top of page
Ancre 1

Cambodge & Musique : Quentin Conesa, « avec B-Side, nous voulons nous positionner avec un hip-hop « qui bouscule »

Photo du rédacteur: Christophe GargiuloChristophe Gargiulo

C'est avec une joie non dissimulée que nous parlons aujourd'hui de Quentin Conesa, l'homme qui a participé au lancement de la fameuse FT Gallery avec son ami Fonki. Aujourd'hui, Quentin investit dans la musique avec la création du label B-Side et plus récemment de l'espace B-BOX. Nous avons eu la chance de rencontrer ce passionné quelques heures à peine après la Rombak Battle, qui s'est précédemment déroulée à The Factory Phnom Penh.

Quentin Conesa
Quentin Conesa

Rappelez-nous qui est Quentin Conesa

Très simple, je suis arrivé il y a cinq ans à Phnom Penh pour ouvrir la galerie d'art FT Gallery avec Fonki. Et de la galerie d'art est né le festival de street art Murals for Cambodia. Du festival est née la cohésion avec la musique. Donc, je me suis plus investi dans la musique, et j'ai commencé à créer des événements. Pour le label B-Side, je me suis associé avec un autre Français, Alexandre Barthélemy.

Après le festival de Street art, je me suis à créer des événements musicaux et à signer des artistes. J'étais un peu en même temps une boîte d'événements, et je commençais à devenir un label, mais je m’occupais de mes artistes tout en les bookant et en créant des événements.

Des artistes locaux et étrangers ?

Seulement des artistes locaux au départ. Ce que je faisais, c'est que je bookais des artistes de différents labels, toujours dans le hip-hop, et également des artistes indépendants. J‘incluais aussi les artistes que j'avais signés.

La première année a consisté à développer mes artistes de cette façon, en leur donnant du travail, et en proposant finalement une plateforme pendant plus d'un an où on donnait une chance un peu à tout le monde. Notre priorité était de mettre le hip-hop en avant, de préférence en live-concert. Nous avons commencé a inviter des artistes hip hop de région, surtout de Thaïlande, à travers une série d’évènements appelés « FLEX, Hip Hop on a rooftop » ou nous voulions créer une rencontre des cultures avec ce qui les différencient et les unissent

Cela se déroulait essentiellement à Factory Phnom Penh?

À The Factory et dans différents bars et rooftops. Nous avons également bougé à l’extérieur de Phnom Penh. Donc, la première année était assez live et événementielle. Puis après, nous nous sommes plus assumés en tant que label, et là, nous avons commencé à investir massivement dans les musiques vidéo, avons acheté un studio et commencé à signer plus d'artistes.

B.Box, « Tombak Battle After Party »
B.Box, « Tombak Battle After Party »

Parlez-nous de votre label

Nous avons développé un côté un peu familial dans notre approche avec B-Side qui est officiellement né en 2021. C'est donc un label encore jeune. Nous gérons plusieurs artistes qui s'appellent 2MDie ,BuuBee-ប៊ូប៊ី , AK-K et SANE. Nous avons également collaboré avec plusieurs autres artistes et producteurs extérieurs. Nous avons organisé des « featuring » avec des Thaïlandais, des Indonésiens, des Vietnamiens, des Philippins, des Français et des Américains. Ces collaborations ont l’ambition d’apporter un son un peu nouveau, plus rafraichissant. Nous souhaitons nous positionner un peu comme un hip-hop « qui bouscule » les habitudes.

Parlez nous de la naissance de B-BOX

L’année dernière, j'ai décidé de créer un lieu qui ressemblait vraiment à ce que je voulais construire par rapport à cette « vibe-là ». Donc c'est pour cela que nous avons créé B-BOX. La raison est aussi que nous avions proposé pas mal d’événement dans plusieurs bars et l’expérience était plus ou moins satisfaisante. Donc là, nous voulions vraiment un truc qui nous ressemble et avons ouvert le B-Box il y a un an maintenant.

B.Box, « Tombak Battle After Party »
B.Box, « Tombak Battle After Party »

Comment sont les débuts, est-ce encourageant ?

C'est encourageant. Nous avons fait venir plusieurs artistes internationaux et fait des salles combles. Nous avons fait venir Oxmo Puccino, une performance qui était vraiment un moment incroyable ou une synergie palpable entre les artistes et le public en fusion imprégnait la salle. Nous avons également fait venir Demi-Portion Ce sont tous deux des pointures internationales et je suis ravi d’avoir réussi à les convaincre de venir ici. D’autres artistes internationaux sont venus découvrir le Cambodge grâce à B-BOX.

Nous travaillons aussi avec les artistes locaux qui ont quelque chose de nouveau a proposé. Dernièrement ce fut un succès avec le lancement d’album de TEP PISETH, une étoile montante du hip hop local, qui a su ramener une foule de fan chez nous.

Aujourd'hui, nous avons DJ Djel, qui est un membre fondateur de la Fonky Family, un monument du hip-hop en France. Plus d'autres DJs internationaux, dont Shortkut, une sommité du hip hop US, Dub Stuy (Brooklyn), Babyscash de Thaïlande. Ça fait deux ans qu'on la suit. En général, nos spectacles se passent très bien. Nous remplissons la salle et avons d’excellents retours.

Vos ambitions pour la suite ?

Ce que je veux dans l'avenir, c'est arriver à quelque chose de stable. Peut-être mensuel ou hebdomadaire dans le temps. Pour l’instant, B-Box fonctionne pendant les événements et comme bar Lounge le reste de la semaine. Nous ne fonctionnons pas encore comme une boîte de nuit mais, je travaille dessus.

Ce mois-ci, nous avons programmé 5 samedis consécutifs. Ce samedi 15, nous avons une nuit Afro, le 21 nous faisons une soirée avec deux excellent DJ hip hop, DJ Niko Yu et DJ Illest, propriétaire du Pontoon, pour le bénéfice de Tiny Toones, une ONG qui passe par le breakdance pour donner une éducation aux jeunes laissés à eux-mêmes.

Parlez-nous des trois DJ que vous avez fait venir pour la Rombak Battle

Aujourd'hui, en tête d'affiche, nous avons donc eu DJ Djel de Funky Family. C'est énorme. Le hip-hop est né en France, entre Paris et Marseille et, Funky Family était avec IAM les deux groupes majeurs qui ont créé et installé le hip-hop en France.

Donc lui, c'est le producteur de la Funky Family. Il a fait beaucoup de collaborations, il a eu des shoot-outs des plus grands producteurs internationaux comme Timbaland ou encore DJ Khaled, Il a travaillé avec des grands, grands noms du hip-hop français, évidemment.

Nous avons aussi la chance d’avoir Dj Tony.S.Kay, un Franco Khmer, qui était le DJ officiel de la Tour Eiffel pour les salons VIP des Olympiques 2024.

Enfin, en clôture de soirée, ce sera Dj Babyscash, que nous suivons depuis un moment, deux ans en fait. Et là, nous avons pu la faire venir de Chiang Mai, en Thaïlande. Elle a un côté un peu plus dynamique, électro, plus jeune. Ah, puis il y a également eu ce soir mes « kids » de B-Side, qui ont proposé un petit extra.

B.Box, « Tombak Battle After Party »
B.Box, « Tombak Battle After Party »

Comment voyez-vous l’avenir ?

L'avenir, Inch'Allah ! ça s’inscrit un peu à l'international. Je reviens de Thaïlande, j'ai rencontré plusieurs gens qui produisent des festivals, qui ont des labels, qui sont des musiciens. Donc, je suis en train de voir si je peux, au courant de l'année 2025, commencer à exporter la musique de B-Side, et aussi importer de la musique, parce que je suis en train de voir pour créer un réseau de « bookers ». Nous avons déjà une espèce de formule associative en train de se développer entre Hong Kong, le Vietnam, le Cambodge la Thaïlande, peut-être le Laos et la Chine. Donc, nous allons voir tranquillement où cela va nous amener.

Nous avons eu une expérience extraordinaire cet hiver en étant les seuls représentants Cambodgiens de l’énormissime festival Wonderfruit, en Thaïlande. Nous voulons continuer a partager notre musiques avec tous ces larges publiques.

Dernière question, faut-il plus de labels ?

Je pense qu'il en faut toujours plus. Il faut toujours plus de musique, il faut toujours plus d'art. On a toujours besoin, plus il y a de la créativité, plus on se nourrit, plus on est heureux. Moi, je suis ravi de voir des gens qui apportent quelque chose à la scène. En fait, j'aimerais voir plus de live music, plus d'instrumentistes, j'aimerais voir une belle résurgence des instruments traditionnels, revisités. J'aimerais voir du jazz, j'aimerais voir du rock. Franchement, c'est cela qui manque.

Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating
  • Télégramme
  • Youtube
  • Instagram
  • Facebook Social Icône
  • X
  • LinkedIn Social Icône
bottom of page