Le 12e Festival international du film du Cambodge (CIFF), qui se déroulera du 30 mai au 4 juin 2023, devrait captiver le public grâce à une sélection variée de documentaires, fictions, programmes pour enfants, mais aussi œuvres du Cambodge d’hier et d’aujourd’hui.
Cédric Eloy, directeur du festival, ainsi que les organisateurs du Festival rencontraient la presse le 24 mai à l’hôtel Rosewood de Phnom Penh.
Diversité
« Je tiens à souligner la diversité des films que nous projetterons lors du festival de cette année. Ils vont des films locaux de l’âge d’or des années 1960 et du début des années 1970 aux œuvres en provenance d'Iran et d'Afrique, en passant par les meilleurs producteurs locaux et les jeunes acteurs, ainsi que les stars chevronnées du cinéma », déclarait-il, ajoutant :
« Nous projetterons des films locaux tels que Little by Little de Samuel Diaz Fernandez, The Perfect Motion de Xavier de Lauzanne, Wishing Lollipop de Un Bunthouern et The Guardian de Jimmy Henderson, ainsi qu’une projection spéciale de City of Ghosts de Matt Dillon pour la cérémonie de clôture ».
Le directeur du festival précisait ensuite que parmi les autres films ayant un lien étroit avec le Cambodge figuraient Three Brothers de Chanrado Sok, The Taste of Secrets de Guillaume Suon et certains films présentés en première mondiale, comme Return to Seoul de Davy Chou et The Innocent de Louis Garrel.
Un des points forts pour le jeune public sera la « nuit de l’horreur », qui présentera des films terrifiants de 18 heures à 4 heures du matin à Eden Garden.
Le festival de cette année promet un large éventail de programmes passionnants. L’un des points forts est le nouveau Cinema Village, à Olympia Mall. Selon Pok Borak, directeur du département du cinéma et de la promotion culturelle du ministère de la Culture et des beaux-arts, « il s’agira d’une expérience unique qui réunira les professionnels de l’industrie, les cinéphiles et le grand public ».
Cédric Eloy a également souligné l’importance du Cinema Village à Olympia Mall, un lieu central pour les discussions sur le cinéma entre réalisateurs, acteurs et producteurs.
En plus de ces échanges stimulants, le village proposera des délices culinaires et des rafraîchissements, afin de créer une atmosphère vibrante propre à réunir la magie du cinéma et le plaisir de savourer diverses cuisines.
Un retour à l’âge d’or
Dy Saveth, célèbre actrice des années 1960 et première Miss Cambodge, était également présente lors de cette conférence de presse. Elle a évoqué sa longue carrière d’actrice et la multitude de défis qu’elle a dû relever.
En partageant son expérience, elle a insisté sur la nécessité pour les acteurs de s’immerger dans leurs rôles, de dépeindre des émotions réelles et d’embrasser des personnages divers.
L'actrice a raconté ses interactions avec des animaux sur le plateau, notamment des serpents et des crocodiles, illustrant le niveau d’engagement et d’intrépidité requis dans ses performances.
« Lorsque j’ai joué avec des animaux, en particulier des serpents et des crocodiles dans The Snake Girl, un conte centré sur ces créatures, j’ai dû mettre de côté ma peur et laisser courageusement le serpent s’enrouler autour de ma tête. J’ai même embrassé un crocodile », a-t-elle déclaré aux médias.
Dy Saveth a également exprimé sa joie de travailler avec la jeune génération d’acteurs cambodgiens. Elle rendait visite à ses enfants qui étudiaient à Bangkok lorsque Phnom Penh est tombée aux mains des Khmers rouges, ou aurait probablement péri de leurs mains, comme tant d’autres acteurs, musiciens et artistes populaires.
Aujourd’hui considérée comme un trésor national, elle joue un rôle essentiel dans la construction de l’avenir du cinéma cambodgien en aidant de jeunes acteurs à se familiariser avec les complexités de l’écriture de scénarios, de la mise en scène et de l’interprétation, grâce à son mentorat et à ses conseils.
Dans le cadre de l'hommage au réalisateur Huoy Keng, plusieurs films de cette époque seront proposés. Télécharger le programme ici.
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