L’Organisation Mondiale de la Santé au Cambodge déclare que l’espoir n’est pas perdu bien que les chiffres du Royaume demeurent préoccupants...
L’Organisation mondiale de la santé au Cambodge (OMS Cambodge) vient de publier un long communiqué appelant la population à ne pas perdre espoir bien que les chiffres dans le monde et au Cambodge appellent à une extrême vigilance.
Augmentation significative des cas
Selon le document daté du 25 avril 2021 : à l’échelle mondiale, le nombre de nouveaux cas de COVID-19 par semaine a presque doublé au cours des deux derniers mois — ce qui se rapproche du taux d’infection le plus élevé de la pandémie. Le Cambodge, lui, a connu une augmentation significative des cas au cours des deux dernières semaines, le nombre de nouveaux cas quotidiens variant de 291 à 655. Au total, 22 provinces ont enregistré des cas de COVID-19, et le nombre total de cas s’élève à 10 555, avec 79 décès, au lundi 26 avril.
« Nous savons qu’il n’est jamais trop tard pour ralentir l’épidémie — l’espoir n’est pas perdu, tant que le Cambodge agit comme une nation solidaire et déterminée à combattre le COVID-19 », annonce Dr Li Ailan, Représentante de l’OMS au Cambodge.
Trois éléments essentiels
Le rapport de l’organisation indique qu’il existe au moins trois éléments essentiels pour lutter efficacement contre la pandémie : les dirigeants doivent se mobiliser pour prendre des décisions et agir, l’ensemble de la société doit être impliqué et les citoyens doivent adopter les mesures de santé publique.
« Lorsque tous ces éléments sont réunis, cela peut inverser la tendance et ralentir les infections. Nous avons vu un leadership fort au Cambodge avec des décisions et des mesures difficiles prises. Mais cela seul ne suffit pas. Il s’agit aussi de travailler ensemble et dans la solidarité, en impliquant les autorités, le secteur privé et la population », ajoute la représentante de l’OMS.
« Combiner ces engagements sera la clé du succès dans la lutte contre le COVID-19 »
Crise sanitaire, mais aussi crise socio-économique
Le COVID-19 est une crise sanitaire, mais aussi une crise socio-économique. Et la réponse au COVID-19 doit aller au-delà d’une réponse sanitaire, c’est aussi protéger l’avenir économique du Cambodge. Si nous ne contrôlons pas cette épidémie, il y aura des conséquences sanitaires désastreuses, mais aussi des impacts économiques dévastateurs.
« Le lien entre la santé et l’économie n’a jamais été aussi clair qu’aujourd’hui, c’est pourquoi le secteur privé est un partenaire clé dans les efforts de contrôle de l’épidémie »
Le virus se propage plus facilement dans les endroits surpeuplés et confinés où les gens sont en contact étroit. Au Cambodge comme ailleurs en Asie, ces endroits sont les boîtes de nuit, les lieux de divertissement, les usines et les marchés, les petites entreprises et les restaurants.
Selon la représentante de l’OMS : « Les flambées actuelles dans les usines et les marchés nous rappellent douloureusement l’importance d’investir dans des mesures d’atténuation avant que les cas ne surviennent, pour aider à empêcher la propagation du virus »
Ligne de défense
À l’échelle mondiale, il est prouvé que la meilleure ligne de défense consiste à apporter des changements proactifs pour réduire les risques d’infection avant l’apparition des cas. Ces mesures peuvent empêcher le virus de se propager davantage et de devenir incontrôlable.
« À titre d’exemple au Cambodge, l’industrie du vêtement, qui représente un élément essentiel de l’économie cambodgienne, peut se protéger elle et ses employés contre le COVID-19 en se préparant de manière urgente et proactive aux épidémies avant qu’elles ne surviennent. Des usines plus sûres signifient une économie plus sûre », dit-elle.
Prendre des mesures
Les propriétaires et les directeurs d’usine doivent prendre des mesures pour réduire le risque d’infection, telles que la prise de température, la réorganisation des postes de travail pour permettre un éloignement physique, la mise en place d’installations de lavage des mains adéquates et des équipes de travail pour les pauses afin d’éviter l’encombrement. Les propriétaires et les directeurs d’usine peuvent jouer un rôle essentiel dans la réponse aux épidémies pour les contenir rapidement en effectuant une recherche des contacts et en aidant à isoler les cas suspects pour réduire la propagation du virus.
Le rôle des travailleurs
Les travailleurs d’usine ont également un rôle à jouer pour réduire le risque d’infections en restant à la maison s’ils sont malades, en évitant les foules, les espaces confinés et les contacts étroits avec le public dans la mesure du possible. Et, grâce au port du masque, au lavage régulier des mains et au maintien de la distance physique. C’est la combinaison de mesures de l’entreprise et d’actions de l’individu qui ont le pouvoir collectif d’arrêter la propagation du COVID-19.
« Des mesures similaires peuvent être prises par toutes les parties du secteur privé pour réduire le risque d’infection et les investissements dans des lieux de travail sûrs et sains font partie du développement économique du pays et protègent de manière proactive son économie »
Initiative collective
Notre santé collective dépend des comportements individuels comme jamais auparavant. Les petites décisions quotidiennes qui sont prises individuellement, comme où faire ses courses ou quand aller travailler, semblent inoffensives et sans importance. Mais, lorsqu’elles se multiplient à l’échelle d’un pays, c’est la somme de ces décisions qui peut dicter le succès ou l’échec du pays dans la lutte contre le virus.
« Lorsque chaque partie de la société — du secteur public au secteur privé, et des gouvernements aux individus — travaille ensemble sur le contrôle de l’épidémie, l’impact combiné peut être énorme. Chacun, partout, doit jouer son rôle.
Agir aujourd’hui, c’est éviter les regrets demain », conclut Dr Li.
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