Le porte-parole du Tribunal khmer rouge, Neth Pheaktra, a déclaré aujourd’hui que l’ancien cadre khmer rouge Ao An est décédé vendredi à 87 ans, trois mois après avoir été innocenté des accusations de crimes contre l’humanité.
Mort tranquille
La famille d’Ao An a informé ses avocats hier soir qu’An était mort de vieillesse vendredi 6 novembre 2020 dans la province de Battambang. Ao An, connu sous le nom de « Ta An », était l’ancien secrétaire adjoint de la zone centrale et du secteur 41 du régime démocratique du Kampuchea. Il a été inculpé en 2015 d’homicide et de crimes contre l’humanité. En 2016, il a été accusé d’autres crimes, notamment de génocide. Ao An aurait commis diverses exactions et atrocités sur de nombreux et sites, notamment sur celui du barrage d’Anlong Chrey, au site d’exécution de Kok Ring, au centre de sécurité Met Sop ainsi qu’à ceux de Tuol Beng et Wat Angkuonh Dei.
Polémique au tribunal
Pour rappel, en août dernier, le tribunal des Khmers rouges avait clôturé le dossier contre An après treize ans d’enquête. Son cas avait été disputé en 2019, car le co-juge d’instruction cambodgien avait soutenu qu’Ao An ne relevait pas de la compétence des CETC, affirmant qu’il ne pouvait pas être considéré comme l’un des cadres totalement responsables des atrocités commises ou l’un des principaux dirigeants des Khmers rouges. Mais le juge international avait affirmé que l’accusé était bien sous la juridiction des CETC ainsi qu’il était l’un des cadres khmers rouges les plus responsables des atrocités. Bien que le co-juge d’instruction international eut déclaré disposer de suffisamment de preuves pour prouver ses allégations, l’affaire contre An avait été interrompue sans aucune condamnation sous la pression des magistrats cambodgiens.
Notes : CETC & VOA
Comentários