Selon le bulletin de mise à jour économique de la Banque mondiale sur le Cambodge publié jeudi, l'activité économique du Cambodge s'est accélérée au premier trimestre 2024, sous l'effet d'une reprise des exportations de services et de biens et en dépit d'une demande intérieure en demi-teinte.
La croissance économique du Royaume devrait s’améliorer légèrement pour atteindre 5,8 % en 2024, contre 5,6 % en 2023, et se renforcer encore pour atteindre 6,1 % en 2025 et 6,4 % en 2026, alors que le redressement des exportations de vêtements, d’articles de voyage et de chaussures, ainsi que le tourisme, constituent les éléments moteurs de la relance en cours.
« Pour soutenir la croissance économique, le Cambodge doit maintenir la stabilité macrofinancière en rétablissant l’espace budgétaire et en protégeant le secteur financier », a déclaré Maryam Salim, directrice nationale de la Banque mondiale pour le Cambodge.
Elle ajoute : « Le Cambodge peut également renforcer sa compétitivité en améliorant le climat des affaires, en rationalisant les procédures de commerce frontalier, en augmentant la fiabilité de l’énergie et en renforçant l’éducation. »
Les arrivées de touristes internationaux ont continué à s’améliorer au cours du premier trimestre, atteignant 84 % des niveaux d’avant la pandémie. Les exportations de vêtements, d’articles de voyage et de chaussures ont rebondi, tandis que les exportations d’articles non vestimentaires, en particulier les produits agricoles, sont restées solides.
L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ANASE) est devenue le deuxième marché d’exportation du Cambodge après les États-Unis. L’augmentation des investissements étrangers dans l’industrie manufacturière et l’agriculture a également contribué à la reprise.
L’inflation est tombée à zéro en mars grâce au ralentissement des prix des denrées alimentaires, tandis que la balance courante a enregistré un excédent sans précédent en 2023 grâce à la réduction du déficit commercial et à l’augmentation des recettes touristiques.
Cependant, l’activité de construction reste faible, car la correction du marché immobilier se poursuit. En conséquence, la croissance du crédit intérieur s’est considérablement ralentie, ce qui pèse sur la consommation privée et la collecte des recettes intérieures.
Comments