Selon le porte-parole du ministère du Commerce Pen Sovicheat, la Chine lancera la construction de 12 installations de stockage de riz paddy et de 10 silos de séchage à travers le Cambodge l’année prochaine, dans le cadre d’une initiative majeure visant à transformer le Royaume en un fournisseur alimentaire clé pour la région et au-delà.
En mai 2019, le ministre du Commerce Pan Sorasak et le président de Henan Yuguang International Economic and Technical Cooperation Co Ltd (HYIETC), Bi Guangmin, avaient déjà dévoilé les plans de ces installations soutenues par Pékin, qui devraient constituer une énorme capacité de stockage d’un million de tonnes.
Sovicheat a déclaré au Post que la société d’État Green Trade Co avait réalisé une étude de faisabilité concernant les coûts et les emplacements, et soumis les documents pertinents au gouvernement provincial du Henan pour avancer vers la construction :
« Nous avons déjà transmis nos propositions d’investissement à nos homologues chinois pour la construction, après avoir signé un protocole d’accord avec le gouvernement provincial du Henan en Chine. Nous avons étudié en détail les coûts des investissements et identifié les emplacements stratégiques »
Sovicheat poursuit :
« Ces installations seront une grande contribution du gouvernement chinois au secteur du riz, et un soutien particulier pour nos agriculteurs, en leur permettant de stocker leurs rendements et en aidant à prévenir les fluctuations des prix de vente aux négociants »
« Les installations seront en mesure de garantir les prix pour nos agriculteurs, et en même temps de leur permettre d’obtenir la documentation appropriée auprès des sociétés propriétaires des installations, afin d’obtenir plus facilement des prêts auprès des institutions financières. »
Il a précisé que les 10 silos prévus seraient capables de sécher 13 000 tonnes de paddy par jour.
Le président de la Fédération cambodgienne du riz (FCR), Song Saran, a souligné que ces installations contribueraient de manière substantielle à la durabilité du secteur du riz, constitueraient un tremplin pour les exportations et constitueraient une aubaine pour les agriculteurs qui n’ont pas accès à de telles installations pendant la saison des récoltes.
« Dans le même temps, nous attirerons également davantage d’investissements de la part des entreprises chinoises, afin qu’elles installent leurs unités d’usinage pour l’exportation », a-t-il déclaré.
Selon le protocole d’accord, les installations seront situées dans les provinces de Pursat, Battambang, Takeo, Banteay Meanchey, Siem Reap, Kampong Thom, Kampong Cham, Prey Veng, Kandal, Kampong Speu et Preah Sihanouk.
La Chine a fixé un quota d’exportation de riz blanchi à 400 000 tonnes pour une période de 17 mois à partir de décembre 2021, après l’expiration du précédent contrat du même volume et de la même durée.
De janvier à novembre, le Cambodge a exporté 532 179 tonnes de riz blanchi, soit une baisse de 11,46 % en glissement annuel, rapportant 454 480 866 dollars, a indiqué le ministère de l’Agriculture, des Forêts et de la Pêche.
Les acheteurs de riz blanchi cambodgien demeurent : La Chine (265 244 tonnes, en hausse de 12,90 % en glissement annuel), 22 pays de l’UE (134 438 tonnes, en baisse de 28,66 %), sept pays de l’ASEAN (54 350 tonnes, en baisse de 30,51 %) et 24 autres pays (78 147 tonnes, en baisse de 21,43 %).
May Kunmakara avec notre partenaire The Phnom Penh Post
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