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Cambodge & Agrotourisme : Pâturages et moutons de Kampong Chhnang

Kampong Chhnang abrite un troupeau de moutons qui pourrait passer ses journées à flâner paisiblement dans un champ verdoyant entouré du magnifique paysage de la montagne Oral.

Bun Chan Virak avec sa famille et son troupeau de moutons dans sa ferme. Photographie fournie
Bun Chan Virak avec sa famille et son troupeau de moutons dans sa ferme. Photographie fournie

Bien sûr, les moutons ne prêtent attention qu’à l’herbe qu’ils ruminent toute la journée, mais l’abondance de pâturages et le calme font de cette région un paradis pour ces animaux.

Le champ et son troupeau appartiennent à Organic Sheep Farm et sont situés dans le village de Khvit Tuol Khlaing de la province de Kampong Chhnang, près de la montagne Oral qui borde la province de Kampong Speu, à environ 110 km de Phnom Penh.

La beauté de ce cadre idyllique et pastoral n’impressionne peut-être pas beaucoup le troupeau, mais les visiteurs adorent le panorama. L’endroit est devenu une destination romantique pour les couples et un lieu privilégié pour les visiteurs amateurs de selfies originaux.

Organic Sheep Farm, dans le village de Khvit Tuol Khlaing
Les moutons d'Organic Sheep Farm, dans le village de Khvit Tuol Khlaing. Photographie fournie

L'intérêt du lieu pour la photographie étant croissant, le propriétaire de la ferme, Bun Chan Virak, en a fait une activité secondaire. Il a récemment annoncé l'ajout de forfaits de photographie de mariage pour les couples à partir de 100 dollars.

« À l'origine, mon père et moi avions prévu d'utiliser cette terre pour l'agriculture parce que c'était à côté d'un ruisseau », confie le fermier, ajoutant :

« Je pensais aussi que ce serait bien d'y construire un centre de villégiature, mais ces projets ont dû être mis en attente en raison de la pandémie, alors nous nous sommes d'abord concentrés sur l'agriculture. »

Parcours

Après avoir obtenu son diplôme d'études secondaires, Virak est parti à l'étranger pour étudier l'agriculture, une opportunité qui s'est présentée à lui grâce à sa participation à des programmes gérés par des groupes chrétiens.

« Je suis allé étudier à l'étranger et ils avaient de très bons professeurs là-bas et j'ai beaucoup appris. Une fois mes études terminées, j'ai invité certains d'entre eux à venir au Cambodge et à visiter ma ferme. Durant leur séjour, ils m'ont donné d'autres conseils sur l'élevage des animaux ainsi que sur la production d'engrais », dit-il.

Les moutons d'Organic Sheep Farm, dans le village de Khvit Tuol Khlaing. Photographie fournie
Les moutons d'Organic Sheep Farm, dans le village de Khvit Tuol Khlaing. Photographie fournie

Au début, il a commencé à utiliser cinq hectares pour planter 2 000 cocotiers et trois hectares supplémentaires pour faire pousser diverses autres cultures.

« Certaines cultures peuvent prendre trois ans pour arriver à maturité, d'autres peuvent même prendre quatre ou cinq ans pour être prêtes à être récoltées. En ce moment, j’en ai qui viennent d’être plantées et d’autres qui sont sur le point d’être récoltées », dit-il. Chan Virak a pu étendre progressivement ses terres agricoles pour y intégrer des centaines d’hectares, mais il n’en exploite actuellement que cinquante.

Bien qu’il soit né à Phnom Penh, Chan Virak s’est installé à Kampong Chhnang il y a plus de sept ans :

« Nous avons décidé que c’était une bonne affaire et que si nous nous développions, nous pourrions vendre les produits supplémentaires », dit-il.

Actuellement, Virak élève dans sa ferme environ 1 000 moutons et une quarantaine de chèvres pour leur lait, ainsi que des cochons, des canards, des poulets, des cailles et des lapins et même des vers de terre.

Organic Sheep Farm, dans le village de Khvit Tuol Khlaing. Photographie fournie
Organic Sheep Farm, dans le village de Khvit Tuol Khlaing. Photographie fournie

Auparavant, la ferme n'avait pas les moyens de fournir les magasins qui le contactaient en raison de sa capacité de production limitée, mais depuis quelques mois, Virak a pu vendre des agneaux, des porcs ainsi que des fleurs de bananiers et des noix de coco.

Les bénéfices issus des moutons sont utilisés pour investir dans ses nombreux autres projets pilotes, comme le lait de chèvre et les vers de terre, ainsi que la culture mixte et la fabrication d'engrais naturels.

« Nous avons dépensé des dizaines de milliers de dollars pour tous ces nouveaux projets », confie Virak.

L'agriculture biologique pour la santé

M. Virak insiste sur le fait que tous les acteurs du secteur agricole et les agriculteurs qui produisent des produits agricoles destinés à être consommés par le grand public devraient se soucier de la santé de leurs clients :

« Nous devrions chercher des moyens de rendre le secteur agricole plus sain grâce à des produits naturels et ne pas seulement penser à nos propres familles, mais aussi aux autres. »
Les moutons d'Organic Sheep Farm, dans le village de Khvit Tuol Khlaing. Photographie fournie
Les moutons d'Organic Sheep Farm, dans le village de Khvit Tuol Khlaing. Photographie fournie

M. Virak explique que, tout comme l'utilisation de pesticides et de produits chimiques dans l'agriculture s'avère dangereuse pour les consommateurs, l'utilisation excessive d'antibiotiques et d'hormones chez les animaux a aussi des répercussions sur la santé humaine :

« La consommation de ces substances rend le corps résistant aux antibiotiques, de sorte que lorsque les gens tombent malades et qu'ils prennent ces médicaments, ils sont moins efficaces. »

Virak considère son agriculture comme une agriculture de « méthode naturelle » plutôt qu'une agriculture biologique à proprement parler.

« Pour qualifier nos produits de biologiques, nous devons obtenir la certification d'un organisme extérieur. Alors, que dois-je faire ? Je ne veux pas subir de pression de la part d'une institution sur la manière de gérer mon entreprise, même si je pense que si j'en fais la demande, je recevrai la certification, mais pour beaucoup d'autres agriculteurs, il ne sera pas si facile de satisfaire aux exigences de cette certification », explique-t-il.

L'utilisation de méthodes d'agriculture naturelle est parfois difficile financièrement, mais le fermier a pu obtenir une aide du gouverneur de la province de Kampong Chhnang.

« J'avais des problèmes financiers et il m'a trouvé une institution financière pour m'accorder un prêt afin que je puisse rester en activité, mais il m'a vraiment beaucoup aidé personnellement. Il a même tenu une conférence de presse pour annoncer que la province serait un jour célèbre pour le lait d'agneau et de chèvre que je produis », confie-t-il.

Des moutons broutent l'herbe verte des montagnes à la ferme de Teuk Phos à Kampong Chhnang. Photographie fournie
Des moutons broutent l'herbe verte des montagnes à la ferme de Teuk Phos à Kampong Chhnang. Photographie fournie

Privilégier l’agrotourisme

L’installation de sa ferme étant achevée et ses champs produisant chaque saison plus de récoltes qu’il ne pouvait trouver de travailleurs pour les récolter, Virak a décidé qu’il était temps de commencer à attirer les touristes :

« Je veux transformer mon entreprise en une station d’agrotourisme. Ainsi, lorsque les gens nous rendront visite, ils pourront s'instruire à propos des cultures et de l’élevage des animaux. Nous nous occuperons également de leur hébergement et, pendant leur séjour, ils pourront manger de merveilleux repas préparés avec des produits frais de la ferme », annonce-t-il.

Selon M. Virak, tous ceux qui visitent sa ferme se montrent enchantés du paysage et du troupeau de moutons.

« Il y a beaucoup de demandes et je peux accueillir des touristes, mais, compte tenu de ma situation actuelle,mon père pense différemment et me conseille d'attendre que nous soyons d'abord bien préparés », conclut Virak.

Touristes à la ferme. Photographie fournie
Touristes à la ferme. Photographie fournie

Pan Simala et Hong Raksmey avec notre partenaire The Phnom Penh Post



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