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Photo du rédacteurChristophe Gargiulo

Le meilleur de 2022 : Benjamin Carrichon, « travailler sur la réouverture du pays et sa promotion »

Les meilleurs lectures du magazine parmi les éditions de l'année précédente :

Le Français Benjamin Carrichon, aka « Benji », a su se forger la réputation d’un jeune homme dynamique et très professionnel en seulement cinq ans de Cambodge.

Benjamin Carrichon, aka « Ben »
Benjamin Carrichon, aka « Benji »

CM : Beaucoup vous connaissent au Cambodge au travers d’Apopo et de la Semaine française de Siem Reap, pouvez-vous nous en dire un peu plus sur Benjamin ?

J’ai grandi dans une petite ville à 10 minutes de Genève. Notre région a une dynamique particulière, de par sa frontière avec la Suisse. J’ai grandi dans un environnement international qui m’a donné le goût du voyage.

Ma famille étant très engagée dans la vie associative, j’ai été bénévole dans des associations, en particulier pour mon club d’équitation ou nous organisions des compétitions et diverses activités.

« Après mon baccalauréat, j’ai choisi d’étudier le droit. Une formation riche qui donne une très bonne ouverture d’esprit »

Grâce à ce parcours, j’ai eu l’opportunité de voyager en Europe surtout en Irlande où j’ai effectué mon Master de Droit international.

À l’obtention de mes diplômes, j’ai pris un an pour me faire de l’expérience, j’ai travaillé à l’organisation internationale des employeurs, représentant mondial du monde des affaires auprès des Nations unies. J’effectue également une autre mission pour le Centre Internationale de déminage de Genève où je rencontre Le Directeur des opérations d’Apopo. Celui-ci me propose de les rejoindre pour l’ouverture du bureau et du Musée de Siem Reap et me propose de partir deux semaines plus tard.

Au centre Apopo de Siem Reap
Au centre Apopo de Siem Reap

Je me demande encore, et si j’avais refusé ?

Je ne savais ni ou j’allais, ni vraiment ce que j’allais faire et de plus l’Asie ne m’attirait pas plus que cela et je ne sais toujours pas pourquoi je monte dans l’avion pour Siem Reap le 17 janvier 2017, et je suis encore là.

CM : Quelle expérience avez-vous tirée de votre vie professionnelle et sociale à Siem Reap

Le projet qui m’a été confié par Apopo m’a énormément apporté professionnellement et m’a permis de m’épanouir dans ma créativité, d'enrichir mes compétences de relations publiques et de développement d’affaires.

Au tout début, je me suis demandé, mais qui va vouloir venir voir des rats démineurs ? (sourire) finalement, mon équipe et moi avons tout de même réussi à nous positionner en numéro 4 sur trip advisor « Best things to do » et accueillir environ 2000 visiteurs par mois et plusieurs médias internationaux.

« Lorsque Florian Bohème et Éric Raisina m’ont proposé de les rejoindre pour la semaine française, j’ai tout de suite accroché au projet »

C’était quelque chose de bien pour la ville et permettait de promouvoir nos talents et faire quelque chose pour la communauté, cela me rappelait l’esprit associatif de chez moi.

Avec Eric Raisina lors de la Semaine Française de Siem Reap
Avec Eric Raisina lors de la Semaine Française de Siem Reap

Les deux éditions ont été un grand succès, nous avons mis du cœur et nous restons d’ailleurs encore tous très soudés suite à cette expérience et nous espérons pouvoir la renouveler lorsque ce sera possible.

CM : Qu’est-ce qui vous a le plus enthousiasmé à Siem Reap ?

Je pense que ce sont les magnifiques talents des artistes et des créateurs qui m’ont époustouflé et je ne me lassais jamais de visiter les galeries, expositions, boutiques et autre showroom.

Semaine Française de Siem Reap
Semaine Française de Siem Reap

Également, la spiritualité de Siem Reap dégage une certaine énergie qui nous rend connectés les uns avec les autres. J’ai apprécié la belle communauté Siem Reapoise qui se montrait solidaire pour rendre la ville agréable et vivante.

CM : Quelles ont été les difficultés, défis ?

Comme je ne connaissais pas du tout le Cambodge, j’ai eu plusieurs fois des chocs de culture et j’ai fait tellement de faux pas, sans le savoir. La barrière de la langue a été aussi difficile, car je ne pouvais pas communiquer et connaitre davantage les locaux, mais je me suis très vite adapté.

CM : Comment avez-vous vécu la difficile période de la crise sanitaire ?

Cela a été très dur de voir Siem Reap se vider en si peu de temps, le nombre de licenciements, les magasins qui fermaient les uns après les autres et la peur de l’autre. Puis nous avions reçu plus d’informations sur le virus et nous avons pu mieux gérer. Malheureusement, la crise a duré plus longtemps que ce que nous pensions et nous avons décidé de suspendre le projet de l’avenue 16.

Je suis donc venu à Phnom Penh pour un autre projet de six mois.

Je venais déjà régulièrement dans la capitale pour le travail et, avec la situation économique de Siem Reap, c’était l’occasion. Malgré le manque de verdure par rapport à Siem Reap, la capitale du Royaume est une ville en pleine expansion avec beaucoup de dynamisme. Il y a de bons concepts de divertissements et des opportunités économiques incomparables à d’autres pays.

CM : Quels sont vos projets et attentes ?

Dans l’attente de réponse pour des projets post-COVID, je rentre aux sources et je prévois l’organisation d’un pop-up avec des artistes cambodgiens à Genève. Le COVID nous a permis de prendre du temps pour se recentrer et réfléchir à de nouvelles perspectives. Je souhaite qu’on puisse travailler sur la réouverture du pays et sa promotion.

CM : Votre meilleur souvenir du Royaume ?

Une de mes plus belles rencontres a été celle avec Denise Coghlan, basée au Cambodge depuis plus de 30 ans, elle a œuvré aux côtés de Jody Williams et Mr Chanareth, pour la campagne internationale contre les mines anti-personnelles. Ils ont reçu le prix Nobel de la paix en 1997, et ce prix se trouve d’ailleurs à Siem Reap.

talk-show sur le « women empowerement »
Talk-show sur le « women empowerement »

J’avais d’ailleurs organisé un talk-show sur le « women empowerment » avec Denise Coghlan, Kouiy Chandanich Top Model, Madame Dy Saveth, Actrice, Socheata Chen, Journaliste et et Madame Pisey du Women Ressource Center.

C’est un très bon souvenir d’avoir pu animer et partager les récits de ces femmes incontournables du pays.

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