top of page
Ancre 1
Photo du rédacteurLa Rédaction

Phnom Penh & Enseignement : Descartes, un lycée diffèrent

Avec la célébration, plutôt réussie, de ses 70 ans, le Lycée Descartes s’est réaffirmé comme l’établissement francophone le plus ancien, mais aussi le plus innovant de la capitale.

Spectacle proposé par les élèves
Spectacle proposé par les élèves

Exposition de travaux d’élèves sur une multitude de sujets originaux, spectacles de danse et de théâtre, restauration variée, le public ne s’est pas ennuyé une seconde durant cet après-midi de festivités qui s’est achevé par un dîner de gala auquel ont assisté plus de 400 personnes.

Public nombreux et enthousiaste
Public nombreux et enthousiaste

Pas comme les autres

« Nous ne sommes pas comme les autres… nous ne sommes pas comme toutes les écoles internationales ici… nous avons une identité… une histoire. Notre Lycée… c’est comme un monument historique »

(Lay Prohas Hanuk Ream, ancien du Lycée Descartes).

Le Lycée Français René Descartes de Phnom Penh, en effet, est plus qu’un simple Lycée. C’est un monument, une véritable institution. Tous les Phnom Penhois connaissent « Sala Barang » ou le « Lycée Descartes ». Niché au cœur de l’ancien quartier Français et d’un futur quartier des Affaires, c’est vrai qu’il a un côté vintage, le Lycée Descartes, et une sacrée allure.

Le lycée Descartes dans les années 60
Le lycée Descartes dans les années 60

Histoire

C’est en 1950 que le Lycée Français René Descartes ouvre ses portes à des élèves pour la première fois : il y a alors 252 élèves répartis en 2de, 1re et terminale dans ce que l’on appelle le « Grand Lycée », aujourd’hui, bâtiment de la faculté des sciences du management.

Le Lycée est officiellement inauguré au mois de mars 1951, en présence du président de l’Assemblée de l’Union française, Albert Sarrault. Parmi les premiers élèves, Monique Izzi… devenue Norodom Monineath Sihanouk. Puis, plus tard, Sa Majesté le roi Norodom Sihamoni.

« Depuis 65 ans, plusieurs générations d’élèves forgées à Descartes se sont succédées, des Français, des Cambodgiens, mais aussi bien d’autres nationalités… Anonymes ou célèbres, hommes de sciences ou des affaires, hommes politiques, commerçants, artistes, humbles ou plus fortunés… qui ont rayonné ou rayonnent encore à travers le monde ».

(Norodom Monineath Sihanouk, préface d’Il était une fois… Le Lycée français René Descartes de Phnom Penh.)

Soixante-dix ans, un sacré morceau d’histoire

Les années 50-60, une sorte de belle époque : le lycée compte plus de 2000 élèves. La vie des Cartésiens est marquée par les compétitions sportives, les nuits olympiques que le Lycée organise, les pièces de théâtre… les pauses déjeuner au Cercle Sportif Khmer : il suffit alors de traverser la rue pour aller se baigner à la piscine. Le lycée a même un internat situé derrière le terrain de sport.

Mais en 1974, la guerre gronde déjà… le 14 janvier, un obus explose devant l’école. Il y a un mort et un blessé : un gardien qui s’apprêtait à sonner la cloche pour annoncer le début des cours et une professeure. L’école est fermée, la plupart des professeurs quittent le pays, et ceux qui restent s’arrangent pour continuer l’enseignement aux élèves par petits groupes, chez eux.

Le 17 avril 1975, Phnom Penh tombe aux mains des Khmers rouges. Le Lycée devient K33. K était la première lettre du mot Khmer associé à Propagande, ឃោសនា (Khosanea). Ainsi étaient faits tous les noms de code. Le Lycée fait partie du ministère de l’information.

Le lycée Descartes aujourd’hui
Le lycée Descartes aujourd’hui

Renouveau

Quand le Lycée rouvre ses portes en 1991, il a perdu son bâtiment principal « Le Grand Lycée »… de toute façon… il n’y a que 17 élèves. Mais petit poisson redeviendra grand. En 1999, il y a déjà 240 élèves.

La période de 2000 à 2018 a été marquée par de grands changements au sein du lycée. Le nombre d’élèves a considérablement augmenté, doublant quasiment entre 2010 et aujourd’hui, faisant du Lycée français René Descartes de Phnom Penh le un des plus gros lycées de la zone Asie-Pacifique en termes d’effectifs.

On a poussé les murs, modernisé la structure, ouvert une maternelle, construit une piscine. Descartes a su faire peau neuve, en gardant le charme de l’ancien.

Texte et photographies par Gaëlle Rogations

Photos additionnelles par Christophe Gargiulo

Comments

Rated 0 out of 5 stars.
No ratings yet

Add a rating
bottom of page