La dance folklorique traditionnelle Robam Kngork Pailin est un héritage de longue date provenant de l’ethnie Kola, qui vit dans la région de Pailin à l’ouest du Cambodge.
La danse se rapporte à une légende à propos d’un paon magique qui serait venu porter la bonne parole au roi. La danse consiste à honorer ce paon qui est aussi un symbole de bonheur et la chorégraphie propose des mouvements amples et élégants du paon paré de couleurs vives et de grandes ailes splendides. Il se dit que Robam Kngork Pailin apporte bonheur et prospérité aux villageois et cette danse est souvent exécutée pendant le Nouvel An et les cérémonies rituelles en période de sécheresse pour appeler la pluie.
La danse a été chorégraphiée par les professeurs Chheng Phon et Pol Som Oeurn en 1965. Jouée jusqu’en 1975, et réintroduite en 1979, elle fait aujourd’hui partie du programme du département de danse de l’Université royale des beaux-arts. Cette danse est profondément ancrée dans les croyances khmères, elle aurait été introduite dans le folklore bien avant l’arrivée de l’hindouisme et du bouddhisme.
Selon un document du département de recherche du ministère de la Culture et des Beaux-Arts datant des années soixante, la danse d’origine ne comportait qu’un seul personnage et n’était exécutée que durant les festivités du Nouvel An khmer. La danse exprimait alors tout simplement la nature, les coutumes et le mode de vie de l’ethnie Kola.
Mais, toujours selon les mêmes chercheurs, la chorégraphie aurait évolué avec deux personnages, un homme et une femme représentant le couple de paons qui dansaient pour sublimer la beauté de la région de Pailin.
Avec l’évolution de cette danse, il s’agissait également de montrer que les oiseaux et les animaux en général vivaient heureux dans la nature abondante de la région.
Plus tard, des chasseurs furent mis en scène pour souligner « le malheur », mais cette version disparaîtra.
Notes :
— Guide khmer (sd). Culture et traditionnel.
— Keo. Danse du paon
— MCFA & UNESCO (2004). Inventaire du patrimoine culturel immatériel du Cambodge
Photographies : Christophe Gargiulo
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