À l’initiative de plusieurs associations du secteur et de privés de la restauration, de l’hôtellerie et des services touristiques et associés au Cambodge, un atelier de réflexion et de propositions s’était déroulé en août 2023 dans les salons du Sofitel Phnom Penh Phokeethra. Ambition, optimisme et volonté de changer les choses au menu de cet événement professionnel fructueux.
Motivation et ambition
Une journée dynamique et passionnante qui a permis à ces organisations professionnelles et représentants d’entreprises privées de réfléchir longuement et librement à l’aide d’ateliers interactifs, d’aligner des propositions, de les sélectionner ensuite en vue de les soumettre officiellement au gouvernement royal.
Cette initiative est née d’un constat effectué par les représentants de l’Association des restaurants du Cambodge, de l’Association des hôtels du Cambodge, de la Société des chefs cuisiniers du Cambodge, de la Fédération du tourisme du Cambodge, de l’Association des agences de tourisme du Cambodge et de Cambodia Airports.
Ces derniers s’étaient déjà réunis à plusieurs reprises et avaient réfléchi à une démarche très collective susceptible de « secouer le cocotier » et de proposer des outils permettant au secteur de retrouver un second souffle, ou son souffle d'antan...
Pour ces professionnels, une évidence : bien que le Cambodge fût l’un des pays à avoir géré au mieux la crise sanitaire du Covid et à avoir rouvert rapidement ses frontières, le secteur du tourisme peine à redémarrer alors que les pays voisins, moins réactifs durant la période post-pandémie, affichent une santé touristique presque insolente.
« Notre vision commune ? Propulser le tourisme cambodgien vers de nouveaux sommets. À ces fins, notre réunion préparatoire à cet atelier a été une puissante déclaration d’unité, une promesse de collaboration et un engagement mutuel à faire progresser le secteur. »
« Nous visons à élaborer une stratégie et à positionner le Cambodge comme une destination distinctive pour des circuits de 7 à 14 jours. », indiquait le message des initiateurs de l’atelier de mardi.
Rassembler
Ces derniers avaient donc lancé une invitation ouverte à tous les directeurs, entrepreneurs et présidents d'association travaillant dans le secteur de l’hôtellerie - restauration ou exerçant des activités touristiques :
« Leur participation n’est pas seulement l’occasion de prendre part à une initiative susceptible de façonner l’industrie touristique. C’est aussi l'opportunité de contribuer activement au tourisme durable au Cambodge. Alors, unissons-nous, envisageons un avenir dynamique pour le tourisme du Royaume et assurons sa prospérité » annonçaient-ils, tout en précisant avec enthousiasme :
« Cet événement est à propos d’innovation, de collaboration et de progrès. En participant à ces séances de brainstorming dynamiques et à des discussions stratégiques, nous aspirons à créer une vague d’idées qui propulsera le tourisme cambodgien vers des sommets sans précédent. »
Et l’appel fut plutôt entendu, car, aux côtés des associations du secteur, des chambres consulaires et même des écoles spécialisées, de nombreux professionnels - pas suffisamment sans doute - avaient répondu à cet appel pour se réunir et travailler toute une journée sur des constats et des propositions constructives.
Points de vue
Au préalable, plusieurs intervenants ont exprimé leurs points de vue et livré quelques détails sur cette démarche nécessaire en vue de faire le point, d'analyser les faiblesses du secteur et suggérer quelques améliorations et idées nouvelles.
C'est M. Luu Meng, Président du Groupe de travail du secteur privé sur le tourisme (B) - également professionnel reconnu dans la restauration et l’hôtellerie - qui inaugurait les débats avec les remerciements d'usage aux participants et en soulignant ensuite combien il était important de mettre en valeur l'attraction touristique du Royaume, et rappelant aussi que ce groupe B qu'il préside constituait une force de proposition du secteur privé travaillant étroitement avec le gouvernement royal :
« Il ne faut pas oublier que très peu de gens du privé, au cours des dernières décennies, ont été invitées à collaborer avec le gouvernement cambodgien. C'est un schéma de travail assez novateur et unique, et nous sommes là aujourd'hui pour démontrer que cela fonctionne. »
M. Luu Meng soulignait ensuite la nécessité de travailler sur des initiatives devant inciter les touristes étrangers à séjourner plus longtemps dans le Royaume. « Nous avons beaucoup travaillé sur des séjours de trois jours lorsque nous sommes sortis de la crise sanitaire. La priorité était alors d'assurer leur sécurité compte tenu du contexte. Nous devons travailler aujourd'hui sur des propositions mettant en valeur des attractions qui donneront envie aux visiteurs de séjourner plus longtemps, au moins une semaine », disait-il, précisant :
« Il est important donc de promouvoir notre destination, en particulier vers la Chine qui fut notre principale source de touristes avant la pandémie. »
M. Luu Meng concluait ensuite son discours en rappelant qu'il s'avérait également essentiel de prendre en compte l'aspect investissement dans le secteur afin que l'offre s'aligne sur la demande. En effet, beaucoup s'accordent à constater que l'offre d'hébergements de luxe dans le pays est plutôt satisfaisante alors que le moyen de gamme aurait probablement besoin de plus d'établissements.
Discours de bienvenue assez court et encouragements chaleureux formulés ensuite par M. Din Somethearith, Président de la Fédération du tourisme du Cambodge avant de donner la parole à M. Arnaud Darc, Président de l'Association des restaurants du Cambodge (CRA) - également professionnel reconnu du secteur de la restauration.
Restauration toujours
En préambule, M. Arnaud Darc avançait, logiquement, que l'industrie du tourisme demeurait étroitement liée à celle de la restauration :
« Aujourd'hui, la restauration au Cambodge est un secteur dynamique et diversifié, représentant plusieurs milliers de restaurants proposant quelques dizaines de types de cuisine. Cela témoigne de notre richesse culturelle et aussi de notre ouverture aux influences culinaires de la région et d'ailleurs. », disait-il.
M. Darc précisait ensuite :
« Ces restaurants ne sont pas seulement des lieux où l'on vient déjeuner ou dîner. Ils font partie intégrante de l'expérience culturelle et touristique. Ces établissements ont un impact profond sur la communauté mondiale des voyageurs. Cela montre la portée et l'influence de la cuisine, non seulement au niveau local, mais aussi à l'échelle mondiale. »
« Si l’on examine la répartition géographique des établissements dans ce secteur, on constate que 86 % des restaurants sont concentrés dans deux villes. 51 % à Phnom Penh et 35 % à Siem Reap. Le reste est dispersé dans tout le pays. Si ces chiffres sont impressionnants, ils mettent également en évidence les possibilités qui s’offrent aux habitants des autres régions du pays. », poursuivait-il, insistant ensuite sur la nécessité de maintenir une « croissance du secteur durable, inclusive et bénéfique pour toutes les parties prenantes ».
Vision
« Aujourd’hui, nous sommes à l’aube d’une ère nouvelle pour le tourisme cambodgien. Nous sommes ici pour élaborer des stratégies, innover et élever le Cambodge au rang de destination avec des circuits - séjours de 7 à 14 jours. », ajoutait-il, affirmant ensuite :
« Le Cambodge, mes amis, n’est pas seulement un pays. C’est une chronique d’une histoire riche, une culture vibrante, un testament d’un esprit résilient. Aujourd’hui, nous sommes ici pour dévoiler et mettre en lumière les immenses possibilités qu’offre notre beau pays. »
« Cette initiative d’aujourd’hui, qui voit le jour grâce à l’unité de bon nombre des leaders de l’industrie du tourisme, est l’occasion pour nous d’échanger des idées, de partager des expériences et de réfléchir à des stratégies visant à “amplifier” l’idée du Cambodge.
Ce nouveau partenariat n’est pas seulement un événement. C’est un tremplin vers un avenir meilleur pour le tourisme cambodgien. À tous les directeurs généraux, entrepreneurs, directeurs de l’industrie hôtelière et prestataires de services touristiques, votre participation aujourd’hui est plus qu’une simple présence. C’est une contribution significative à la croissance durable du tourisme au Cambodge », ajoutait M. Darc, avant de conclure :
« Mesdames et Messieurs, je pense que nous sommes aujourd’hui à l’aube d’un changement. Nous avons l’opportunité et, plus important encore, la responsabilité de guider la direction de ce changement. Alors, en attendant, commençons à travailler ensemble pour faire en sorte que l’industrie touristique cambodgienne non seulement atteigne son zénith, mais continue à s’épanouir et au-delà ».
Ce fut ensuite le tour d'Oknha Rath Dararoth, Président de l’Association des hôtels du Cambodge (CHA), de formuler ses remarques.
En préambule, ce dernier se déclarait très heureux de « voir de nombreux experts et professionnels du tourisme ainsi que d’éminents représentants du secteur de l’hôtellerie et de la restauration participer à cet atelier ».
Promouvoir d’autres destinations locales et d’autres marchés
« Travailler dans l’industrie du tourisme se traduit par jouer un rôle essentiel dans l’économie, la prospérité et la croissance du pays. Chers amis, l’un des principaux objectifs de l’atelier d’aujourd’hui est de solliciter votre contribution », déclarait Oknha Rath Dararoth.
« Il est certain, comme vous le savez tous, que le Cambodge a plus à offrir depuis que le gouvernement a accru ses investissements dans les infrastructures et le développement du tourisme. », annonçait-il avant de livrer quelques statistiques. Selon le président de l’Association des hôtels du Cambodge, le pays a reçu trois millions de touristes de janvier à juillet 2023 inclus. Le marché le plus important demeure la Thaïlande, suivie du Vietnam et de la Chine.
« Le ministère du Tourisme prévoit cinq millions et demi de visiteurs à la fin de l’année et nous pouvons constater que le marché chinois représentait 320 000 touristes à fin juillet 2023 au lieu des 1,5 million à la même époque en 2019. Comme le nombre de ces touristes chinois représente 35 % des arrivées en 2019, nous sommes vraiment préoccupés par l’absence de ces visiteurs », précisait Oknha Rath Dararoth.
Le président de la CHA faisait part ensuite de ses initiatives de coopération avec des agences de voyages chinoises tout en promouvant les destinations traditionnelles, mais aussi d’autres, moins exploitées comme la province de Battambang. Deux accords dans ce sens ont été récemment signés, mais Oknha Rath Dararoth ne manqua pas de souligner les difficultés que connaissent fréquemment les touristes chinois pour sortir de leurs pays : vols annulés, démarches administratives lourdes et voyages parfois longs.
« Cependant, nous avons essayé de promouvoir d’autres marchés, comme l’Europe qui est définitivement une alternative à explorer et relancer. Récemment, nous avons reçu davantage de visiteurs venus de Russie et beaucoup de nos collègues pensent également à ce marché. L’Arabie peut également devenir une manne intéressante, mais, dans ce contexte, il faut penser à concevoir des produits adaptés pour ce type de visiteurs aux habitudes d’exigence bien connues. », ajoutait le président de la CHA avant de conclure en se déclarant plutôt optimiste avec l’inauguration prochaine de l’aéroport national de Siem Reap.
Mme Chhay Sivlin, Présidente de l’Association des agences de tourisme du Cambodge soulignait ensuite l'esprit d'équipe et de coopération qui devait prévaloir face aux difficultés que connait actuellement le secteur.
« Nous ne sommes pas réunis aujourd’hui pour nous plaindre. Nous sommes réunis, comme je l’ai déjà dit, avec des experts et j’espère donc que tous auront le temps de discuter, d’échanger sur la manière dont nous pouvons mieux promouvoir notre industrie du tourisme. », déclarait-elle, poursuivant :
« Nous, acteurs du tourisme, avons besoin d’une alliance, de solidarité, de parler d’une seule voix et que cette voix soit forte. »
« Je ferai de mon mieux pour travailler avec tous les acteurs, associations et experts du secteur afin de promouvoir notre tourisme. Et je recherche activement le soutien de chacun d’entre vous. Encore une fois, le tourisme est l’affaire de tous et je souhaite vivement que cet atelier d’aujourd’hui permette de soumettre beaucoup d’idées constructives et de concepts novateurs que nous pourrons transmettre à nos partenaires du gouvernement », concluait-elle.
Golf et Tourisme de luxe
Les joueurs de golf qui voyagent dépensent 30 à 50 % de plus que les autres touristes et ont un impact non négligeable sur le secteur. Ces sportifs ont tendance à être attirés par les expériences gastronomiques, les hôtels 4 et 5 étoiles, les traitements de spa, les souvenirs, le transport, les sites touristiques et le bien-être en général, expliquait ensuite Chris Geraghty, Directeur général du Vattanac Golf Resort de Phnom Penh.
« Les autres touristes ont généralement un impact positif sur un petit nombre de nos entreprises, alors que les golfeurs ont un impact sur nous tous qui sommes réunis ici aujourd’hui. Ces considérations relatives aux golfeurs qui voyagent sont des éléments que nous devons prendre en compte. D’abord, ils préfèrent les vols directs parce qu’ils voyagent avec des sacs de golf lourds et encombrants. Ensuite, ces voyageurs - sportifs apprécient les destinations qui proposent plusieurs parcours de jeu. », livrant aussi un détail important :
« Selon une enquête récente, 95 % des golfeurs ne se rendront pas dans une destination où il n’y a qu’un seul parcours de golf. »
Selon M. Geraghty, ce segment a rebondi beaucoup plus rapidement que n’importe quel autre et les voyages liés à ce sport ont déjà, au niveau mondial, atteint un niveau plus élevé qu’en 2019
54 % des acheteurs et agents de voyage, voyagistes, DMC (Destination Management Company) et autres prévoient une année 2022 supérieure à 2019 et 63 % des terrains de golf prévoient une année 2022 meilleure que 2019.
Enfin, parmi tous ceux qui ont été interrogés sur ces prévisions pour 2023, 79 % des agents de voyage, des tour-opérateurs et des DMC affirment que leurs prévisions pour 2023 sont supérieures à celles de 2022. 76 % des terrains de golf du monde entier prévoient que 2022 sera plus fructueux que 2019 et 2023.
« En conclusion, ce type de tourisme est dans l’intérêt de tous ici, même si vous n’êtes pas un spécialiste du golf. Nous pouvons toujours travailler ensemble. », confiait M. Geraghty.
Combiner les talents
Une DMC - Destination Management Company soit Entreprise de gestion de destination - est une entreprise qui s’occupe d’un visiteur depuis son arrivée à l’aéroport jusqu’à son départ.
Pourquoi est-ce important ? Parce que cela signifie qu’elles constituent des partenaires de la totalité du secteur touristique, expliquait Nick Ray représentant de Cambodia Destination Management Company (CAM-DMC). Rappelons que M. Ray est aussi producteur de films au Cambodge, qu'il participe à la rédaction du fameux guide Lonely Planet et qu'il est un consultant reconnu dans le secteur du tourisme au Cambodge.
« Nous travaillons avec des hôtels, des restaurants, des prestataires d’activités, des sociétés de transport et des guides touristiques. Littéralement, tous les acteurs de la chaîne travaillent avec les DMC qui sont des services de prise en charge complète d'un visiteur, du début à la fin de son séjour. Nous sommes uniques en ce sens que nous sommes membres de Fédération du tourisme du Cambodge au travers d’une nouvelle section récemment créée avec le soutien de Luu Meng », précisait M. Ray, ajoutant :
« Un grand nombre des voyagistes, y compris les plus anciens, comme Exxo, Detail & Travel, Asian Trails, Panama, Trails of Indochina, se sont réunis et ont créé une association pour représenter ce que nous appellerions le marché occidental typique. Nous représentons un marché de luxe - moyen à supérieur ».
« Notre message est très en phase avec la réalité d’aujourd’hui : 7 à 14 jours. Nous sommes impatients, nous voulons qu’ils viennent dans le pays et non pas qu’ils aillent d’abord en Thaïlande pendant 10 jours, puis qu’ils ajoutent le Cambodge. À quoi cela sert-il ? Cela apporte quelques affaires, mais nous les voulons toutes. Je pense qu’en tant qu’acteurs de l’industrie du tourisme, c’est ainsi que nous devons penser. Le Cambodge peut se débrouiller seul », affirmait M. Ray, suggérant ensuite :
« Pourquoi n’être qu’un pis-aller quand on peut être tout ? Pourquoi être la demoiselle d’honneur quand on peut être la mariée ? Le Cambodge doit faire cavalier seul. Nous devons donc vraiment orienter tous les efforts dans cette direction. C’est pourquoi il est important de disposer de 7 à 14 jours. Et même plus. »
Selon Nick Ray, il ne devrait pas y avoir de limite à la durée du séjour au Cambodge. Beaucoup de voyageurs indépendants et de routards, par exemple, viennent au Cambodge et y passent un mois entier, car « il existe tellement de sites et monuments à découvrir ».
« Je pense que je peux me faire l’écho de certains de mes collègues, amis et alliés dans le secteur, poursuivait M. Ray. La concurrence dans l’ère post-COVID est brutale et même féroce. Le Cambodge a beaucoup de concurrence dans la région, en Thaïlande, au Viêt Nam et dans bien d’autres pays. La concurrence est aussi mondiale, qu’il s’agisse d’écotourisme (Costa Rica) ou de culture (Inde). Nous ne sommes pas dans une bulle et nous devons en être conscients ».
« Cela signifie que nous devons combiner nos talents, nos connaissances et notre expérience. Nous sommes plus forts ensemble. Nous ne pouvons plus fonctionner en solo. Nous avons une nouvelle équipe au ministère et un nouveau gouvernement. Nous devons nous rassembler avec notre vision, nos rêves, nos idées et les mettre sur la table en un front uni » ajoutait M. Ray avant de conclure :
« Nous pourrons alors accomplir beaucoup de choses. Nous devons donc collaborer étroitement pour les développer, partager nos idées et nous considérer comme une communauté qui travaille en étroite collaboration avec le ministère du Tourisme. »
Après les brèves allocutions de M. Tong Seng, Président de la Société des chefs cuisiniers du Cambodge, et Mme Ms. Pathumtip Bukaree, représentant la Cambodia Spa & Wellness Association (CSWA), la scène du Sofitel accueillait Dr Tith Hong Yoeu fondateur et directeur de l'hôpital dentaire Roomchang, également chef du service de chirurgie buccale et d'implantologie du même établissement.
Roomchang compte quatre succursales et un hôpital principal au Cambodge. Avant la crise sanitaire, 40 % de ses patients venaient de l’étranger. Lors de son discours, Dr Tith Hong Yoeu rappelait également comment le Cambodge était parvenu à offrir des services médicaux de qualité susceptibles d'attirer une clientèle de l’extérieur.
Destination pour la médecine dentaire
« Après la guerre, notre système éducatif a été grandement amélioré. Nos jeunes ont eu la possibilité d’aller étudier à l’étranger. Grâce à l’ouverture du marché, nous avons pu importer des équipements et du matériel pour offrir des services médicaux au Cambodge. Deuxièmement, le Cambodge a la possibilité d’adhérer à de nombreuses organisations internationales. Cela nous permet de tirer parti de l’échange et de l’amélioration des connaissances pour renforcer nos compétences et connaissances techniques », disait-il, appuyant ensuite sur la qualité des services proposés, mais aussi leurs prix très compétitifs par rapport aux prestations proposées par les Thaïlandais, par exemple.
« Nous ne représentons que 30 % du prix des soins dentaires à Singapour. C’est pourquoi nous recevons beaucoup de patients venant de Singapour, mais aussi d’Australie, d’Europe et d’Amérique. Les clients étrangers nous font confiance, car, nous sommes au même niveau que tous les laboratoires dentaires du monde. Tous nos équipements sont entièrement importés d’Allemagne ou d’autres pays occidentaux. Tous les matériaux dentaires sont également de grande qualité et proviennent des meilleurs fabricants mondiaux. Grâce à cette combinaison, je peux assurer que le Cambodge est prêt à s'orienter de plus en plus vers le tourisme dentaire », expliquait-il, avant de conclure :
« suis très heureux et j’encourage vivement notre activité à s’intégrer dans les services déjà proposés afin d’accroître la portée du Cambodge par le biais de la coopération. En tant que groupe, nous coopérerons volontiers avec les services hôteliers, les restaurants et l’ensemble de l’industrie touristique ».
Attirer les Indiens
M. Jacques Guichandut, Président du comité Eurocham pour le tourisme et l’hôtellerie concluait ensuite cette matinée en proposant un état des lieux statistique du secteur touristique.
Rappelant les tendances « difficiles » des marchés européen et chinois, M. Guichandut soulignait ensuite la nécessité de capter le marché des touristes en provenance d’Inde :
« Le jour où nous aurons des vols directs, les touristes indiens viendront. Aujourd’hui, il s’agit de la plus forte croissance de visiteurs vers le Viêt Nam, l’Indonésie et la Thaïlande. Et les ambassadeurs font tout leur possible pour encourager des vols directs. »
En ce qui concerne les raisons pour lesquelles les visiteurs se rendent dans le pays :
« J’ai pris des notes. Il est très intéressant de voir que 42 % des visiteurs sont venus grâce à des amis, des camarades. Ils ne sont pas venus à cause de la publicité ou des médias. C’est 42 % grâce aux recommandations d’amis. »
« Là encore, nous constatons que la plupart d’entre eux viennent dans le Royaume, mais pas pour une seule destination, 52 % choisissent d’en faire d’autres. Et nous retrouvons la Thaïlande, le Viêt Nam et Singapour », précisait-il.
Nous diffuserons très prochainement dans une prochaine édition les propositions émises durant les ateliers de l'après midi.
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