Plus de détails sur le prochain film de Rithy Panh, qui sortira bientôt dans les salles de cinéma cambodgiennes. Du succès international à la biographie de l'auteur, une lecture incontournable.
Synopsis
Kampuchea démocratique (Cambodge) - 1978. Trois journalistes français sont invités par les Khmers rouges à réaliser une interview exclusive du chef du régime, Pol Pot. Le pays semble idéal. Mais derrière le village Potemkine, le régime des Khmers rouges décline et la guerre avec le Vietnam menace d'envahir le pays. Le régime cherche des coupables, menant en secret un génocide à grande échelle. Sous les yeux des journalistes, la belle image se fissure, révélant l'horreur. Leur voyage se transforme progressivement en cauchemar. Librement inspiré du récit de la journaliste Elizabeth Becker dans "When The War Was Over".
Références de la presse internationale
« Une description obsédante et intemporelle du pouvoir et de ses mécanismes, filtrée jusqu’à un récit intime de l’intégrité journalistique.»
Variety
« Le dévouement d’un cinéaste à réexaminer l’horreur du monde réel sous de nombreux angles et pendant de nombreuses années est une véritable force. »
Deadline
« Un drame historique glaçant réalisé avec un tour de passe-passe impeccable.»
Variety
« Le style de fiction très personnel de Rithy Panh est une nouvelle variation de sa quête cinématographique pour faire la lumière sur le génocide cambodgien. »
Cineuropa
« Meeting with Pol Pot bénéficie d’une interprétation puissante de ses acteurs, avec Irène Jacob et Cyril Gueï dans le rôle des journalistes. »
The Film Verdict
« La photographie d’Aymerick Pilarski rappelle souvent celle de Vittorio Storaro sur ‘Apocalypse Now’ de Francis Ford Coppola, qui se déroulait en partie au Cambodge.»
Variety
« L’intrigue de Meeting With Pol Pot, semblable à un thriller, est soutenue par la tension ambiante. »
ScreenDaily
« Le film a été ovationné dans la salle Debussy [du Festival de Cannes], non seulement par le réalisateur et les acteurs, mais aussi par Elizabeth Becker elle-même, profondément émue. »
Warp
Biographie de Rithy Panh
Rithy Panh est né en 1964 à Phnom Penh, au Cambodge. À l’âge de 11 ans, comme tous les Cambodgiens, il est interné dans des camps de Khmers rouges pour être réhabilité par le travail. Quatre ans plus tard, en 1979, il réussit à s’échapper pour rejoindre le camp de réfugiés de Mairut en Thaïlande. Un an plus tard, il s’installe en France et entre en 1985 à l’école de cinéma IDHEC. Il a consacré la plupart de ses films à son pays natal, traumatisé par des massacres d’une extrême violence — deux millions de Cambodgiens, soit un sur quatre, exterminés en quatre ans. ‘Sans cette guerre, je ne serais jamais devenu cinéaste. Je témoigne pour rendre aux morts ce que les Khmers rouges leur ont volé. Je suis un passeur de mémoire en dette envers les disparus.’
Biographie d’Elizabeth Beker
Elizabeth Becker est une journaliste et auteure américaine. Elle a commencé sa carrière comme correspondante de guerre au Cambodge pour le Washington Post. Elle a également été correspondante pour le New York Times. Elle a été l’une des deux journalistes occidentaux autorisés à se rendre au Kampuchéa démocratique en 1978, au cours de laquelle elle a rencontré Pol Pot et Leng Sary. En 1986, elle a publié When The War Was Over. En 2015, elle a témoigné devant le Tribunal des crimes de guerre contre les Khmers rouges, connu sous le nom de Chambres extraordinaires au sein des tribunaux cambodgiens (CETC).
Extrait du livre - avec l’aimable autorisation de Mme Becker
« Je faisais partie d’une poignée de jeunes reporters occidentaux qui avaient commencé à couvrir la guerre. Nous avons grandi au Cambodge. Nous avons perdu des amis pendant la guerre et nous avons assisté, sans le savoir, au début de l’une des plus grandes catastrophes de ce siècle. À la fin de la guerre, la plupart d’entre nous n’ont pas voulu croire les premiers récits terrifiants des réfugiés, de peur que cela ne signifie que les Cambodgiens avec lesquels nous nous étions liés d’amitié étaient désormais en danger. La plupart d’entre nous pensaient avoir vu le pire pendant la guerre - la dévastation et les bombardements, le déclin rapide du pays qui n’avait rien à voir avec la guerre du Vietnam. […] J’ai été aussi surpris que tout le monde par l’évacuation et la destruction de la société khmère qui s’en est suivie. J’ai décidé qu’il fallait que je retourne au Cambodge et que je voie la révolution de mes propres yeux. Nous sommes tous les trois arrivés au Cambodge avec des appréciations différentes de la révolution. Caldwell avait un intérêt politique à ce qu’elle réussisse ; j’avais un engagement personnel et professionnel de longue date à découvrir sa signification ; Dudman avait un détachement enviable par rapport à l’histoire. Nous avons rapidement découvert ce que le Cambodge signifiait pour chacun d’entre nous. Ce que nous ne savions pas, c’est qu’avant notre arrivée, il avait été décidé que l’un d’entre nous serait tué ».
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