mon pays ».

J’ai vraiment senti qu’il fallait que je le fasse et j’avais déjà éprouvé ce sentiment durant mes études.

Vous avez donc tout quitté… pour le Cambodge

Oui, j’ai quitté la France, mon appartement, une situation stable. Mes parents sont restés, mais j’ai la chance d’avoir mes grands-parents ici donc cela a été plus facile. C’est le côté un petit peu rassurant de mon expatriation. Mais après, tout s’est enchaîné très rapidement. En un mois, j’ai trouvé un travail dans le secteur du tourisme. Et donc, adaptation très facile, une entreprise française, un management qui me plaît, un secteur qui me plaît…

Sara Duong

Donc voilà, intégration très facile jusqu’au Covid où voilà...c’est remis un peu en question. L’agence pour laquelle je travaillais a été mise en sand-by et du coup, j’ai trouvé un autre emploi dans le secteur de l’immobilier. Donc là, reconversion… j’ai continué en ventes et marketing, mais dans un secteur complètement différent. Et ça, c’est quelque chose je n’aurais probablement pas pu faire en France. Et après, je rejoins Archetype en juillet 2022.

Quel est votre rôle chez Archetype ?

Je fais du « business development ». Il s’agit de rencontrer des clients, de créer de nouvelles relations et partenariats, de développer le business et d’apporter des projets. Donc il y a beaucoup de relations clientèle, soit avec les clients existants, soit avec des prospects.

Est-ce contraignant, difficile ?

C’est un challenge et donc c’est enthousiasmant parce que les temps sont assez compliqués en ce moment dans le secteur de la construction et dans l’économie en général. Du coup il faut se donner encore plus.

Avez-vous dû vous mettre un peu au goût du jour, suivre une petite formation en architecture ?

Je ne dirais pas formation, mais par contre j’ai passé beaucoup de temps avec mes collègues, les architectes, les ingénieurs, pour comprendre vraiment en quoi consistait la consultance dans le secteur de la construction, parce que c’est très technique.

Donc, pour quelqu’un qui n’est pas du tout ingénieur ou architecte il faut quand même un temps d’adaptation pour comprendre, mais maintenant je suis bien plus à l’aise.

Qu’est-ce qui serait le plus difficile dans votre travail et le plus enthousiasmant ?

Alors le plus difficile, je dirais, c’est de répondre à la pression des chiffres, parce que nous évoluons dans un secteur de vente, donc forcément il y a un suivi qui est très régulier, dans un contexte économique aujourd’hui compliqué. Donc ça, je dirais, c’est le plus difficile. Ce qui est le plus enthousiasmant, c’est le secteur en général que je trouve hyper intéressant, parce qu’en fait je rencontre des gens venant de tous les secteurs d’activité. Un jour je travaille sur une usine, et le lendemain je travaille sur un hôtel 5 étoiles, et après sur un projet d’hôpital, c’est vraiment très varié, et c’est cela qui fait que je ne m’ennuie jamais en fait.

Vos activités en dehors du travail ?

Je fais un peu de sport, beaucoup de voyages dès que j’ai l’occasion, lectures, sorties, être avec des amis. Aussi, je pense m’être assez bien intégrée dans la communauté d’affaires francophone depuis que je travaille chez Archetype. Avant, j’évoluais au sein d’entreprises qui ne nécessitaient pas forcément d’être intégrées vraiment à la communauté française. Et depuis que je suis chez Archetype, membre de la chambre de commerce française et membre d’EuroCham, je suis beaucoup plus présente et active au sein de la communauté française.

Avez-vous visité le pays et la région ?

Moi, j’adore les temples et je trouve ça incroyable. Pour moi, c’est quelque chose d’unique au monde et à chaque fois que j’y vais ça me procure toujours beaucoup d’émotions. J’aime bien aussi Kep et Kampot pour les côtés paisible et gastronomique.

J’adore les fruits de mer les produits frais et la cuisine en général, car je viens d’une famille de restaurateurs.

Qu’est-ce qui vous plait le plus au Cambodge et le moins ?

D’accord, le plus négatif serait la circulation et la sécurité routière, le manque aussi de verdure, de parcs, d’espaces verts dans la ville. Ça, je trouve que c’est un manque. Je pense qu’on pourrait bien mieux faire en termes de bien-être.

« Ce qui me plaît le plus ? Ce serait les gens, je pense, le côté humain, très humain, très ouvert, je trouve les Cambodgiens joyeux, je crois sincèrement que ça, c’est le premier critère qui fait que je me sens bien dans le pays. »

Après, pour le côté professionnel, ce serait les opportunités. C’est-à-dire qu’il y a plein de choses qui se passent. On n’est pas rangé dans des cases. On peut être dynamique, changer de secteur. Ici, tu as une liberté de choix, de choix de carrière, c’est bien plus flexible qu’en France.

Je trouve également qu’il y a une liberté d’évolution un état d’esprit qui fait que tu t’ennuies pas en fait et tu peux découvrir de nouvelles choses..tu te testes sur sur tel et tel secteur...enfin jamais je n’aurais pensé que je finirais dans le secteur de construction et pourtant j’y suis… (sourire).

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