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Photo du rédacteurChristophe Gargiulo

Arts & Culture : Koem Keosocheat, une jolie mélancolie aux tons vintages

Koem Keosocheat, belle et talentueuse artiste cambodgienne proposera à partir de mardi prochain sa deuxième exposition personnelle à la Meta House de Phnom Penh : « WHY DO I …? »

Énergie

C’est avec l’exposition, intitulée Eyes of Mercy que Koem Keosocheat a pour la première fois en mars de cette année révélé son art au public de la capitale. Après une rencontre avec Tony Francis, fondateur et propriétaire de la KBach Gallery (The Factory) ce dernier, frappé par la passion et l’énergie de la Cambodgienne décida de lui donner sa chance en lui proposant d’exposer 29 peintures dans sa galerie. Le thème de cette première exposition abordait un angle original : incorporer des chats en fusionnant avec des thèmes de la culture cambodgienne, du bien-être animal et des préoccupations environnementales.

Peinture de Koem Keosocheat. KBach Gallery
Peinture de Koem Keosocheat. KBach Gallery

Avec cette technique, outre une passion évidente pour ces animaux, l’artiste souhaitait attirer l’attention sur l’humanité et exprimer son point de vue sur la protection des animaux, en particulier au Cambodge. Keosocheat utilisa des motifs comme ces robes de moines orange, des arbres constitués de mégots de cigarettes et des parties du corps robotisées pour donner à ses peintures plusieurs interprétations.

Humilité

Pour cette première exposition, Tony Francis avait déclaré dans la presse locale :

« Ce n’est pas une artiste qui recherche la renommée et la reconnaissance — nous allons lui donner cela, car c’est tout ce qu’elle mérite et c’est ce que nous devons faire en tant que galerie — mais elle adore s’exprimer ».

« L’humilité est vraiment la qualité d’une véritable artiste. », ajoutait-il pour justifier son choix de promouvoir le travail de la jeune Cambodgienne.

Œuvre de Koem Keosocheat pour l’exposition « WHY DO I …? »
Œuvre de Koem Keosocheat pour l’exposition « WHY DO I …? »

À propos

Koem Keosocheat est née en 1993 à Kampot. Après avoir obtenu son diplôme en 2018 de l’Université royale des beaux-arts, elle passera une année complète à travailler dans son petit appartement, entourée de ses peintures en cours et de ses chats. Un premier chat errant qu’elle recueillera sera l’inspiration qui déclenchera le projet Eyes of Mercy. Aujourd’hui, l’artiste vit avec sept chats.

Pour cette deuxième exposition personnelle « WHY DO I …? » Keo Socheat souhaite se reconnecter à son enfance dans le Cambodge rural, entouré de superstitions, d’étranges croyances et de rituels. Durant son enfance et son adolescence, Socheat se posait de nombreuses questions - et beaucoup d’entre elles sont restées sans réponse par sa famille et les gens autour d’elle : « Quand j’étais enfant, je n’ai jamais eu les réponses aux questions concernant nos traditions », précise l’artiste qui aborde un style plutôt diffèrent de sa saga avec les félidés.

Koem Keosocheat au travail
Koem Keosocheat au travail

Se limitant aux couleurs minimales et nostalgiques, ocre, sépia, noir et blanc, les œuvres proposées par Koem Keosocheat traduisent sans surprise une jolie mélancolie aux tons vintages avec un trait légèrement plus estompé, signe d’une artiste plus que talentueuse et capable d’adapter son style à ses sensibilités et émotions. À découvrir. L’artiste sera présente le jour du vernissage le mardi 13 octobre 2020 à 18 h à la Meta House, au 47 rue 178. Téléphone : 023 218 987

Œuvre de Koem Keosocheat pour l’exposition « WHY DO I …? »
Œuvre de Koem Keosocheat pour l’exposition « WHY DO I …? »

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